Autos écoles en ligne : la colère des auto-écoles classiques

En 2015, 1,2 millions de français se sont inscrits au permis de conduire dans toutes catégories confondues et avec un taux de réussite en 2015 de 78,5 %.

Le coût moyen d’une heure de conduire est de 43€ et le passage du permis dans sa globalité coûte en moyenne 1 804€, cependant, selon les villes cela peut être doublé. Le permis de conduire est devenu un réel investissement alors qu’il est paradoxalement devenu quasiment indispensable dans la vie quotidienne et notamment professionnelle. Face à ce constat, la formation à la conduite a été simplifiée et il est possible depuis 2015 de la proposer de façon complètement dématérialisée, en ligne.  Qui dit en ligne, dit moins de frais et donc un coup du permis plus faible. Face à la montée en puissance des autos-écoles en ligne et suite à la décisions du gouvernement de dématérialiser aussi l’inscription au permis, les auto-écoles classiques grondent, craignant une « uberisation » de leur profession.

Auto-écoles en ligne : les grands principes

A la différence des auto-écoles classiques avec les autos-écoles en ligne, plus besoin de se rendre au bureau de son auto-école, tout se gère sur internet.

L’inscription

L’inscription se fait en ligne et donne accès à un compte personnalisé qui permettra par la suite son avancement, les appréciations des moniteurs lors de conduite. Un dossier est à imprimer et remplir pour l’envoyer à l’adresse de l’auto école en ligne qui se chargera de l’enregistrement du dossier à la préfecture de la ville de l’élève.

Le code de la route

A travers son compte personnel, le livret du code de la route est disponible et des tests d’entrainements sont disponibles pour s’entrainer à l’exam du code de la route. Grâce à ce service, il est possible de suivre son évolution. Les équipes des autos écoles en ligne suivent également votre parcours et vous encadrent comme dans une auto école « classique ». Il existe en général plusieurs formules pour passer l’exam, en effet, vous pouvez décider de le passer en tant que candidat libre dans un centre d’exam agréé ou demander à l’auto école en ligne de vous inscrire à l’exam.

Les heures de conduites

Les heures de conduite sont programmables à l’avance via votre compte personnel. Vous avez la possibilité de choisir le moniteur qui va vous suivre tout au long de l’apprentissage de la conduite et de programmer vos heures selon vos disponibilités et même de programmer les lieux de rencontre. Le dossier de conduite est disponible en ligne pour que vous suiviez votre avancement dans l’apprentissage de la conduite. Selon les formules, la voiture est louée par l’auto-école ou parfois c’est même le candidat qui peut proposer sa voiture aménagée pour limiter encore plus les coûts.

Le passage du permis

Votre moniteur qui vous suit sera apte à vous dire quand vous êtes prêt à passer l’exam du permis de conduire. En général, un exam blanc est prévu dans les cours de conduite souscrit en ligne. Il peut se passer en candidat libre ou via l’auto école en ligne.

 La crainte des auto-écoles « classiques »

Face à cette facilitation des conditions d’accès au permis, les jeunes candidats sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les solutions en ligne. En outre, le Gouvernement continue à encourager ce basculement dans le numérique avec la décision récente de simplifier l’inscription au permis. jusqu’à présent les autos-écoles inscrivaient les candidats aux permis via un formulaire Cerfa, désormais les candidats pourront effectuer directement l’inscription en ligne. Pour les autos-écoles « classiques » c’est la goutte d’eau. Certains dénoncent, notamment, des écarts en terme de qualité entre les formations dispensées par leurs soins et celles dispensées par leurs homologues en ligne.

Mais au-delà de cet argument c’est le spectre de  l’ « uberisation » que craignent les autos-écoles qui vivent un vrai bouleversement du secteur.  Certains annoncent même de futurs licenciements à venir, ne pouvant faire face à la concurrence en ligne.

Le gouvernement a répondu à cette inquiétude par un communiqué en assurant qu’il ne s’agissait pas d’uberiser la professions mais de s’adapter aux nouveaux usages et attentes des candidats. Si ces nouvelles attentes des candidats est un fait, il faut néanmoins que le gouvernement prenne garde à ne pas creuser un fossé entre solutions classiques et en ligne et puisse assurer au contraire une bonne collaboration entre les différents acteurs, au risque de se retrouver avec la même problématique que les taxis prochainement.

Dispositif d’aide à la conduite en chiffres

Vous êtes toujours plus nombreux à vous équiper de dispositifs d’aide à la conduite. Le blog de Minute Auto a ainsi lancé une enquête auprès des automobilistes pour mieux comprendre les usages de ces dispositifs et sans surprise l’avertisseur radar qui est le plus fortement plébiscité !

Les chiffres sur les dispositifs d’aide à la conduite

Le développement des usages digitaux a permis de voir naître différents dispositifs collaboratifs pour permettre aux usagers de la route de s’entraider. Coyote, Waze, Wikango sont autant d’outils basés sur une communauté de conducteurs qui informent en temps réel sur l’état de la circulation, là où ils se trouvent. Accidents, bouchons mais aussi radars, les conducteurs signalent les différents « écueils » sur leurs trajets. Certains comme Waze permettent aussi de proposer des itinéraires de substitution pour éviter les bouchons. De plus en plus utilisées, ces applis mettent l’accent sur l’aspect collaboratif et l’entraide entre conducteurs.

Face à cette utilisation croissante, Minute Auto a interrogé un panel de conducteurs de 18 à 45 ans et a permis de souligner certains usages. Dernier arrivé sur le marché, Waze est l’outil favori du panel avec 64% des utilisateurs contre 32% pour Coyote et 4% pour les autres outils. 48% des utilisateurs affirment utiliser ces outils à chaque déplacement et 21% uniquement pour les longs trajets. Parmi les raisons qui motivent leur utilisation : 64% avouent que c’est d’abord pour le signalement des radars sur la route. Seulement 17% les utilisent pour éviter les dangers et 10% pour éviter les embouteillages. Pour l’aspect collaboratif, 44% des usagers déclarent signaler systématiquement la présence de radars contre 30% qui le font régulièrement et 18% rarement. Seulement 8% déclarent ne jamais le faire. A noter que 64% déclarent avoir déjà signalé la présence de radars sur les réseaux sociaux.

Des chiffres complets à découvrir sur l’infographie de Minute Auto.

Attention à l’usage des avertisseurs radars.

Pour rappel, la loi interdit l’usage des avertisseurs radars. C’est pourquoi tous ces outils sont présentés comme « dispositifs d’aide à la conduite ». Ils ne peuvent vous informer de l’emplacement précis d’un radar mais uniquement d’une zone de danger potentielle. Toutefois la limite est ténue et les automobilistes l’ont bien compris.

Attention cependant: ces dispositifs repose sur la communauté, ils ne vous informent pas de toutes les zones radars mais uniquement celles signalées par les usagers. Par ailleurs, ces outils ont tendance à conduire à une baisse de vigilance sur la route : restez attentifs en permanence pour protéger vos vies et celles des autres !

Suppression des feux tricolores sur la route : quelles conséquences ?

La France compte près de 30 000 feux tricolores sur ses routes. Bien que facilitateurs de circulation, de plus de en plus de municipalités pensent à les supprimer au profit de carrefours à sens giratoires, cédez le passage, stops ou priorités à droite.

La ville d’Abbeville dans la Somme a ainsi fait le test de supprimer et remplacer ses 300 feux tricolores par 9 carrefours à sens giratoire et 1 stop. Une expérience qui a perturbé les automobilistes au départ mais qui désormais est plébiscitée par ces derniers qui constatent une vrai gain de temps. La mairie, de son côté, constate un baisse du nombre d’accidents.

Les feux facteur accidentogène ?

Chaque année environs 10 000 accidents sont recensés aux abords de feux tricolores. Des accidents impliquant souvent des piétons et causant non seulement de nombreux blessés mais aussi plusieurs décès. Si le feu tricolore n’est pas directement en cause dans ces accidents, il induit néanmoins des comportements à risques de la part des conducteurs et des piétons. Les piétons sont en effet souvent moins vigilants pour traverser quand il y a un feu que quand il n’y en n’a pas. Les conducteurs, quant à eux, sont souvent concentrés uniquement sur le feu ou ont souvent tendance à accélérer pour franchir un feu orange; sans prêter attention à l’entourage du véhicule et notamment les piétons éventuels.

La suppression pour plus de vigilance

Les feux tricolores ont été créés, à l’origine, pour réguler le trafic automobile. Néanmoins, ils sont plutôt vécus aujourd’hui comme un frustration obligeant les automobilistes à se mettre à l’arrêt pendant un moment assez long. Ceux-ci ont ainsi tendance à ne concentrer leur attention que sur le feu et son franchissement, rendant ses abords plus accidentogène. En supprimant les feux, les automobilistes ont tendance à être plus attentifs et réduire leur vitesse. La ville de Philadelphie a été l’une des première à faire ce constat d’une meilleure vigilance en supprimant 71 feux et en les remplaçant par des cédez le passage. Ce test a permis de constater une baisse de 25% des accidents dans la zone concernée. La ville d’Abbeville qui n’a désormais plus qu’un seul feu fait le même constat. Lyon qui a supprimé les feux aux abords de la Places des Terreaux constate aussi que les automobilistes sont plus attentifs et les piétons mieux pris en compte. En outre, en plus de la baisse des accidents, ces différentes expérience ont permis de constater un trafic plus fluide car naturellement ralenti mais pas complétement stoppé.

Bordeaux et Paris suivent aussi ce chemin avec notamment un vote au sein du Conseil Municipal de la capital pour tester l’abandon des feux de signalisation dans plusieurs zones d’ici à 2018.

 

Quand les gendarmes témoignent – Le nouveau spot de la Sécurité Routière

Pour la 3ème année consécutive, le nombre de tués sur la route a augmenté. En 2017, c’est sous la forme d’un court métrage documentaire de 5 minutes que la Sécurité Routière prend la parole avec sa nouvelle campagne de sensibilisation. Intitulée « L’annonce », cette pub marque un tournant dans la stratégie de communication de la Prévention Routière.

 

Une campagne qui donne la parole aux gendarmes

Dans cette nouvelle campagne, pas d’accident visible, de personne accidentée, ni de carcasse de voiture mais une série de témoignages. A l’honneur, quatre gendarmes de la brigade d’Île de France. Le spot montre l’horreur d’un accident vue par ceux qui y sont confrontés au quotidien… Les gendarmes nous racontent la réalité du terrain : ce qu’ils ont ressenti en annonçant l’accident, les réactions de l’entourage face à l’annonce d’un décès, le déni des familles… Réalisé par Jean-Xavier de Lestrade (oscarisé pour son film Un coupable idéal en 2002), le spot est diffusé dans près de 1000 cinémas en France depuis le mercredi 15 février.

 

Une nouvelle façon de communiquer

Cette fois, la Sécurité Routière ne cherche pas à faire du « trash ». L’heure est à la prise de conscience. L’objectif est de faire vivre le choc de la tragédie à travers les yeux de ces agents. Si la précédente campagne « Osez dire non » incitait l’entourage à réagir, on sait que cela ne suffit parfois pas. Cette prise de parole par des représentants de l’ordre permet d’incarner les conséquences d’un accident. Ce spot touche par sa sincérité et son authenticité. Nous ne sommes plus face à une pub de sensibilisation sur les risques de la route. Nous sommes face à la dure réalité : des gendarmes qui nous racontent leur vécu, un accident qui est bel et bien arrivé.

Voir le spot : https://www.youtube.com/watch?v=Ot1M9q4YFS4

 

La campagne se veut dans la sobriété mais n’en reste pas moins forte. La peine et la culpabilité des gendarmes sont palpables et nous amènent à réfléchir à la réalité des dangers de la route.

 

Crédits image : France 3

Les radars bientôt gérés par des prestataires privés ?

Depuis quelques jours, la controverse bat son plein suite à l’annonce de l’externalisation de la gestion des radars embarqués. En effet le gouvernement prévoit d’augmenter la présence des radars sur les routes en confiant leur circulation à des entreprises privées.

 

Pourquoi la privatisation des radars déplaît ?

Suite à ces déclarations, l’association 40 millions d’automobilistes est montée au créneau pour dénoncer le projet de privatisation des radars embarqués. En cause, le motif financier de cette opération : selon l’association, cela devrait permettre à l’Etat de toucher 2.2 milliards d’euros d’amendes chaque année. L’association a même lancé une pétition de protestation qui a déjà récolté 300 000 signatures. Un sondage Harris Interactive a révélé que ce n’est pas tant l’augmentation des contrôles qui dérange mais plutôt le fait qu’ils soient effectués par des sociétés privés. Même si les représentants de l’ordre sont déjà bien occupés, les français ne semblent pas décider à accorder leur confiance à des prestataires non publics.

 

Pourquoi confier la gestion des radars à des prestataires privés ?

Le gouvernement défend sa décision, soutenu par une troisième année consécutive d’augmentation du nombre de morts sur les routes. Le resserrement des contrôles sur les routes interviendrait donc pour assurer plus de sécurité. Le ministre de l’Intérieur Bruno Roux avance que les radars actuels sont sous exploités, avec une moyenne 1h/jour d’utilisation. L’objectif serait-il alors de garantir la sécurité ou de rentabiliser ? Il faut également préciser que si la gestion est confiée à des prestataires privés, les radars resteront « sous la responsabilité de l’Etat ».

 

Si dispositif est déjà testé en Normandie, le sondage Harris Interactive a aussi révélé que 78% des français sont contre. Malgré tout, il devrait prendre effet sur tout le territoire d’ici Septembre 2017.

Fatigue au volant, un danger sous-estimé ?

La Sécurité Routière américaine (AAA Foundation) a révélé les résultats de son étude sur l’incidence de la fatigue au volant. Alors conduire fatigué augmente-t-il vraiment le risque d’accident ?

Des constats inquiétants

Le rapport américain fait état de chiffres inquiétants :

  • 5 à 6 heures de sommeil double le risque d’accident
  • 4 à 5 heures de sommeil quadruple le risque d’accident
  • Et moins de 4h multiplie le risque par 11

Ces chiffres ont été mis en parallèle avec ceux de l’alcool au volant. Perte de réflexe et temps de réaction allongé, le manque de sommeil serait-il aussi dangereux qu’un taux d’alcoolémie élevé ? Le verdict est sans appel : en conduisant avec moins de 6h de sommeil sur les dernières 24h le risque équivaut à une conduite avec un taux d’alcoolémie de 0,8g.

Cela va bien sûr dépendre de vos habitudes de sommeil, certaines personnes dormant naturellement plus que d’autres. De manière générale, une nuit de moins de 5h est forcément dangereuse et dormir une heure de moins que son quota habituel augmente le risque d’accident.

Comment prévenir ce risque ?

La fatigue est impliquée dans 25% des accidents mortels en France. Le risque est plus important pour la conduite de nuit, moment où notre horloge interne nous pousse à dormir. S’il est conseillé de dormir au moins 7h, n’hésitez pas à faire des siestes à défaut d’une bonne nuit de sommeil. Faites également des pauses sur votre trajet au moins toutes les 2 heures.

Pour rappel, soyez vigilant aux signes de fatigue : la nuque rigide, les yeux qui piquent, des bâillements, les paupières lourdes et l’impossibilité de tenir en place. Ne négligez pas ces symptômes car l’endormissement intervient souvent de manière impromptue.

 

Le manque de sommeil sera-t-il le délit du futur ? Pour l’instant aucune mesure n’est annoncée dans ce sens… Quoi qu’il en soit, nous vous conseillons de ne pas prendre le volant quand vous êtes trop fatigué. Quelques secondes suffisent pour vous mettre en danger ainsi que les autres usagers de la route.

Législation routière : les nouveautés – partie 2

(Partie 2)

2017 s’annonce comme une année placée sous le signe de la rigueur. En effet le gouvernement a mis en place de nombreuses mesures visant un durcissement de la législation. Retrouvez la première partie de ses mesures dans un précédent article.

 

Les vitres sur teintées pénalisées

Les vitres avant teintées à plus de 30% donneront désormais lieu à une amende de 135 € et au retrait de 3 points. En cause, l’impossibilité pour les autres automobilistes de capter le regard et d’interpréter le comportement du conducteur. De plus cela rend impossible l’identification de l’usage du téléphone ou le non port de la ceinture. Enfin, en cas de menace terroriste ou criminelle, cela ne permet pas aux forces de l’ordre d’identifier le conducteur et les éventuels passagers.

Des éthylotest anti-démarrage

Comme nous l’évoquions dans un précédent article, les personnes condamnées pour conduite en état d’ivresse, pourront bénéficier d’un permis probatoire. La seule condition est la prise en charge des frais d’installations d’un éthylotest anti-démarrage dans le véhicule. Le coût de 1000€ environ risque cependant d’en dissuader plus d’un. Le dispositif devrait être étendu à tout le territoire d’ici 2019.

Les vignettes anti-pollution obligatoires à Paris

Au 16 janvier, les conducteurs circulant à Paris devront se munir d’une vignette antipollution. Celle-ci indique le niveau de pollution du véhicule. Elle est disponible en ligne pour un coût de 4,18€. L’amende pour non-respect s’élève à 68€ pour les voitures et 138€ pour les poids lourds.

D’autres mesures

135€, c’est le nouveau coût de l’amende pour circulation avec un contrôle technique invalide.

Les enfants de moins de 1,25 mètres devront obligatoirement avoir un rehausseur muni d’un dossier.

Les casques de vélo deviennent obligatoires pour les enfants de moins de 12 ans, conducteurs ou passagers. L’infraction expose l’adulte responsable à une amende de 90€.

 

La législation routière fait face à de nombreux changements en ce début d’année. Une démarche de renouvellement qui trouve résonance dans le bilan décevant de la mortalité sur les routes en 2016.

Législation routière : les nouveautés – partie 1

(Partie 1)

2017 s’annonce comme une année placée sous le signe de la rigueur. En effet le gouvernement a mis en place de nombreuses mesures visant un durcissement de la législation. Mis à part les verbalisations par vidéosurveillance dont nous vous parlions dans un précédent article, quels sont alors les nouveautés en termes de législation pour 2017 ?

 

Les patrons devront donner le nom des employés en infraction

Désormais, les responsables d’entreprise se verront dans l’obligation de signaler les salariés ayant commis une infraction avec un véhicule de fonction. En effet jusque-là, les sociétés se devaient de payer l’amende contractée mais n’étaient pas obligées de donner le nom de la personne responsable. Cela permettait de ne pas perdre de point, un avantage non négligeable notamment pour les entreprises de transport. L’amende en cas de non-respect est comprise entre 165€ et 750€.

Des amendes forfaitaires pour les défauts d’assurance et de permis

En cas de défaut de permis ou d’assurance, les contrevenants n’auront plus à passer devant le tribunal. Une amende forfaitaire sera appliquée : 800 € pour la conduite sans permis et 500 € pour la conduite sans assurance. A noter que les montants appliqués sont plus élevés que ceux pratiqués par les tribunaux. Les automobilistes payant dans le délai réglementaire se verront accorder une minoration.

En cas d’excès de vitesse au radar, l’assurance sera vérifiée

Encore dans une optique de répression de la conduite sans assurance, les véhicules flashés au radar pourront faire l’objet d’une vérification de possession d’assurance. Le logiciel de gestion des infractions au radar pourra désormais recouper les informations des assureurs avec celles fournies sur les cartes grises. Comme pour un délit de défaut d’assurance standard, l’amende de 500€ s’ajoutera au délit d’excès de vitesse.

Des plaques standardisées pour les motos

Au 1er juillet 2017, les 2 et 3 roues ainsi que les quads devront s’équiper d’une plaque d’immatriculation standardisée : 21cmx13cm. Une mesure qui était déjà en vigueur pour les véhicules neufs et vendus d’occasion depuis juillet 2015.

 

La suite des mesures phares de cette nouvelle année dans une seconde partie !

7 nouveaux types d’infractions constatées par vidéosurveillance

Parmi les nombreux changements annoncés en matière de Code de La Route pour l’année 2017, vous pouvez d’ores et déjà compter sur l’augmentation du nombre d’infractions détectées par la vidéosurveillance. Depuis le 1er Janvier, 7 infractions ont rejoint les 4 pouvant déjà être repérées par les systèmes de vidéosurveillance.

Vidéosurveillance et infractions ?

Jusqu’au début de cette nouvelle année, la vidéosurveillance pouvait être utilisée pour constater 4 types d’infractions :

  • le dépassement des limites de vitesse
  • le non-respect des signalisations marquant l’arrêt du véhicule
  • l’usage des voies réservées à certaines catégories de véhicules
  • le non-respect des distances de sécurité

Le décret du 28 Décembre 2016, appliqué depuis le 1er janvier, ajoute à cette liste, 7 infractions de plus qui pourront être verbalisées suite à un simple constat par vidéosurveillance :

  • les dépassements dangereux (retrait de 3 points + amende forfaitaire de 135€)
  • le non-port du casque (retrait de 3 points + amende forfaitaire de 135€)
  • l’usage du téléphone au volant (retrait de 3 points + amende forfaitaire de 135€)
  • le non-port de la ceinture de sécurité (retrait de 3 points + amende forfaitaire de 135€)
  • le franchissement d’une ligne continue (retrait de 3 points pour le franchissement et 1 point pour le chevauchement + amende forfaitaire de 135€)
  • la circulation sur BAU (y compris le stationnement ou l’arrêt) (retrait de 3 points + amende forfaitaire de 135€)
  • l’arrêt sur un sas vélos (retrait de 3 points + amende forfaitaire de 135€)

Quel système de vidéosurveillance ?

Les systèmes de vidéosurveillance déjà en place et utilisés par les forces de l’ordre seront utilisés pour détecter ces infractions. Un système de transmission au centre de gestion des amendes comme pour les infractions constatées par les radars sera mis en place.

En plus du système actuel, de nouvelles caméras homologuées pour permettre aux autorités de sanctionner ces infractions devraient aussi être progressivement installées sur nos routes.

Attention donc aux mauvaises surprises sur les mois à venir, car contrairement aux radars, le conducteur ne pourra se rendre compte qu’il a été pris en flagrant délit avant de recevoir son amende dans sa boite aux lettres !

 

Le radar piéton: c’est pour 2017

Dès Janvier 2017, le radar piéton fera son apparition dans une rue passante de Calais, la Rue Mollien. Il a d’ores et déjà aussi été annoncé pour être installé par la suite en Ile de France, Rhône-Alpes et PACA. Comment cela va fonctionner et que risquez-vous ? Toutes nos réponses par la suite.

Fonctionnement du système de radar piéton ?

Le radar piéton est conçu pour détecter une situation dangereuse aux abords d’un passage piétons. Système de caméra mobile développé par l’Agence Française de Sécurisation des Réseaux Routiers, le radar sera installé près d’une passage piéton et se déclenchera grâce à des algorithmes permettant la reconnaissance du mouvement. Ainsi, il sera capable de détecter un piéton engagé sur le passage et une voiture à l’approche et sa vitesse. Associées à 2 lecteurs de plaques d’immatriculation, les caméras prendront une image si la situation est estimée dangereuses en fonction de tous ces paramètres.

Elles stockeront les données qui seront ensuite visionnées par un agent de police qui prendra la décision de verbaliser ou non.

Piétons : des usagers vulnérables qui ont des droits et des devoirs

Avec 463 décès de piétons sur nos routes en 2015, ils font partie des usagers considérés comme vulnérables. Et pour cause, non protégés par un habitacle, ceux-ci ont plus de risques de décéder dans une collision avec un véhicule. Parmi, les piétons accidentés ce sont les enfants et les personnes âgés les plus concernées et c’est pourquoi l’attention doit venir des 2 côtés : piétons et automobilistes.

Voici quelques règles à retenir pour les piétons :

  • Le piéton doit marcher sur les trottoirs et accotements. S’il n’y en n’a pas il doit se tenir près du bord gauche de la chaussée.
  • Si un passage piéton se trouve à moins de 50 mètres, le piéton doit l’utiliser. Si ce n’est pas le cas, il est possible de traverser selon un axe perpendiculaire à la chaussée mais ne jamais traverser en diagonale.
  • Le piéton doit s’assurer qu’il peut traverser sans risque en appréhendant la visibilité, la vitesse et la distance des véhicules.

Le piéton doit aussi connaître les signalétiques qui lui sont destinées :

A noter que la loi du 05 Juillet 1985 protège les piétons et prévoit leur indemnisation en cas de dommage subi, quelle que soit sa responsabilité. Un principe qui ne peut pas être remis en cause sauf si le piéton a commis une faute grave ou est pleinement responsable de l’accident (un acte suicidaire, par exemple).

Un radar qui confirme la priorité aux piétons

Avec l’installation de ce radar piéton, l’État confirme l’obligation de l’automobiliste de céder le passage au piéton dès lors qu’il s’engage sur la voie. Déjà testé au Canada, ce système de radar a été testé sur un commune aux abords d’un collège. Ce radar pilote a permis de soulever une moyenne de 65 infractions par jour ! Système purement informatif, ces infractions n’ont pas été verbalisées mais elles ont souligné l’intérêt de rappeler aux automobilistes leurs obligations vis à vis des piétons.

En France, le radar génèrera des contraventions payantes et la ville de Calais a annoncé que les recettes de ce radars devraient être reversées aux collectivités territoriales. A noter que le refus de priorité à un piéton est passible de la même contravention que le refus de priorité à un véhicule : retrait de 4 points et amende forfaitaire de 135€ (90€ minorée et 375€ majorée).