Conduire après 70 ans : faut-il un suivi médical plus strict ?

En France, le permis de conduire n’a pas de date d’expiration. Pourtant, des associations d’automobilistes font remarquer que la délivrance du permis à vie peut être un danger pour les usagers de la route, notamment parce que les conducteurs, en vieillissant, perdent peu à peu leurs réflexes ou leur capacité à analyser la route.

Que dit la loi concernant la conduite des seniors ?

Rien ne stipule dans le Code de la route qu’un automobiliste doit, une fois le permis obtenu, effectuer un contrôle régulier ou à partir d’un certain âge.

En France, en 2017, l’Assemblée Nationale avait déposé un projet de loi pour rendre obligatoire une visite médicale pour les plus de 70 ans. Cette proposition n’a toujours pas obtenu de décision à l’heure actuelle.

Une proposition de loi Européenne visant à imposer une visite médicale obligatoire tous les 15 ans pour tous les conducteurs avait d’ailleurs été soumise au Parlement Européen en 2023. Cette proposition de loi a été rejetée, l’institution laissant le choix des dispositions à la discrétion de chaque État européen.

Permis de conduire à vie ? Quid des autres pays européens

Des pays comme les Pays-Bas, l’Italie ou la Grèce demandent aux automobilistes de plus de 65 ans de passer une visite médicale pour conserver leur permis. Cette démarche permet normalement de réduire le nombre de décès sur les routes européennes.

Conseils aux propres des automobilistes seniors

Si la loi n’acte aucune disposition légale, nous recommandons fortement aux proches des personnes âgées de s’inquiéter de la perte de leurs capacités à conduire. Restez vigilants sur leurs pertes de capacités visuelles ou physiques. Le site de la sécurité routière recommande dans un premier temps de réaliser un trajet avec la personne pour constater ses réflexes.

Si des signes évidents d’altérations physiques apparaissent, discutez avec la personne âgée des alternatives et d’une possible modification de ses habitudes de conduite. Pour cela, il est nécessaire de faire preuve de pédagogie et de toujours être dans la proposition.

NB : interdire la conduite à une personne âgée peut avoir des conséquences sur son autonomie et sa mobilité, et par conséquent sur sa santé mentale.

Quelles solutions envisagées pour un automobiliste senior ?

Il existe différentes solutions possibles pour permettre à un senior de conserver sa mobilité tout en garantissant sa sécurité :

  • participer aux stages de remise à niveau : les collectivités territoriales, les associations, les Préfectures, les mutuelles ou les assureurs proposent souvent ce type de formations, sous la forme d’ateliers.
  • adapter les trajets et les périodes de déplacement : éviter les longs parcours, les parcours inconnus, les parcours sur autoroutes et prévoir des pauses ; éviter les heures de pointe et la conduite la nuit ; planifier les trajets à l’avance ; vérifier la compatibilité des médicaments avec la conduite.
  • aménager le véhicule : boîte automatique, direction assistée, véhicule autonome avec système d’aide à la conduite ; les progrès techniques sur les véhicules peuvent largement aider à conserver une conduite sûre.
  • trouver des alternatives : proposer d’utiliser les transports en commun, prendre contact avec des associations locales qui proposent des réseaux de transport pour les déplacements. Enfin, si vous connaissez des voisins ou que vous êtes à proximité, vous pouvez toujours demander ponctuellement si quelqu’un peut emmener la personne à ses activités.
  • vérifier ses médicaments : il est important de s’assurer que ses médicaments sont compatibles avec la conduite. Rapprochez vous de votre médecin pour en savoir plus et lisez bien les notices.

Quels recours en cas de réel danger ?

Si votre proche ne vous écoute pas et ne suit pas vos conseils, vous pouvez utiliser la procédure de signalement pour protéger un proche. Le juge demandera alors l’avis d’un médecin agréé expert en aptitude à la conduite. Suite à cette rencontre, le médecin transmettra ses conclusions au juge, qui pourra alors prendre des dispositions. Il peut notamment maintenir le permis en l’état, délivrer un permis de conduire limité (dans le temps ou avec des mentions additionnelles, avec des aménagements de véhicules) ou bien retirer le permis de conduire.

Le médecin traitant ne peut en aucun cas signaler son patient aux autorités en raison du secret professionnel. Ce type de recours doit être utilisé uniquement si le proche est dans une situation que vous pensez fondamentalement dangereuse. L’idée n’est pas de faire du zèle, mais bien de protéger la personne.

Sécurité routière : le bilan de 2016

En juin 2017, l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) a publié son rapport sur la sécurité routière en 2016. Malgré un objectif fixé à 2 000 tués pour 2020, l’année 2016 demeure au-delà de ces objectifs avec 3 477 tués sur les routes soit 16 de plus qu’en 2015. On note toutefois qu’entre 2010 et 2016, 515 vies ont été épargnées soit une baisse de 12.6% de la mortalité sur la route en 6 ans. Concernant les blessés, leur nombre a augmenté de 2.6% passant de 70 802 à 72 645  blessés.

Découvrez un bilan plus détaillé.

 

Les usagers

Les piétons

559 piétons ont perdu la vie sur les routes françaises 2016 soit 91 (+19%) personnes de plus qu’en 2015.

342 des piétons ont été tués par une collision avec une voiture et 84 suite à un accident avec un véhicule de transport ou poids lourds.

Les cyclistes

162 cyclistes ont perdu la vie sur les routes françaises 2016 soit 16 (+9%) personnes de plus qu’en 2015.

76 ont été tués par une collision avec une voiture et 25 face à un véhicule de transport ou poids lourds.

Les motocyclistes

613 motocyclistes ont perdu la vie sur les routes françaises 2016, cependant, le nombre de tué reste stable par rapport à 2015.

234 motards ont été tués par une collision avec une voiture et 49 face à un véhicule utilitaire. 232 des motards ont été tués dans un accident où ils sont auto-responsables.

Les automobilistes

1 760 automobilistes ont perdu la vie sur les routes françaises 2016 soit 36 (-2%) personnes de moins qu’en 2015.

810 des automobilistes ont été tués dans un accident où ils sont auto-responsables.

Les véhicules de transport

55 personnes dans un véhicule de transport ont perdu la vie sur les routes françaises 2016 soit 31 (-72%) personnes de moins qu’en 2015.

40 personnes dans un véhicule de transport ont été tuées par une collision avec un véhicule de transport ou poids lourds. 47 personnes ont été tuées dans un accident où ils sont auto-responsables.

 

La mortalité routière

Qui sont-ils ?

La mortalité par rapport à l’âge en 2016 en France

Âge 0-14 ans 15-17 ans 18-24 ans 25-44 ans 45-64 ans 65-74 ans 75 ans et +
Nombre tués 2016 108 96 597 994 796 320 566
Evolution VS 2015 +7% -23% -4% -3% +5% +3% +9%

 

 

La mortalité par âge en France en 2016

Âge < 15 ans 15-17 ans 18-24 ans 25-49 ans 50-64 ans > 65 ans
Les piétons 5% 2% 8% 19% 14% 52%
Les cyclistes 6% 2% 7% 15% 28% 41%
Les motocyclistes 0.2% 2% 16% 55% 23% 4%
Les automobilistes 3% 2% 22% 34% 14% 25%

 

83% des auteurs d’accidents mortels sont des hommes selon le rapport de l’ONISR.

76% des personnes tuées sur la route étaient des hommes.

 

L’heure et les lieux

 

Source : Bilan sécurité routière 2016 ONISR

 

Source : Bilan sécurité routière 2016 ONISR

 

Les pics d’accidents se situent entre 15h et 20h et principalement hors agglomération.

 

Les facteurs des accidents mortels

La vitesse est responsable de 31% des accidents mortels sur la route.

La conduite sous alcool ou stupéfiants représente 19% et 9% des collisions mortels sur la route.

Le non-respect des priorités ont ôté la vie de 13% de personnes.

L’inattention de la route, l’utilisation du téléphone ont tués 9% des personnes sur la route.

D’autres facteurs tel que le non-port de la ceinture de sécurité ou le non- port du casque ont tués près de 11% de personnes sur la route.

 

 

Des chiffres qui nous rappellent particulièrement l’importance d’être vigilants sur les routes à l’heure où de nombreux français roulent sur les autoroutes des vacances.

 

Comportement des jeunes au volant

Les accidents de la route représentent la principale cause de mortalité chez les jeunes. Malgré des chiffres à la baisse, la sécurité routière met en avant la vulnérabilité des jeunes conducteurs. En effet, contrairement à des conducteurs expérimentés, ils sont 4 fois plus susceptibles d’avoir un accident de la route. Ce début de vacance est l’occasion de faire le point sur les comportements de nos jeunes sur la route.

Des comportements à risque

Dès l’adolescence l’être humain souhaite tester ses nouvelles capacités et c’est entre 15 et 24 ans qu’il a tendance à forcer la prise de risque pour tester ses limites et se différencier de l’adulte. Le comportement de l’adolescent au volant est ainsi lié à cet état psychique : vitesse, transgression, tout est bon pour prendre conscience des changements qu’ils éprouvent et s’assurer qu’ils sont vivants.

Ainsi, ce qui conduit les jeunes à repousser les limites en conduisant résulte de la combinaison de plusieurs facteurs :

  • La sous-estimation des risques : depuis leur plus tendre enfance, on leur répète de faire attention, de ne pas consommer d’alcool ou de drogue et de rouler prudemment. Et pourtant bien qu’ils reconnaissent être informés, ils sont nombreux à sous-estimer ces risques, ne pas se sentir concernés et donc adopter un comportement à risque. Une étude Sofres a ainsi montré que 93 % des jeunes interrogés savent qu’il est très dangereux de conduire après avoir fumé du cannabis et 83 % qu’il est dangereux de prendre le volant après avoir bu plus de deux verres de boisson alcoolisée.Toutefois, 13 % des jeunes reconnaissent avoir déjà été raccompagnés par un conducteur qui avait bu de l’alcool ou fumé du cannabis, 20% avouent avoir pris le volant tout en sachant qu’il était au-dessus du seuil d’alcoolémie légal ou après avoir fumé du cannabis et 36 % d’entre-eux transportaient des passagers.
  • L’inexpérience: à cette sous-estimation des risques s’ajoute le manque d’expérience des jeunes conducteurs. Limite de l’analyse des situations, attention limitée à la maîtrise du véhicule, perception des dangers altérée, les conducteurs débutants commettent ainsi plus de fautes que les conducteurs expérimentés.
  • La passion pour leurs téléphones portables : 57% des 18-25 ans déclarent téléphoner au volants et 63% conduisent en écrivant des sms. Ces opérations constituent une véritable mise en danger car elles distraient le conducteurs. Ayant grandi avec ces objets, s’en séparer constitue une épreuve pour eux même si cela s’avère être pour leur sécurité.

Face à ces constats, les jeunes sont devenus un enjeu majeure pour la Securité Routière qui travaille activement à leur faire prendre conscience de ces différentes composantes des risques au volant.

Les parents à la rescousse

Toutefois, la Prévention Routière ne peut agir seule et ces comportements peuvent aussi être diminués grâce à l’implication des parents. Selon une étude Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroute, 65% des jeunes conducteurs avouent que le comportement de leurs parents sur route influe sur leur conduite.

Les jeunes reproduisent aussi les comportements observés avec leurs parents, que ceux-ci soient positifs ou négatifs.

Ainsi, 79% des jeunes conducteurs interrogés déclarent s’arrêter pour se reposer car ils ont vu leurs parents le faire mais 33% déclarent aussi prendre le volant après avoir consommé de l’alcool parce qu’ils ont vu leurs parents le faire.

Les campagnes de sécurité routière à destination des jeunes sont donc effectivement indispensables pour qu’ils se sentent impliqués et concernés et diminuent leurs prises de risque sur la route. Cependant, il est aussi absolument nécessaire que les parents prennent conscience du rôle d’exemplarité qu’ils jouent et doivent aussi s’appliquer à adopter un comportement sécurisant au volant pour que les futurs jeunes adultes intègrent le bon modèle le plus tôt possible.

A quoi servent les stages de conduite « remise à niveau » pour senior ?

Les seniors représentent 20 % de la population française, un chiffre en constante augmentation qui devrait atteindre près de 30 % d’ici 2020. Si leur comportement sur route peut paraître peu risqué, ils peuvent néanmoins constituer un danger pour les autres conducteurs. Le Code de la Route a changé depuis le passage de leurs permis, leurs aptitudes et capacités peuvent être amoindries avec l’âge notamment les réflexes cognitifs. C’est pourquoi il existe des formations de remise à niveau destinées aux séniors. Régulièrement remises en débats, ces formations sont pour le moment non obligatoires mais préconisées pour les plus de 65 ans.

Une remise à niveau pour la sécurité de tous

Si le Sénat a tranché en 2016 sur le caractère non obligatoire de ces formations, il n’en reste pas moins que celles-ci peuvent constituer un bon soutien aux conducteurs âgés. 86 % des personnes âgées de plus de 70 ans déclarent prendre le volant de manière régulière. Les priver tout bonnement de ce droit, signifierait les priver d’une certaine forme d’autonomie indispensable à leur maintien en forme. Toutefois, on constate malgré tout une hausse des accidents impliquant des personnes de plus de 65 ans. C’est pourquoi les stages de remises à niveau volontaires peuvent constituer un bon moyen de conserver de l’autonomie tout en s’assurant qu’on ne se met pas en danger.

Conçus pour limiter les risques sur la route causés par des séniors, les stages de remise à niveau, permettent aux conducteurs âgés de s’assurer de leurs bons réflexes au volant, les sensibiliser aux états de fatigue et troubles de l’attention mais aussi de faire un rappel des règles d’usage sur la route.

Le déroulement d’une remise à niveau

Comme il n’existe pas de cadre législatif portant sur ce type de stages, leurs contenus et formes peuvent varier mais en général, 2 formules s’offrent à vous.

Soit au sein d’une auto-école : vous pouvez avoir recours à une école pour reprendre quelques cours de conduite avec un moniteur d’auto-école afin d’évaluer vos capacités et vos réflexes à la conduite et réapprendre quelques gestes indispensables.

Sinon auprès des mairies ou associations comme la Prévention Routières : elles proposent des cours en salle dispensés par des professionnels. Ces cours se déroulent sur une journée avec diverses thématiques et exercices abordés :

  • La révision du code de la route avec des exercices équivalent de l’examen du code de la route.
  • Des activités autours des réflexes pour évaluer son temps de réaction, contrôler vision, et sa motricité.
  • Des explications des nouveaux systèmes d’aide à la conduite pour leur permettre de conduire le plus longtemps possible.
  • Une phase d’échange sur les difficultés rencontrées et les solutions à apporter pour conduire en toute sécurité.

Ces cours de remise à niveau constituent une solution idéale pour leur permettre de reprendre confiance en eux et actualiser leurs connaissances pour une conduite plus sereine et sans risque.

Comment assurer son véhicule quand on a trop de malus ?

Qui dit malus dit souvent mauvais conducteur. La clause bonus-malus est un système de réduction-majoration de la prime d’assurance automobile calculé chaque année en fonction des sinistres causés par le conducteur ou pas. Ainsi, le conducteur en cause dans un ou plusieurs sinistres peut voir sa prime majorée l’année suivante, car il est considéré comme un risque, et à l’inverse celui qui n’est responsable d’aucun sinistre peut voir sa prime diminuer l’année suivante.

Et quand il s’agit de changer d’assurance, il devient de plus en plus difficile de trouver une assurance quand on est malussé. Votre réputation vous précède et vous êtes considéré comme un trop gros risque de dépense probable pour l’assurance qui peut s’octroyer le droit de vous refuser ses services. Alors comment faire quand on est malussé ?

Les assurances spécialisées pour les conducteurs malussés

Il existe un grand nombre de compagnie d’assurance pour assurer en véhicule. Cependant, il en existe peu qui acceptent d’assurer les conducteurs malussés. Pour en trouver une qui détient un prix « raisonnable », il est préférable de passer sur des sites de comparateurs de prix spécialisé dans les malus automobile. En effet, les cotisations sont plus élevées d’au moins 25% pour les conducteurs malussés car ils représentent un risque beaucoup plus  élevé qu’un conducteur lambda sans malus.

De nombreux assureurs proposent des contrats d’assurance autos pour les conducteurs malussés. Offrant des prix abordables et des garanties fiables, ces contrats sont adaptés aux profils des conducteurs. Tous les conducteurs malussés ne font pas l’objet du même coefficient de malus et ne représentent pas le même risque pour les compagnies. Vous pouvez retrouver ces assureurs grâce à un comparateur en ligne ou sur les moteurs de recherche. N’hésitez pas aussi à demander un devis personnalisé à chacune des compagnies et les comparer afin de trouver l’offre la mieux adaptée à votre situation.

Saisir le Bureau Central de Tarification

La loi prévoit que tout propriétaire d’un véhicule doit souscrire une assurance qui inclut au minimum une garantie responsabilité civile. L’État est garant du fait que chacun puisse être assuré et dans cette perspective il a mis en place depuis 1958 le BCT ou Bureau Central de Tarification. Son rôle est notamment d’intervenir auprès des compagnies d’assurance lorsqu’un assuré fait face à des difficultés pour souscrire un contrat d’assurance auto.

Pour cela, il suffit au conducteur de saisir le BCT, dès lors qu’il a fait face à au moins 2 refus, et, ce, dans un délai de 15 jours après réception des réponses négatives. Un fois saisi, le Bureau effectue les démarches auprès des assureurs afin que l’un d’eux acceptent le profil du conducteur. Toutefois c’est le BCT qui décide de la prime d’assurance appliquée et celle-ci peut se révéler plus élevée que celle attendue par le conducteur.

Même malussé, l’assurance auto est obligatoire pour tous les véhicules roulants sur la voie publique. N’oubliez pas aussi que, chaque année, le coefficient de réduction ou majoration est revu, ainsi votre malus peut aussi baisser dans l’hypothèse où vous n’êtes à l’origine d’aucun accident dans les 12 mois précédents.

Le permis biométrique, en quoi est-il différent ?

Le permis que nous connaissons le plus en France est sous forme de 3 volets pliables et en papier. Depuis le 1er septembre 2013, les nouveaux conducteurs sont détenteurs du nouveau permis de conduire. Un permis commun à tous les pays de l’Union Européenne de la taille d’une carte bancaire, en plastique, contenant une puce électronique et entièrement gratuit. Contrairement à son prédécesseur en papier, il doit être renouvelé tous les 15 ans. D’ici le 19 janvier 2033, tous les permis de conduire français devront passer sous le format biométrique. En quoi ce nouveau permis de conduire est-il différent de l’ancienne version papier ?

Un nouveau permis pour lutter contre la fraude

Le permis de conduire papier, est le document officiel le plus facilement falsifiable en France.

Le nouveau permis de conduire biométrique a été crée pour limiter la fraude et le duplicata. Il contient une puce électronique au verso détenant des informations sur le conducteur tels que son état civil, sa date de délivrance de son permis, le type de catégorie autorisée à conduire et les restrictions à la conduite s’il y en a (lunettes etc.).

De plus, la puce électronique pourrait contenir à terme l’historique de vos infractions allant du simple PV au retrait des points.

La création de nouvelles catégories pour les permis A, C et D

Le permis A

  • Le permis AM est autorisé à passer pour les personnes ayant 16 ans et plus souhaitant conduire un cyclomoteur inférieur à 50 cm3 et des voiturettes après avoir effectué une formation de 7h.
  • Le permis A2 est destiné aux personnes ayant plus de 18 ans de passer leur permis deux-roues motorisées, avec ou sans side-car, d’une puissance maximale de 35 kW soit 47 CV et d’un rapport poids maximum à 0.2 kW/kg.

Le permis C

  • Le permis C1 permet la conduite d’un véhicule d’un poids compris en 3.5 et 7.5 t pouvant être du transport de personnes dans la limite de 8 occupants en plus du conducteur. Le conducteur doit détenir son permis B et avoir plus de 18 ans.
  • Le permis C1E permet la conduite d’un véhicule dont le poids total n’excède pas 12 t avec sans remorque.

Le permis de catégorie C doit être renouvelé tous les 5 ans.

Le permis D

  • Le permis D1 permet la conduite d’un véhicule servant aux transports de maximum 16 personnes en plus du conducteur ne dépassant pas en longueur les 8 m. Le conducteur doit détenir son permis B et avoir plus de 21 ans.
  • Le permis D1E permet de conduire un véhicule de la catégorie D1 mais avec une remorque en plus.

Le permis de catégorie D doit être renouvelé tous les 5 ans.

Comment échanger votre permis ?

Normalement vous n’avez rien à faire et vous serez priés de le faire par votre Préfecture quand le moment sera venu. Toutefois si vous avez déménagé et pas fait modifier l’adresse sur votre permis, vous pouvez passer à travers les mails du filet. Dans ce cas, il vous suffit de vous rendre dans votre préfecture et faire la demande du formulaire pour changer votre permis. Cette démarche peut aussi être effectuée en ligne : https://permisdeconduire.ants.gouv.fr/Services-associes/Effectuer-une-demande-de-permis-de-conduire-en-ligne

C’est entièrement gratuit.

Le nouveau permis de conduire européen concerne près de 300 millions de conducteurs. Grâce à ce nouveau format l’accessibilité aux permis de conduire est simplifiée par l’instauration de nouvelles  sous catégories plus variées mais aussi limite les fraudes au dépend de la sécurité de chacun sur les routes.

Retrait de permis, que faire quand vous avez besoin de votre véhicule dans le cadre professionnel ?

Lorsqu’une infraction au code de la route est commise, et selon le degré de gravité, les sanctions peuvent aller de la simple amende à payer au retrait voir l’annulation du permis. Dès lors que vous utilisez votre véhicule dans le cadre professionnel, vous êtes tenus d’informer votre direction des infractions commises ainsi que des sanctions obtenues. Mais comment cela se passe-t-il si votre permis de conduire est suspendu et que vous avez besoin de votre véhicule dans le cadre de l’exercice de vos fonctions ?

La suspension du permis de conduire

Différente d’une invalidation ou d’une annulation, la suspension de permis relève d’une infraction grave et est inscrite au casier judiciaire du conducteur. Elle peut être administrative ou judiciaire. Mais à l’issue de la période de retrait, le conducteur peut récupérer son permis et son droit à la conduite, contrairement à l’invalidation ou l’annulation.

 

La suspension concerne notamment les infractions suivantes :

  • Délit de fuite
  • Excès de vitesse de plus de 40km/h
  • Refus de priorité
  • Utilisation d’un détecteur radar
  • Refus de se soumettre à un contrôle des autorités
  • Non respect de l’obligation d’assurance
  • Circulation à contre sens sur autoroute
  • Taux d’alcoolémie supérieur à 80g/1000 dans le sang

 

Elle peut être administrative ou judiciaire. Délivrée par le préfet, la suspension administrative peut-être annulée par une décision du tribunal. La suspension judiciaire, quant à elle, est délivrée par le tribunal. C’est lui qui tranche en dernier recours.

Il peut aussi être immédiat si les forces de police l’estime nécessaire.

A noter que la suspension, quelle qu’elle soit, entraîne le retrait de tous les permis. Si vous faites l’objet d’un retrait de permis suite à une infraction en 2 roues, avec votre permis A, votre permis B sera aussi impacté et vous ne pourrez conduire ni 2 roues, ni voiture.

Une fois la décision actée, vous ne pouvez bénéficier d’aucun aménagement.

Quelles solutions si vous devez conduire pour raisons professionnelles ?

La décision administrative est irrévocable et sans aménagement possible mais dans le cadre d’une suspension de permis judiciaire, un aménagement de peine est possible par l’attribution d’un « permis blanc ».

Le juge peut estimer que votre permis est une condition nécessaire à l’exercice de votre profession et vous autoriser à conserver votre droit à la conduite pour votre activité professionnelle uniquement. La même dérogation est possible pour des raisons médicales ou familiales sérieuses.

Dans ce cas la durée de retrait est souvent plus longue pour compenser ces aménagements.

Avec un permis blanc, le périmètre géographique ainsi que les plages horaires de conduite sont limitées et définies par le juge.

 

Si vous ne pouvez bénéficier de la solution du permis blanc, il vous reste les solutions des voiturettes sans permis, du co-voiturage ou tout autre moyen de transport ne nécessitant pas un permis, pour circuler dans le cadre de vos activités professionnelles.

Source Images : FlickR

La nouvelle mascotte sécurité routière: Eliot le pilote

Quand on parle de sécurité routière, il n’y a pas que les adultes de concernés, les enfants aussi. Pour sensibiliser les enfants aux dangers de la route et des gestes à adopter, le gouvernement à créé Eliot Le Pilote, le guide pour la sécurité routière des 6-10 ans.

Apprendre les bons gestes en s’amusant

Pour cette nouvelle campagne, la Sécurité Routière compte sur les enfants pour montrer le bon exemple aux parents en les sensibilisant dès le plus jeune âge. Eux aussi des victimes de la route, la sécurité routière a jugé nécessaire de faire passer un message d’apprentissage des bons gestes à adopter sur la route qu’ils soient en voiture avec leurs parents, en tant que piétons ou face à des panneaux de signalisation. L’idée étant de faire passer les messages et apprendre les bons gestes de façon ludique et amusante. C’est pourquoi, emmenés par la mascotter Eliot le pilote, plusieurs supports ont été déclinés.

Une déclinaison de supports ludiques

Le Petit Quotidien

Le Petit Quotidien est un petit journal quotidien de 4 pages destiné au 6-10 ans consacré à l’apprentissage des bons gestes de la sécurité routière.

Ce quotidien met en avant sous forme de bande dessinée les instants où il faut faire attention sur la route selon la situation dans laquelle est exposé l’enfant. Des rubriques explicatives sur les panneaux de signalisations, les mots difficiles, les conseils du jour et les plus permettent aux enfants de comprendre les bonnes pratiques pour être en sécurité sur la route en tant que piéton, cycliste ou passager en voiture avec leurs parents.

Les Incollables

Le jeu Les Incollables est un classique que tous parents à déjà acheté pour son enfant afin qu’il enrichisse ses connaissances et sa culture générale.

Les Incollables, en partenariat avec la sécurité routière, a sorti deux éditions spéciale « Ensemble sur la route » avec une édition « A pied ou en vélo » et une édition « En voiture ». Ces quiz permettent aux enfants d’apprendre et de tester leur connaissance sur la route.

L’application « Sécurité routière junior »

L’application pour téléphone « Sécurité routière junior » est destinée à être installée sur le téléphone d’un des parents afin de jouer en famille grâce à un jeu interactif sur les panneaux de signalisation.

Le carnet de jeux « Grands départs en vacances »

Un carnet de jeux composé de coloriages et de quiz pour occuper les enfants lors des trajets en voiture lors des départs en vacances tout en apprenant. Un apprentissage basé sur l’amusement.

Le poster « Etre piéton, ça s’apprend »

Le poster proposé est dédié à un apprentissage sur le long terme. Grâce à ce poster résumant les bonnes attitudes à adopter, les enfants pourront l’accrocher dans leur chambre et le visualiser tous les jours.

 

Des vidéos

Des vidéos avec Eliot le Pilote seront publiées sur les comptes de réseaux sociaux de la Sécurité Routière pour sensibiliser les parents afin qu’ils puissent relayer ces informations à leurs enfants.

 

Un dispositif qui implique aussi les parents afin qu’ils puissent eux aussi montrer l’exemple à leurs enfants et les prévenir des dangers de la route.

Retour sur la vignette Crit’Air

Depuis le 15 janvier 2017, et suite aux constats de plus en plus nombreux de pics de pollution sur le territoire, le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer a décidé de mettre en place un certificat de qualité de l’air. Certificat obligatoire, il permet d’identifier les véhicules, 2 et 4 roues,  plus ou moins polluants grâce à une vignette collée sur le pare-brise. Ce certificat appelé Crit’Air est déjà obligatoire à Paris et sa couronne, Lyon, Grenoble et depuis peu Lille, Strasbourg et Bordeaux. Dès 2020, il sera obligatoire pour circuler dans toutes les villes de France.

Comprendre le certificat Crit’Air ?

Le certificat de qualité de l’air permet d’indiquer le niveau de pollution d’un véhicule, en les classant en 5 catégories. Plus le numéro de votre catégorie est élevé, plus votre véhicule pollue. Il est attribué à vie sur un véhicule et deviendra un critère lors des contrôles techniques. Il concerne tous les véhicules à 2 et 4 roues (voitures, poids lourds, utilitaires, autocars, bus).

A noter toutefois que les véhicules essence ou diesel datant d’avant 1997 ne sont pas éligibles à la vignette et ne seront pas taxés. Mais, en cas de pics de pollution, ils pourront être soumis à des restrictions de circulations selon les villes.

Le certificat est à poser sur votre pare-brise sous la forme d’une vignette autocollante ronde.

Grâce à cet autocollant, la mise en circulation des véhicules lors de pic de pollution sera simplifiée. Au lieu des plaques paires / impaires se sont les catégories de véhicules qui seront mises en circulation par la préfecture avec un système de zones de circulation restreinte (ZCR).

Comment fonctionne le certificat Crit’Air ?

Chaque type de véhicule à sa propre classification car le taux de pollution est différent.

Commander sa vignette

Chaque propriétaire de véhicule doit acheter sa vignette en ligne, sur le site dédié du Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer (penser à se munir de la carte grise du véhicule). Le prix de la vignette est fixé à 4.18€ comprenant le prix de la vignette à hauteur de 3.70€ et de l’acheminement par voie postale. Attention, la vignette sera envoyée à l’adresse inscrite sur la carte grise, si vous avez déménagé entre temps, la mise en conformité de la carte grise est obligatoire.

Comme annoncé précédemment, si vous souhaitez rouler lors des pics de pollution, la vignette est obligatoire dans certaine ville de France. En cas de restrictions de circulation, si votre véhicule ne présente pas de vignette, vous pouvez être sanctionné. Les particuliers roulants avec des véhicules à 2 ou 4 roues sans vignette peuvent encourir une amende d’un montant de 68€. Pour les professionnels conduisant des poids lourds, camions ou autocars cette amende sera d’un montant de 135€.

 

Crédit photo : service public

Une campagne de sensibilisation pour les piétons originale

D’après les dernières estimations de la Sécurité Routière, en 2016, sur les 3 469 personnes tuées sur les routes 540 étaient des piétons et elle dénombre plus du double en blessés. Des chiffres en légères hausse de 15% depuis 2015.

A l’occasion de la 7ème édition de la Quinzaine Régionale des Usagers Vulnérable qui aura lieu du 15 au 28 mai 2017, la sécurité routière d’Ile de France a décidé de sensibiliser les piétons des dangers de la route en adoptant une mauvaise attitude à travers un dispositif digital.

Les piétons, des personnes vulnérables sur la route

Les piétons sont les personnes les plus vulnérables sur la route, car elles ne bénéficient d’aucunes protections contre un éventuel accident. Charge, donc, aux véhicules d’être attentifs à eux sur la route. Et pourtant, dans plusieurs accidents, les piétons ont aussi parfois leur part de responsabilité.

L’inattention des piétons constitue ainsi souvent l’une des raisons d’un accident. Absorbés par leurs téléphones, le paysage, ils ne font pas attention à l’environnement qui les entoure, certains traversent aux feux piétons rouges en se disant qu’ils ont le temps de passer alors qu’une voiture est engagée, il existe de nombreuses raisons qui pourraient déclencher un accident.

Une campagne qui vous met face à vos erreurs

Le concept de cette opération de sensibilisation change des campagnes classiques sous forme d’affichage ou de vidéo sur Internet ou à la télévision.

C’est un dispositif totalement digitalisé et installé à l’abord d’un croisement très fréquenté de Paris qui est chargé d’alerter les piétons.

Grâce à un panneau a été équipé d’un détecteur d’infraction, d’un haut parleur et d’un appareil photo, le panneau va simuler l’arrivée d’un véhicule au piéton qui s’engage sur la chaussée alors qu’il est en infraction et il va photographié sa réaction. il diffuse ensuite la photo avec avec un message fort « Ne prenez pas le risque de voir la mort en face ; Traversez en respectant les feux de signalisation ».

La réaction de chaque piétons est la même : la peur et l’étonnement. Particulièrement efficace pour la prise de conscience, le constat est le même: chaque piétons qui s’est vu confronté à ce dispositif prend véritablement conscience de la portée de ses actes.