Bilan sécurité routière 2015

Le bilan de la sécurité routière définitif pour l’année 2015 a été publié la semaine dernière par l’ONISR (l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière). Comme on s’y attendait le nombre tués sur les routes a augmenté en 2015, bien que le nombre de blessés soit en légère baisse.

Quels chiffres sur les routes en 2015 ?

3461 personnes sont donc décédées sur les routes en France métropolitaine sur l’année 2015. C’est 77 morts de plus qu’en 2014. Ces chiffres sont au-dessus de l’objectif fixé pour la période 2010-2020, puisque le gouvernement prévoyait 3000 morts sur les routes en 2015.

La majorité des tués l’ont été en voiture avec 1 796 tués en véhicule de tourisme (52% de la totalité des morts sur les routes).  Viennent ensuite les motards et le piétons qui représentent respectivement 18% et 14% des tués sur la route. Par contre, on enregistre une légère baisse des piétons, cyclistes et motards morts sur les routes : 31 piétons de moins par rapport à 2014, 10 cyclistes en moins et 10 motards en moins aussi par rapport à 2014.

Même si la tendance est à la hausse, on note une baisse du nombre de morts sur les routes par rapport à 2010 qui en comptait 3992.

Si l’on compte plus de morts, 2015 a malgré tout fait un peu moins de blessés avec 70802 blessés corporels contre 73 048 en 2014.

bilan secu routière 2015

Quels constats sur ces accidents mortels ?

Sans grande surprise, on observe que la plupart des accidents mortels surviennent les vendredi, samedi et dimanche. Parmi les facteurs comportementaux, l’alcool est la première cause d’accident mortel sur la route: dans 30.5% des cas. Viennent ensuite parmi les principales causes : la prise de stupéfiants, le non-port de la ceinture ou du casque et la fatigue. La vitesse est aussi l’un des principaux facteurs responsables des accidents mortels multi-factoriels sur nos routes (32% des cas). On note, par ailleurs, que depuis 2 ans les vitesses constatées lors des constats d’infraction ont tendance à augmenter.

Dans les accidents piétons aussi l’alcool est au cœur des facteurs de responsabilité : 30.5% des tués le sont dans un contexte ou au moins l’une des personnes impliquées (piéton ou conducteur) a un taux d’alcoolémie supérieur à 0.5g/l.

Du point de vue démographique, ce sont les 25-49 ans les plus touchés : 35% des tués contre 34% l’an dernier. Viennent ensuite les plus de 65 ans qui représente 25% des tués sur la route contre 22% l’année dernière et les 18-24 ans affichent une part stable : 23% des tués sur la route comme en 2014.

Enfin, l’ONISR constate que 75% des personnes tuées ou gravement blessées sont des hommes et qu’un tué sur 5 l’est dans un accident impliquant un conducteur novice.

bilan secu routiere 2015-2

Quid des points de permis en 2015 ?

L’ONISR constate une augmentation de 6% des délits constatés sur la route par rapport à 2014 avec notamment une progression de 14% des délits de fuite. Toutes les contraventions sont en baisse sauf les excès de vitesse.

Le nombre de points de permis retirés affiche une légère de -.0.8%. Plus de 11 millions de points ont ainsi été retirés, se répartissant comme suit :

– 7.6 millions pour excès de vitesse

– 1.9 millions pour non respect des règles de priorité

– 1.4 millions pour non respect des règles de circulation

– 0.96 million en raison du téléphone tenu à la main

– 0.86 million pour alcoolémie au volant

– 330 000 pour non port de ceinture de sécurité

– 108 000 pour usage de stupéfiants.

Enfin, 69 060 permis ont été invalidés, dont 13416 probatoires en 2015 c’est moins qu’en 2014.

Terminons sur une note positive ce bilan malgré tout : le nombre de bénéficiaires des de la récupération à 12 poins après 2 ans sans infraction est en hausse 27% et le nombre de bénéficiaires d’un point récupéré après 6 mois sans infraction est aussi en hausse.

Retrouvez le bilan complet par ici.

Réforme du code de la route : qu’est ce qui a changé ?

La réforme du code de la route est en marche depuis début Mai. Prévue par la loi Macron du 06 Août 2015, les apprentis conducteurs passent désormais leur code dans de nouvelles conditions. Petit rappel sur les nouvelles modalités de l’épreuve théorique portant sur le Code de la Route.

1. Une épreuve désormais payante.

La loi Macron prévoit que désormais l’épreuve du code de la route sera payant. Les candidats devront ainsi s’acquitter d’un droit de passage de 30€ pour pouvoir se présenter à l’examen. L’examen de conduite reste gratuite. Les auto-écoles peuvent toutefois faire payer ce passage au candidat mais la somme de doit pas excéder le coût d’une heure de leçon de conduite.

2. Une épreuve externalisée

La loi permet désormais que l’épreuve du Code soit encadrée par du personnel de La Poste. Une cinquantaine d’employés ont ainsi été formés pour superviser des examens à Paris, Lyon et Marseille. Un soutien qui permet de faire passer plus de candidats quotidiennement.

Par ailleurs, l’examen pourra aussi avoir lieu dans un bureau de poste à partir du 1er Juin 2016 afin d’offrir 142 000 places supplémentaires à l’examen.

3. 1000 nouvelles questions

Le gouvernement a annoncé récemment que le code serait enrichi de 1000 nouvelles questions. Cette nouvelle version est active depuis peu et est loin de ravir les candidats qui n’ont pas été préparés à ces questions. Les taux de réussite ont chuté depuis début Mai et le constat est le même partout : les questions sont plus difficiles et les candidats n’ont pas eu le temps de bien s’y préparer.

Ces nouvelles questions sont sensées offrir un cadre plus réaliste aux candidats en leur demandant à la fois de maîtriser les règles du Code mais aussi d’appréhender les contextes et comprendre pourquoi on met en place ces règles.

De nombreuses question portent notamment sur les risques inhérents à la conduite. Les candidats doivent donc bien maîtriser les notions suivantes :

– adaptation de la vitesse aux situations

– effets de l’alcool et des produits stupéfiants ainsi que les dispositions légales s’y rapportant

– installation et transport de passagers

– fonctionnement mécanique du véhicule et équipements de sécurité

– nouvelles technologies en lien avec la sécurité : ABS, ESP, régulateur de vitesse etc

conduite écologique

Le site de la sécurité routière met à disposition des candidats plusieurs documents d’informations ainsi que des questions types par ici.

Toutefois, face aux résultats des 1ers tests les questions considérées comme les plus compliquées ont été retirées des séries depuis le 10 Mai.

 

Mentions sur permis : quelles obligations ?

Le permis de conduire peu faire l’objet de mentions additionnelles ou de restrictions pour raisons médicales sans pour autant vous empêcher de conduire. Depuis le dispositif de correction de vision aux restrictions de conduite à la journée en passant par l’installation d’un dispositif de conduite adaptée, tout est mentionné sur votre permis et vous avez obligation d’en justifier si un représentant des forces de l’ordre vous le demande.

Vos obligations

L’article R 221-1 du Code de la Route, stipule que « Nul ne peut conduire un véhicule ou un ensemble de véhicules, pour la conduite duquel le permis de conduire est exigé par le présent code, s’il n’est titulaire de la catégorie correspondante du permis de conduire en état de validité et s’il ne respecte les restrictions d’usage mentionnées sur ce titre ».

Cette dernière partie portant sur les restrictions est codifiée par l’arrêté du 04 Aout 2014 qui remplace l’arrêté du 20 Avril 2012. Le permis peut ainsi contenir des mentions liées au conducteur (comme le dispositif de correction de la vue) mais aussi des restrictions liées au véhicule, quel qu’il soit.

En cas de non-respect de ces mentions, le conducteur s’expose à de lourdes sanctions : une contravention de 4ème classe, un retrait de 3 points de permis mais aussi l’immobilisation du véhicule, voire une suspension du permis pouvant aller jusqu’à 3 ans.

Outre ces sanctions, le conducteur peut aussi voir son contrat d’assurance résilié.

Les mentions et restrictions possibles

Très nombreuses, certaines concernent les conducteurs et d’autre les véhicules (voiture, 2 roues etc), voici les principales mentions pouvant être portées sur un permis.

Mentions du permis relatives au conducteur :

01 : dispositif de correction de la vision : lunettes ou lentilles. Si vous optez pour les lentilles, ayez quand même toujours une paire de lunettes sur vous. Le port des lunettes n’est pas obligatoire sur la photo du permis.

02 : Prothèses auditives

03 : Prothèses de membres

05 : Usage restreint – toujours associé à un sous-code pour préciser la restriction. Exemple : 05.01 restriction au trajet de jour / 05.03 conduite sans passager / 05.07 toutes les routes sauf autouroutes etc.

Mentions du permis relatives aux véhicules :

10 : boite de vitesse adaptée

15 : dispositif d’embrayage adapté

20 : dispositif de freinage adapté

25 : dispositif d’accélération adapté

30 : dispositifs de freinage et d’accélération adaptés

35 : système de commande adapté

40 : direction adaptée

42 : rétroviseurs adaptés

43 : siège conducteur adapté

78 : limitation aux véhicules avec une boite automatique

107 : obligation de disposer d’un éthylotest avec antidémarrage

Certaines restrictions exigent un aménagement du véhicule. Ces modifications doivent être validées par un inspecteur du permis de conduire, qu’il s’agisse d’une première demande d’aménagement ou d’un renouvellement avec modification, dans tous les cas, l’inspecteur devra procéder à une vérification de la mise en conformité du conducteur.

Dans le cas où un élément à changer, il est possible de faire retirer une mention du permis de conduire après une visite médicale de contrôle.

Les radars embarqués bientôt gérés par des sociétés privées

L’État l’a annoncé aujourd’hui, la gestion des radars embarqués devrait être confiée à des sociétés privées à partir de 2017, après une phase de test cet été.

Rappels sur le système

Apparu sur nos routes en 2013, le radar mobile ou radar embarqué, fait partie des radars dits « nouvelle génération ». Embarqué à bord d’une voiture banalisée, jusqu’à maintenant conduite par des policiers ou gendarmes, il permet de prendre des conducteurs contrevenants sur le fait dans des zones non couvertes par des radars fixes.

Non signalisés, ils sont peu visibles car intégrés aux véhicules et équipés de flashs infrarouges non détectables à l’œil nu. Cela permet d’étendre largement le pouvoir d’action du contrôle radar. Ils circulent sur des zones déterminées par les forces de l’ordre, sous l’autorité des préfets. Les zones accidentogènes ou connues pour des relevés de vitesse excessive sont particulièrement visées. Ils peuvent circuler sur tous types de réseaux, aussi bien autoroutes que routes en agglomération.

Ce type de radar est surtout conçu pour traquer les grands excès de vitesse. Sa marge est de 10 km/h sur les zones limitées à moins de 100 km/h et 10% pour les zones limitées à plus de 100 km/h. Vous risquez donc une contravention si vous roulez :

  • A 61km/h et plus en agglomération
  • A 102 km/h et plus sur une nationale
  • A 124 km/h et plus sur une voie expresse
  • A 146 km/h et plus sur autoroute.

Actuellement on compte 319 voitures radars sur nos routes qui ont généré plus d’1.5 million de contraventions en 2015.

Qu’est ce que ça va changer ?

Confier la conduite des véhicules à des sociétés privées, signifie que les véhicules pourront rouler plus souvent car l’activité de ces sociétés sera dédiée à cette tâche, là où les forces de l’ordre n’ont pas que cette mission à gérer.

Il ne s’agit pas de leur confier tout le système mais uniquement le pilotage des voitures avec un système de radar embarqué. C’est toujours le personnel des forces de police qui traitera les images de chaque radar et délivrera l’amende en cas d’infraction constatée.

La société n’aura donc pas la main sur le déclenchement du radar qui contrôlera de manière autonome, comme il le fait actuellement. Ces agents privés ne seront donc pas rémunérés à l’amende. Ils suivront d’ailleurs un cahier des charges précis fournis par les forces de l’ordre et ne circuleront pas comme bon leur semble.

Il n’empêche que même si le gouvernement ne l’affiche pas clairement, cela pourrait signifier une multiplication des contraventions simplement parce que le système devrait permettre de mettre en circulation plus de véhicules avec des radars embarqués et plus régulièrement qu’actuellement. On annonce déjà que le parc va passer de 319 véhicules à 440 d’ici 2 ans.

Que pensez-vous de cette décision ?

Source : https://www.securite-routiere.gouv.fr/connaitre-les-regles/les-radars/les-types-de-radars/radar-mobile-nouvelle-generation

La généralisation du prélèvement salivaire pour le dépistage de l’usage de drogue au volant dès fin 2016

La gendarmerie a confirmé la semaine dernière la généralisation des prélèvements salivaires en cas d’usage de stupéfiants au volant d’ici fin 2016. Parmi les principales causes de décès sur la route, avec l’alcool et la vitesse, l’usage de drogue au volant était jusqu’alors long à confirmer jusqu’à aujourd’hui. En complément, et non en remplacement, des tests sanguins, la généralisation des prélèvements salivaires devrait permettre de faciliter les contrôles et de réaliser une véritable économie de temps et de personnel.

Faciliter les contrôles pour les augmenter

Jusqu’à aujourd’hui, le conducteur suspecté de prise de stupéfiant devait se soumettre un 1er test salivaire pour identifier l’usage de drogue ou non. Si le test se révélait positif, le conducteur en infraction était conduit à l’hôpital pour un prélèvement sanguin qui, une fois analysé, révélait les taux exacts de drogue.

Une expérimentation a été menée pendant 6 mois entre le 1er Décembre 2014 et le 1er Juin 2015 dans 11 départements, conjointement par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) et la Délégation à la sécurité et à la circulation routière (DSCR), afin de remplacer ce prélèvement sanguin par un prélèvement salivaire effectué sur place, par la suite analysé en laboratoire.

Cette expérimentation a permis de révéler le bien-fondé du dispositif avec une concordance de 97% entre prélèvements salivaires et prélèvements sanguins. En outre, ils ont pu observer une meilleure concordance entre le résultat du test salivaire et le prélèvement salivaire effectué sur place qu’entre le test salivaire et le prélèvement sanguin. Entre le moment où le test salivaire primaire est effectué et le prélèvement sanguin, il peut s’écouler un certains temps pendant lequel le corps élimine la drogue ingérée, générant des tests sanguins négatifs.

Des résultats rpbants qui ont permis de décider la généralisation de ce système de prélèvement pour fin 2016. Déjà employé en Espace, le prélèvement salivaire va ainsi permettre aux forces de l’ordre d’augmenter le nombre de contrôles grâce au gain de temps réalisé. En effet, là où les forces de l’ordre devaient emmener chaque conducteur en infraction à l’hôpital pour le prélèvement sanguin, ils pourront désormais effectuer un prélèvement salivaire sur place, sans perdre de temps. Le système mobilisait au moins 2 gendarmes ou 2 policiers, qui, grâce à ces kits, seront désormais libres pour effectuer plus de contrôles. On estime à 300 000 heures annuelles l’économie qui pourrait être réalisée sur ces trajets.

Quand on sait que l’on compte aujourd’hui 11 millions de contrôles d’alcoolémie, contre 125 000 contrôles liés aux stupéfiants, l’objectif de cette généralisation est clairement affiché : augmenter de plus de 10% à plus de 20% le nombre de conducteurs contrôlés.

Mise en œuvre de la généralisation des prélèvements salivaires

Reste encore à attendre la modification du cadre légal. Dans l’immédiat, seul un test sanguin est en mesure de caractériser l’infraction selon les textes. Fin Septembre, la loi santé a été amendée par le Sénat afin de spécifier que les tests salivaires pourront aussi avoir valeur de preuve. La loi a été promulguée fin Janvier et les décrets d’application sont en cours de rédaction avant passage devant le Conseil d’État. Après cette étape, la généralisation des prélèvements pourra être officiellement mise en œuvre.

Différents types de prélèvements sont à l’essai mais le kit devrait ressembler à ce qui est utilisé en Espagne : un bâtonnet avec un réservoir, comme pour les tests ADN. Un appel d’offre est en cours de rédaction et sera lancé dès le feu vert du Conseil d’État afin de pouvoir équiper rapidement les forces de l’ordre d’ici la fin de l’année. Une dépense initiale estimée à 300 000€, qui devrait être compensée par l’économie réalisée sur les frais de réquisition de médecin pour chaque prélèvement sanguin.

D’ici l’échéance de la fin d’année, l’État prévoit aussi de communiquer activement sur ce nouveau dispositif et d’accentuer la prévention autour de l’usage de la drogue au volant.

Rappelons que l’usage de stupéfiant est passible de 2 ans d’emprisonnement et 4500 € d’amende, sans taux minimum.

Source image : https://www.flickr.com/photos/81930680@N05/albums

S’équiper d’un dispositif d’aide à la conduite : une bonne idée ?

Conçus pour aider les usagers lorsqu’ils sont sur la route, les anciens avertisseurs radar comme Coyote ou Wikango sont devenus des dispositifs d’aide à la conduite pour se conformer à la législation. Offrant différentes fonctionnalités, ces dispositifs permettent d’optimiser le confort de conduite et la sécurité à bord du véhicule.

Dispositif d’aide à la conduite, qu’est-ce que c’est ?

Anciennement connus pour leur fonction d’avertisseur radars, ces dispositifs ont changé de nom pour se mettre en conformité avec la loi, depuis le 3 janvier 2012. Ainsi Coyote, Wikango et autres Avertinoo sont devenus des « assistants d’aide à la conduite ». Légaux dès lors qu’ils ne vous avertissent pas de l’emplacement d’un radar mais d’une « zone de danger potentielle », cette nuance leur permet ainsi de vous accompagner en toute légalité.

Avec ce système, vous serez accompagnés d’un copilote capable de vous informer en temps réel des zones à risques que vous allez pouvoir rencontrer sur votre trajet : ralentissement, accident, objets sur la voie, chaussée dégradée, véhicules à contre-sens et zone de danger potentielle (a priori zone avec un radar !). Outre ces dangers, votre assistant est aussi capable de vous alerter en cas de dépassement de la limite de vitesse, afin de vous permettre d’adapter au mieux votre conduite en limitant les risques.

Reposant sur un principe communautaire, le système est alimenté en temps réel par les utilisateurs sur la route. Grâce à un système de reconnaissance vocale, chaque usager peut renseigner un incident en direct depuis son véhicule sans prendre de risque.

Les avantages d’un dispositif d’aide à la conduite

« J’ai des yeux, des bras et des oreilles, alors à quoi bon ?! », c’est la question qu’on peut se poser lorsqu’on hésite à se procurer un dispositif d’aide à la conduite. Cet assistant virtuel ne conduira effectivement pas à votre place, contrairement à une voiture autonome, en revanche, sur de longs trajets, il peut devenir un allier de taille et vous éviter une fatigue trop importante.
Avec cet appareil, vous n’aurez plus les yeux rivés sur le compteur et vous pourrez vous concentrer sur la circulation. En complément, la mise en place d’un projecteur tête haute, vous permettra d’optimiser l’utilisation de votre système !

Simple d’installation et d’utilisation, différents modèles existent pour s’adapter à tous vos besoins. Du mini au modèle intégrant une caméra embarquée, il y en a pour tous les budgets…

Un système qui a aussi ses limites.

Comme toute innovation, ce type d’instrument présente en effet de nombreux avantages mais, mal utilisé, il perd tout son intérêt.

Le dispositif présente ainsi quelques limites dont la principale est humaine car tout l’intérêt réside dans la communauté ! S’il n’y a pas d’abonnés sur la route que vous empruntez, votre assistant ne vous signalera pas de dangers potentiels immédiats, sinon ceux qui sont récurrents… La qualité de l’information joue aussi sur l’intérêt du dispositif. Plus les informations sont fiables, plus l’instrument présente un intérêt. Il existe donc un système de notation des abonnés. Mais, si ceux-ci sont rares et/ou peu fiables, le dispositif peut se révéler nettement moins intéressant. Réfléchissez donc à votre utilisation avant d’investir et limitez les dépenses, si vous utilisez des routes peu fréquentées. Si, au contraire, vous circulez beaucoup en zones urbaines ou sur des grands axes, cela peut valoir le coup d’investir un peu.

Enfin, certains tirent aussi le signal d’alarme vis-à-vis de la baisse de vigilance que peuvent provoquer ces systèmes. En effet, certains conducteurs sont tentés de ne l’utiliser que pour pouvoir rouler plus vite entre 2 zones de danger et sont focalisés sur les alertes. Or, cela engendre forcément un manque de vigilance sur tout ce qui concerne la conduite immédiate et cela n’est donc pas sans risque, surtout quand on roule plus vite…

Si vous roulez beaucoup, ce type de dispositif peut effectivement vous permettre de faciliter vos déplacements en vous assistant en temps réel. Cependant, utilisé dans de mauvaises conditions ou avec la simple intention de rouler toujours plus vite, ils peuvent aussi se révéler inefficaces voire dangereux. Bien que ce ne soit pas véritablement l’instrument qui soit en cause, mais le conducteur qui l’utiliserait à mauvais escient…

Permis de conduire : 3 moniteurs auto-école partagent les « âneries » de leurs élèves

On nous livre chaque année les perles du bac, il n’y pas de raison que les candidats au permis n’aient pas le droit à leur florilège de petites phrases drôles et parfois un peu surprenantes. C’est chose faite avec le livre Les petites âneries du permis de conduire de Karine Vidonne, Franck Perriard et Didier Angheben paru aux éditions François Bourin, il y a quelques jours.

A l’heure où les moniteurs d’auto-école se battent pour obtenir de meilleures conditions pour le passage du permis de conduire, 3 d’entre eux ont décidé de rendre hommage à leur métier à travers des anecdotes issues de leurs années d’expérience. Drôles mais aussi tendres, sur 128 pages, ces perles illustrent bien les qualités demandées pour être un bon moniteur auto-école.

Notre sélection parmi toutes ces perles.

Dans la série « Sur un malentendu ça peut marcher » :

« Ça joue si je viens en minijupe au permis ? »

« L’inspecteur, il est pour quelle équipe au foot ? »

Du côté des stressés :

« L’élève :
– Pourquoi je n’avance pas ? J’ai pourtant bien enlevé le frein à main…
Le moniteur :
– Essaie de mettre le moteur en marche, pour voir. »

« L’inspecteur demande au candidat de monter dans la voiture d’examen et de s’installer confortablement. Celui-ci s’exécute… et monte à l’arrière. »

« Pendant l’évaluation de conduite, le moniteur demande à son nouvel élève s’il a déjà démarré une voiture.

Le jeune homme, troublé, demande une précision importante :

– Avec ou sans la clé ? »

Ça risque d’être long et compliqué :

« Sur le ton de la confession, une élève se lance :
– Au code, on apprend qu’on doit s’arrêter au stop même quand il n’y a personne. Mais dans la vraie vie, on s’arrête ou pas ? »

« Est-ce qu’on est obligés de choisir une place où il n’y a personne, pour se garer ? »

« Un élève doute un peu :
– Est-ce que les limitations de vitesse sont valables aussi pour la marche arrière ? »

« Le moniteur :
– Ton véhicule recule !
L’élève, qui commence à paniquer :
– Oui, je vois bien, mais qu’est-ce que je dois faire ?
Le moniteur :
– Tu peux freiner par exemple !
L’élève :
– Ah bon ? Ça marche aussi en marche arrière? »

« Je m’arrête avant ou après le feu rouge ? »

« Pour freiner, je suis obligé d’arrêter d’accélérer ? »

Ne riez pas, vous avez probablement aussi dit des phrases incongrues à vos moniteurs auto-école à votre époque !

Des perles qui montrent bien toute la dimension du métier de moniteur auto-école.

Véritable rite de passage à l’âge adulte, le permis est aussi devenu un véritable enjeu pour les jeunes adultes d’aujourd’hui. Période clé qui peut générer un véritable stress chez les candidats, elle n’est pas vécue par tous de la même manière. Loin de se moquer, ces perles reflètent bien tout ce que demande au quotidien le métier de moniteur auto-école.

Confrontés à des personnalités différentes tout au long de la journée, il faut s’adapter et faire preuve de patience pour mener chaque candidat au bout de l’aventure. Ils n’ont pas tous la même façon d’intégrer les choses et il faut à chaque fois pouvoir adapter sa pédagogie. Reflet du stress subi par les candidats mais aussi de leur façon de comprendre les règles et les notions, ces perles ont le mérite de mettre en lumière un métier riche mais pas évident tous les jours !

 

Voiture connectée, voiture sécurisée ?

Si la voiture connectée va se généraliser dans un futur proche (400 millions de véhicules sur les routes d’ici 2018) pour faciliter la vie des conducteurs au quotidien, des gendarmes ont toutefois récemment tiré la sonnette d’alarme à l’occasion du Forum International sur la Cybersécurité qui s’est tenu à Lille fin Janvier. Cette technologie embarquée présente certes de nombreux avantages, les failles informatiques posent néanmoins une véritable question de sécurité à long terme.

Bugs logiciels et piratages : quels risques ?

L’informatique s’invite progressivement dans l’habitable depuis plusieurs années : composants électroniques, connectiques, la voiture est de plus en plus connectée pour faciliter la vie du conducteur et des passagers. Elle a passé un cap récemment avec des véhicules capables de communiquer entre eux ou avec des infrastructures extérieures. Un échange de données qui n’est pas sans danger. A l’occasion du Forum de Lille des constructeurs comme PSA mais aussi des gendarmes ont soulevé les différents problèmes inhérents à la mise en circulation de voitures connectées.

Que ce soit par les ports USB, par les réseaux Bluetooth ou wifi, la voiture connectée offre plusieurs points d’entrées aux pirates qui souhaiteraient s’emparer de données ou simplement du véhicule. Outre ces points d’entrée, la gendarmerie a aussi identifié la prise de connexion pour les garagistes comme une faille potentielle. En effet, point d’entrée aux données du véhicule et de son propriétaire, il ne paraît pas compliqué de corrompre le véhicule en utilisant ce port pour y placer un logiciel malveillant.

Parmi les points de méfiance, 2 risques principaux ressortent :

  • La confidentialité des données :

    la voiture étant connectée à un data center, un pirate peut accéder à l’ensemble des données portant sur un véhicule mais aussi à toutes les données des véhicules en lien avec celui-ci. La voiture connectée va en effet accéder à un grand nombre de données sur vous, votre véhicule et vos habitudes, qui vont être stockées sur un data center où les données des autres véhicules seront aussi stockées et échangées. Cela peut constituer une très grosse faille si cela n’est pas bien géré. Sans compter les entreprises qui vont être tentées d’accéder à ces données afin de vous proposer toujours plus de services et de publicités !

  • Le piratage du véhicule :

    si les véhicules se perfectionnent, les techniques de piratages s’améliorent aussi. Il a déjà été démontré qu’un pirate peut, par exemple, prendre le contrôle d’un véhicule à distance. Ce type de faille représente un risque majeur pour la sécurité des usagers sur la route. Mais le piratage ne s’arrête pas là et peut aussi être utilisé pour le vol de ces véhicules connectés. Ainsi, certaines voitures peuvent être désormais ouvertes avec un smartphone. Avec le bon logiciel, un bon pirate ne tardera pas à ouvrir ce type de voiture et la démarrer pour la subtiliser à son propriétaire.

Enfin, outre ces risques principaux, d’autres points de vigilance viennent se greffer à la réflexion quant à la sécurisation de ces voitures intelligentes. Des véhicules chargés de technologie ne sont pas à l’abri de bugs logiciels ou informatiques. Honda, BMW, Chevrolet ont déjà été confronté à ce type de problème. Avec une technologie embarquée croissante, les concepteurs doivent pouvoir parer à ces situations pour éviter de mettre le conducteur et ses passagers en danger en cas de mal fonction.

Et, les plus paranoïaques s’inquiètent aussi de l’utilisation de ces nouvelles technologies pour dénoncer les conducteurs qui ne respectent pas le code de la route.

Ainsi, si la technologie se met au service des conducteurs pour leur faciliter la vie, ces nouveaux systèmes ne sont pas sans risques et il est important que la sécurité et les libertés de chacun soient bien respectées.

Quelles solutions ?

Face à ces alertes et questionnements, il est indispensable que les concepteurs se concertent avec des spécialistes pour limiter au maximum les risques liés à l’utilisation de véhicules connectés.

Le Colonel de Gendarmerie Franck Marescal, présent lors du colloque sur la cybersécurité et surtout responsable de l’observatoire central des systèmes de transports intelligents a précisé qu’une prise de conscience était indispensable. L’observatoire prépare d’ailleurs un cahier des charges qui compilera les préconisations afin de protéger les véhicules et éviter les cyberattaques.

La CNIL est aussi partie-prenante de la réflexion afin de garantir la protection des données personnelles des utilisateurs. Dans l’immédiat, la Commission prône avant tout l’anonymisation des données et la minimisation des données exigées.

D’autres acteurs, voient aussi des opportunités face à ces menaces, à l’instar des assureurs. En effet pour les assureurs, le véhicule connecté représente aussi un nouvel enjeu et l’opportunité de fournir de nouveaux services innovants. Cependant, si certains y voient la nécessité de développer de nouveaux services pour mieux protéger les utilisateurs, d’autres cernent aussi très bien la manne que représentent toutes les données collectées par les véhicules. Si les usagers leur donnent accès à ces données, nombreux sont ceux qui imaginent déjà comment ils vont pouvoir adapter leurs offres à chaque conducteur…

Et vous, vous méfiez-vous des voitures connectées ?

Un nouveau code de la route pour de meilleurs conducteurs?

Le gouvernement a annoncé hier l’entrée en vigueur le 18 Avril du nouveau code de la route. Ce code de la route retravaillé porte l’ambition de former des conducteurs plus vigilants pour plus de sécurité sur nos routes.

A quoi s’attendre avec ce nouveau code ?

Il s’agit avant tout de proposer un examen modernisé. Là où l’ancien comptait un choix parmi 700 questions, le nouveau lui en compte désormais 1000. Les images ont aussi été renouvelées mais, en plus, certaines de ces nouvelles questions seront assorties de vidéos pour une mise en situation plus concrète. Ces nouvelles questions aborderont aussi des thèmes plus larges avec une importance croissante accordée aux questions relatives aux comportements des jeunes conducteurs en cas d’accident.

Le gouvernement a en plus décidé d’y associer une démarche éco-citoyenne en prévoyant des questions portant sur les pratiques d’éco-conduite. Enfin, les candidats devront aussi se préparer à répondre à des questions concernant les nouvelles technologies autour notamment de l’e-call pour les appels d’urgence ou encore le fonctionnement d’une boite de vitesses automatique.

Outre ces nouveaux contenus, le gouvernement a aussi prévu de mettre en place le système de surveillance d’examen par des opérateurs privés agréés afin de diminuer les temps d’attente pour passer ou repasser l’examen du code.

Mais, même si le fond change, la forme demeure : le format et la durée resteront les mêmes qu’avant.

Une volonté de former des conducteurs plus responsables

Il ne s’agit ainsi pas à proprement parler d’une reforme du code de la route mais plutôt de le dépoussiérer pour le rendre plus en cohérence avec le contexte actuel. Ces nouvelles questions font aussi preuve d’une volonté de mettre en œuvre une pédagogie où le jeune conducteur est responsabilisé. Basées sur le comportement, les questions vont amener le futur conducteur à s’interroger sur la situation et le bon comportement à adopter en fonction de celle-ci.

L’idée est de lui faire comprendre que même si le code de la route autorise certaines choses, en pratique, il est plus prudent de ne pas le faire. Les questions sont ainsi plus ancrées dans le réel pour pouvoir amener les jeunes à réfléchir à leur comportement et l’adapter en fonction des situations.

Si cette volonté est intéressante, certains professionnels redoutent cependant que le niveau de ces questions n’entraîne une baisse des résultats et ne facilitent donc pas l’accès au permis de conduire. La Sécurité Routière, quant à elle, rejette cet argument, persuadée du bien fondée de cette réforme. Seul l’avenir, nous permettra d’évaluer les performances de ce nouveau code.

 

En attendant, vous pouvez tester vos capacités à réussir ce nouveau code avec ce petit quizz !

Les premiers radars leurres arrivent sur les routes

Le gouvernement les avait promis, ils arrivent : les radars leurres ! Les premiers leurres viennent d’être installés cette semaine dans le Pas-de-Calais. Ce ne sont pas moins de 11 panneaux qui ont été posés sur la départementale 939. Cela marque le début de la mise en œuvre de l’une des mesures phares proposées en  Octobre dernier pour lutter contre la hausse de la mortalité sur nos routes. En effet, outre 500 nouveaux radars prévus qui pourront détecter les dépassements de ligne et l’usage de téléphone, l’installation de 10 000 à 12 000 radars leurres avait été envisagée.

Intérêt du radar leurre.

Le principe du radar leurre est donc de tromper le conducteur en lui annonçant un contrôle radar, le forçant à ralentir mais en réalité, il n’y a pas de contrôle ou, en tous cas, le conducteur peut difficilement anticiper où et quand le contrôle aura lieu. Installés au niveau de passages considérés comme dangereux, ces dispositifs sont sensés sécuriser ces passages en obligeant les conducteurs à être plus attentifs et ralentir. On mise ainsi sur la peur de la contravention pour agir sur les comportements au volant.

Les leurres envisagés sont de 2 types :

  • l’utilisation de cabines semblables à celles qui sont sur nos routes mais vides : en passant sur une zone de contrôle, vous ne saurez pas si la cabine est équipée d’un instrument de mesure ou pas.
  •  l’utilisation de panneaux leurres : des radars (qui marchent) sont déplacés régulièrement et annoncés à différents endroits de la zone de contrôle. C’est le cas du Pas de Calais, 11 panneaux ont été installés sur 37 km de la départementale. Il y a bien un radar mais celui-ci est déplacé régulièrement sur la portion annoncée, 10 panneaux sont donc des leurres.

L’idée est de tromper le conducteur et l’obliger à  être vigilant, car il ne saura pas s’il y a une cabine ou pas et, si il y en a une, si elle est vide ou pas.

Des perspectives à long terme.

Après ce 1er dispositif, le gouvernement a déjà annoncé une deuxième installation de ce type sur un nouvel itinéraire d’ici la fin du mois. D’ici fin 2016, ce seront environ 100 endroits considérés comme dangereux qui seront couverts par ce type de dispositifs de panneaux leurres. Cela représentera 500 points de contrôle possible. Le gouvernement estime que 5000 emplacements seront couverts d’ici 2020.

En complément, le gouvernement lancera la mise en œuvre du second dispositif avec des cabines leurres à partir de 2017. D’abord en test sur le début d’année, le ministère espère les déployer sur la même année. Comme avec le 1er dispositif, l’objectif sera d’accroître la vigilance au volant. Le conducteur sera moins « habitué » à la zone radar et le dispositif devrait éviter que les automobilistes ralentissent à l’approche du radar pour mieux accélérer ensuite.