Comment refaire ses clés de voiture ?

Perdre ses clés de voiture ou se retrouver avec une clé cassée peut être un vrai problème, surtout si vous êtes bloqué sans solution. Heureusement, il existe plusieurs options pour refaire ses clés rapidement et efficacement.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour obtenir un double ou remplacer une clé perdue, selon votre situation.

Quels types de clés peut-on refaire ?

Avant de refaire une clé, il est essentiel de connaître le type de clé dont vous disposez, car cela impactera le coût et la méthode de reproduction.

Les principaux types de clés de voiture

Les clés de voiture ont drastiquement évolué ses dernières années. Ainsi, on retrouve différents types de clés plus ou moins faciles à reproduire :

  • Clé classique (ancienne génération) : pas de puce électronique, reproduction simple chez un serrurier.
  • Clé avec transpondeur : clé équipée d’une puce électronique, nécessite un codage spécifique.
  • Clé à télécommande : permet d’ouvrir et de fermer les portes à distance, nécessite une reprogrammation.
  • Carte-clé (Renault, Citroën, Peugeot…) : technologie spécifique, demande un remplacement officiel.
  • Clé intelligente (Smart Key) : permet le démarrage sans clé (keyless), doit être programmée chez le constructeur.

NB : si vous avez un double de clé, il sera beaucoup plus simple et moins coûteux d’en faire une copie.

Où refaire ses clés de voiture ?

Le choix de l’endroit où refaire ses clés dépend du type de clé et du niveau de sécurité du véhicule.

Chez un serrurier spécialisé

Certains serruriers automobiles peuvent dupliquer une clé standard ou avec transpondeur.

  • Délai : immédiat pour une clé classique, quelques heures pour un transpondeur.
  • Prix : 30 à 100 € (hors programmation électronique).

Chez le concessionnaire ou constructeur automobile

Solution recommandée pour les clés électroniques, cartes-clés ou Smart Keys.

  • Délai : 3 à 10 jours, selon la disponibilité des pièces.
  • Prix : 150 à 400 €, car la reprogrammation est souvent incluse.

Dans un centre auto (Feu Vert, Norauto, etc.)

Possible pour les clés classiques et certaines clés à transpondeur.

  • Délai : 1 à 2 heures, selon la complexité.
  • Prix : 60 à 150 €.

Sur Internet (clés préprogrammées)

Certains sites proposent des clés vierges ou préprogrammées à distance.

  • Prix : 50 à 200 €, moins cher mais nécessite souvent une intervention supplémentaire.

Comment refaire une clé de voiture sans double ?

Si vous avez perdu toutes vos clés, refaire une clé devient plus complexe, un peu comme lorsque vous souhaitez refaire une clé sécurisée d’appartement.

Premièrement, il vous faudra retrouver le code clé (fourni avec votre voiture à l’achat, souvent inscrit sur une carte ou dans le carnet d’entretien). Ensuite, vous aurez besoin de fournir au constructeur les documents du véhicule (carte grise, pièce d’identité, éventuellement une preuve d’achat) afin de garantir qu’elle vous appartient.

Grâce à ses documents, vous pourrez commander une nouvelle clé auprès du constructeur. Ou faire programmer la nouvelle clé chez un garagiste ou concessionnaire agréé.

Sans le code clé, un serrurier automobile peut parfois refaire la clé en scannant la serrure, mais cela prend plus de temps et coûte plus cher.

Changer la serrure de sa voiture plutôt que de refaire ses clés ?

Perdre ses clés de voiture ou se les faire voler peut amener à se poser la question d’un changement complet des serrures du véhicule. Changer la serrure de sa voiture est une solution coûteuse qui n’est pas toujours nécessaire, surtout sur les nouveaux modèles de voitures. Cependant c’est une solution qui permet de se rassurer et de garantir la sécurité de vos affaires.

Sur les anciens modèles, il était courant de passer par l’achat d’un nouveau Neiman (le boitier dans lequel on vient mettre la clé pour démarrer). Celui-ci n’est pas forcément très onéreux, on en trouve dans les casses auto par exemple avec bien souvent une ou deux clés compatibles.

Par contre, le changement des serrures extérieures, du système de verrouillage centralisé et du Neiman peut rapidement faire monter le coût du changement de serrure.

Avant de prendre cette décision, il est préférable d’explorer des alternatives comme la reproduction ou la reprogrammation d’une clé. Toutefois, en cas de vol ou de risque pour la sécurité, remplacer les serrures peut être un choix judicieux pour éviter toute tentative de vol du véhicule.

Combien coûte la reproduction d’une clé de voiture VS changement de serrure ?

Le prix dépend du type de clé et du prestataire choisi :

Type de cléPrix moyenPrix moyen (pièces + main d’œuvre)
Clé classique10 – 50 €100 – 300 €
Clé avec transpondeur50 – 150 €300 – 600 €
Clé à télécommande100 – 250 €
Carte-clé (Renault…)150 – 350 €500 – 1000 €
Clé intelligente (Keyless)200 – 500 €

NB : il est toujours moins cher de faire un double avant de perdre la seule clé en votre possession.

Financer la reproduction de votre clé

Le financement d’une nouvelle clé pour votre véhicule en cas de perte ou de vol coûte cher. L’assurance voiture standard couvrira bien souvent le dépannage et les frais de transport si vous êtes loin de chez vous, mais pas la reproduction de la clé.

Pas de panique, certaines assurances dont vous disposez peut-être proposent des garanties spécifiques qui peuvent vous aider à financer votre nouvelle clé.

Voici les différentes assurances qui peuvent parfois prendre en charge ce type de demande :

  • assurance de carte bancaire (notamment les cartes Visa Premier ou Gold Mastercard),
  • assurance habitation,
  • assurances complémentaires ou options de votre assurance auto.

Avant de financer vous-même le remplacement de vos clés, il est toujours intéressant de vérifier si vous bénéficiez d’une couverture supplémentaire qui permettait de réduire considérablement le coût de la reproduction des clés ou du changement des serrures.

Un dernier conseil, conservez un double des clés en lieu sûr, comme nous l’avons dit plusieurs fois le reproduction d’une clé reste moins coûteux que la création d’une nouvelle clé sans modèle.

Comment refaire son permis de conduire en cas de perte ou de vol ?

Perte ou vol du permis : quelles démarches ?

Les démarches pour refaire un permis diffèrent légèrement selon que vous l’avez perdu ou qu’il vous a été volé :

  1. Vérifiez si votre permis est bien introuvable (exemple : contacter les objets trouvés si vous l’avez égaré dans un lieu public).
  2. En cas de vol, la démarche est similaire, mais vous devez d’abord déposer une plainte :
    1. Rendez-vous au commissariat ou à la gendarmerie pour déclarer le vol.Un récépissé de dépôt de plainte vous sera remis : il vous sera demandé pour demander un duplicata.
    1. Un récépissé de dépôt de plainte vous sera remis : il vous sera demandé pour demander un duplicata.
  3. Effectuez la déclaration de perte en ligne sur le site de l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés) ou directement en préfecture.
  4. Recommandé : Rendez-vous sur le site Mes points permis pour récupérer une attestation de droits à conduire sécurisée (ADCS).
    1. L’ADCS est valide 4 mois et vous permet de justifier votre droit de conduire, elle devra être présentée lors des contrôles routiers.

À noter : si vous conduisez sans permis et sans l’ADCS pendant ces démarches, vous risquez une amende de 11€ en cas de contrôle, mais pas de retrait de points.

Documents à fournir pour refaire son permis

Lors de la déclaration de perte ou vol, vous faites en fait en même temps une demande officielle pour obtenir un nouveau permis, toujours en ligne via le site de l’ANTS. Vous pouvez aussi vous rendre en préfecture pour effectuer cette démarche.

  • Justificatif d’identité (carte d’identité ou passeport).
  • Justificatif de domicile (facture d’électricité, avis d’imposition, etc.) de moins de 6 mois.
    • Si vous êtes étranger : justificatif de résidence normale en France ou titre de séjour.
  • Photo d’identité numérique (obligatoire).
  • Dans le cas d’un permis C ou D, formulaire de l’avis médical cerfa n°14880 (demande de catégorie du groupe lourd, suite à une intervention chirurgicale ou si le titre de conduite est soumis à avis médical).
  • Récépissé de plainte en cas de vol.
  • Paiement de la redevance par timbre fiscal (25€).

Combien de temps pour recevoir le nouveau permis ?

Une fois la démarche réalisée, vous recevrez une notification quand les vérifications auront été effectuées. Vous pourrez alors télécharger une attestation de perte sur le site de l’ANTS, l’attestation est valable 2 mois en attendant l’envoi de votre nouveau permis.

Comptez entre 2 et 4 semaines au total pour recevoir votre nouveau titre de conduite avec un délai de fabrication d’environ 15 jours. Vous recevez un sms ou une notification le jour de l’envoi. L’envoi se fait par lettre suivi, vous pourrez donc suivre l’arrivée de votre courrier.

Cas particuliers : permis étrangers, permis provisoire, etc.

Vous avez un permis étranger perdu ou volé en France ?

  • Si votre permis a été délivré par un pays de l’UE : vous devez demander un duplicata dans le pays d’émission.
  • Si votre permis est d’un pays hors UE et que vous résidez en France, vous devrez le faire échanger contre un permis français avant de demander un duplicata.

Perte ou vol d’un permis Français à l’étranger ?

Dans le cas d’une perte de permis lors d’un voyage, il est fortement recommandé de faire la demande d’attestation ADCS. Rendez-vous auprès des autorités locales pour déclarer la perte ou le vol, puis à l’ambassade ou dans votre consultat pour faire viser la déclaration.

Vous êtes en période probatoire ?

La démarche est la même qu’un permis classique. Votre permis restera en probatoire, et vous conserverez le solde de points initial.

Aurais-je les même restrictions qu’avant sur mon permis ?

Si la validité de votre permis est limitée pour raisons médicales, vous recevez un duplicata. Pour le groupe lourd (tous les permis de la catégorie C et ceux de la catégorie D), permis qui reprend la même période de validité que le permis perdu, volé ou détérioré qui reprend la même période de validité que le permis perdu.

Nouveau permis = nouveau solde ?

Bien évidemment non, votre nouveau permis disposera du même nombre de points que votre ancien permis. La seule manière de récupérer vos points est d’attendre les délais pour la restitution des points de manière automatique, ou d’effectuer un stage de récupération de points.

En résumé

  • En cas de perte → déclaration sur l’ANTS.
  • En cas de vol → dépôt de plainte + demande sur l’ANTS.
  • Documents à fournir → justificatif d’identité, domicile, photo numérique, déclaration de perte/vol.
  • Délai → 2 à 4 semaines + permis provisoire immédiat.
  • Coût → 25€ en moyenne.

Perdre son permis n’est jamais agréable, mais grâce à la dématérialisation, il est aujourd’hui plus simple et rapide de le refaire en quelques clics.

Solde de points et catégories de permis : comment ça marche ?

Le permis de conduire en France repose sur un système de points. Ce système permet de responsabiliser les conducteurs et à sanctionner les infractions routières. Cependant, le système de solde de points fonctionne-t-il de la même manière pour toutes les catégories de permis ? Explorons cette question en détaillant les spécificités du permis à points selon les différentes catégories de permis de conduire.

Les différentes catégories de permis et comment elles apparaissent sur le permis

En France, le permis de conduire est un document unique sur lequel se décline plusieurs catégories, chacune correspondant à un type de véhicule spécifique. Voici un aperçu des principales catégories.

  • Permis A : pour les motos et scooters puissants.
  • Permis B : pour les voitures et certains véhicules légers.
  • Permis C : pour les poids lourds.
  • Permis D : pour les transports de personnes (autobus et autocars).
  • Permis E (BE, CE, DE) : pour les véhicules nécessitant une remorque de grande capacité.
  • Permis AM : pour les cyclomoteurs et quadricycles légers.

Sur le permis de conduire, ces catégories apparaissent sous forme de lettres accompagnées de pictogrammes indiquant les types de véhicules autorisés. Un conducteur peut ainsi être titulaire de plusieurs catégories de permis simultanément. Lorsque vous passez un permis supplémentaire, il est ajouté à votre permis de conduire.

NB : le permis bateau n’est pas présent sur votre permis à points et n’est pas lié au solde de points.

Le principe du permis à points en France

Depuis son introduction en 1992, le permis à points est conçu pour sanctionner les infractions commises par un conducteur quel que soit le type de véhicule impliqué. Il permet également aux conducteurs de récupérer des points sous certaines conditions.

Le solde de points initial

Tout titulaire d’un premier permis de conduire commence avec 6 points, qui passent à 12 après une période probatoire sans infraction (3 ans, ou 2 ans en cas de formation post permis et conduite accompagnée).

Les infractions et la perte de points

Les infractions routières entraînent un retrait de 1 à 6 points selon leur gravité (excès de vitesse, conduite sous influence, téléphone au volant, etc.). Encore une fois, le solde de points est valable pour toutes vos catégories de permis, ainsi, une infraction à moto impacte votre solde de points au même titre qu’une infraction en voiture. Si votre solde atteint zéro (avec réception de la lettre 48SI), vous n’avez plus le droit de conduire quel que soit le type de véhicule.

La récupération des points

Un conducteur peut récupérer ses points de manière automatique après 2 ou 3 ans sans infraction, ou en effectuant un stage de récupération de points. Dans le cas d’un stage de récupération de points, le conducteur récupère automatiquement 4 points de permis à l’issue des 2 jours de stage.

Questions fréquentes autour du permis à points

Le solde de points est-il identique pour toutes les catégories de permis ?

Oui et non. Le capital de points est unique pour un conducteur, quel que soit le nombre de catégories de permis qu’il détient. Cela signifie qu’un chauffeur possédant les permis B, C et D n’a pas 12 points par catégorie, mais bien un solde unique de 12 points pour l’ensemble de ses permis.

En revanche, certaines catégories de permis sont soumises à des réglementations spécifiques, notamment pour les professionnels (conducteurs de poids lourds ou de transports en commun). Un retrait de points peut avoir des conséquences plus graves pour eux, en raison de l’impact sur leur activité professionnelle.

Suspension de permis : toutes les classes sont-elles concernées ?

Une suspension de permis est une interdiction temporaire de conduire imposée par les autorités (préfet ou juge). Elle peut concerner toutes ou seulement certaines catégories de permis, selon les raisons de la suspension.

Deux cas possibles :

  • Suspension administrative (préfecture) : généralement appliquée après une infraction grave (alcoolémie, excès de vitesse > 40 km/h, stupéfiants). Elle touche toutes les catégories de permis.
  • Suspension judiciaire (tribunal) : décidée par un juge, elle peut être totale ou partielle. Un chauffeur poids lourd peut, par exemple, être interdit de conduire des poids lourds, mais conserver son permis B pour un usage privé.

Doit-on repasser toutes les catégories de permis si le solde de points est à zéro ?

Si votre permis est invalidé pour solde de points nul, vous devez :

  • Repasser uniquement l’épreuve théorique (le Code de la route voiture et/ou moto) si votre invalidation date de moins de 5 ans.
  • Après 5 ans, si vous souhaitez récupérer toutes vos catégories de permis, vous devez repasser chaque catégorie de permis séparément (examen pratique) ainsi que l’épreuve théorique (code de la route).

Peut-on perdre des points de permis en vélo ?

Non, rouler à vélo ne peut pas entraîner de perte de points sur le permis. En revanche, certaines infractions commises à vélo, comme le non-respect des feux rouges ou la conduite en état d’ivresse, peuvent être sanctionnées par des amendes. De plus, un cycliste contrôlé avec un taux d’alcool supérieur à la limite légale peut se voir interdire temporairement de conduire un véhicule motorisé s’il détient un permis.

Le système de permis à points s’applique à toutes les catégories de permis, mais avec certaines particularités . Un conducteur possède un solde unique de points, quelle que soit la diversité de ses permis.

Les infractions graves peuvent impacter toutes les catégories, en entraînant la perte totale du droit de conduire. Certaines sanctions sont limitées à une catégorie spécifique, notamment pour les professionnels.

Circulation en inter-files : une généralisation depuis le 11 janvier 2025

À partir du 11 janvier 2025, la circulation en inter-files (CIF) des deux et trois-roues motorisés devient officielle sur certaines routes en France. Cette décision marque l’aboutissement de près de dix années d’expérimentation et d’évaluation, visant à encadrer et sécuriser cette pratique de plus en plus répandue.

Qu’est-ce que la circulation en inter-files ?

La circulation en inter-files consiste à rouler entre les deux files de véhicules les plus à gauche, lorsque le trafic est dense ou que les véhicules roulent à vitesse très réduite. Cette pratique, jusqu’ici expérimentale, est désormais encadrée par des règles strictes prévues à l’article 412-11-3 du Code de la route.

Les règles essentielles pour pratiquer la circulation en inter-files

Bien évidemment, la circulation inter-files est encadrée par des règles spécifiques visant à favoriser la sécurité des motards.

Qui peut circuler en inter-files ?

La circulation inter-files s’adresse aux deux-roues et trois-roues motorisés de moins d’un mètre de large.

Quand pratiquer la circulation inter-files ?

• Lorsque la circulation est dense et ininterrompue sur toutes les voies.

• Si l’espace entre les véhicules permet un passage sécurisé.

Interdiction en cas de travaux, neige ou verglas sur la chaussée.

Où est autorisée cette pratique ?

• Sur les autoroutes et routes à 2×2 voies minimum, séparées par un terre-plein central, avec une vitesse maximale autorisée comprise entre 70 km/h et 130 km/h.

• Exclusivement entre les deux files de véhicules les plus à gauche.

Interdite sur les autres types de routes.

Comment pratiquer le CIF ?

• La vitesse est limitée à 50 km/h maximum en inter-files.

• Si l’une des files est à l’arrêt, la vitesse est abaissée à 30 km/h maximum.

• Les deux-roues ne doivent pas forcer le passage ou dépasser un autre deux-roues circulant en inter-files.

• Dès que la circulation reprend une vitesse supérieure à 50 km/h, les deux-roues doivent regagner leur place sur les voies classiques.

Les sanctions en cas de non-respect des règles

Le non-respect des conditions de la CIF est désormais sanctionné par :

• Une amende de 135 € (classe 4).

• Un retrait de 3 points sur le permis de conduire.

La verbalisation peut être effectuée par vidéo surveillance.

Un cadre issu de longues expérimentations

Entre 2016 et 2024, deux phases d’expérimentation ont été menées dans plusieurs régions de France. Ces études, réalisées par le CEREMA, ont permis d’évaluer les comportements et l’accidentalité liée à la CIF.

Le dernier rapport confirme que la pratique peut être sécurisée à condition que les règles soient strictement respectées, notamment en matière de vitesse. Pour encourager la conformité, le rapport recommande la possibilité de sanctions sans interception directe, via la vidéo-verbalisation.

Pourquoi cette généralisation est importante ?

La généralisation de la CIF vise a pour objectifs de fluidifier les axes les plus encombrés et améliorer la sécurité en mettant en place un encadrement de cette pratique courante. Par ailleurs, elle permettra également de faciliter l’enseignement de la circulation inter-files en école de conduite.

Avec cette généralisation, les conducteurs de deux et trois-roues motorisés bénéficient d’un cadre clair et sécurisé. Cependant, il est crucial de respecter strictement les conditions de pratique pour éviter les sanctions et, surtout, garantir la sécurité de tous les usagers de la route.

Pour en savoir plus :

Décret officiel

Page dédiée à la CIF

Rapport du CEREMA (2016-2024)

Comment bien s’équiper pour rouler à moto en hiver ?

Rouler à moto en hiver est une expérience unique, mais cela peut aussi être un défi de taille. Le froid, l’humidité, et les routes glissantes sont autant de facteurs qui demandent une préparation minutieuse. 

Un équipement adapté est essentiel pour garantir votre sécurité, votre confort et votre plaisir de conduite. Voici un guide complet pour choisir des équipements adaptés et rouler en toute sérénité pendant la saison froide.

Pourquoi un bon équipement hivernal est indispensable ?

L’hiver met à rude épreuve les motards. Le froid peut réduire votre concentration et votre dextérité, tandis que les routes humides ou gelées augmentent les risques d’accidents. Bien s’équiper permet non seulement de rester au chaud, mais aussi de maintenir une bonne maîtrise de votre moto en hiver.

Les équipements essentiels pour rouler à moto en hiver

Parmi ces équipements, le casque et les gants homologués ont été rendu obligatoires par la loi. 

Un casque intégral ou modulable homologué

En hiver, un casque intégral ou modulable est essentiel pour protéger votre visage contre le froid et le vent. Recherchez un casque avec :

  • un écran anti-buée ou un Pinlock intégré.
  • une mentonnière rembourrée pour éviter les infiltrations d’air.
  • bonus : une cagoule thermique peut être ajoutée pour plus de chaleur.

Le port d’un casque non attaché ou non homologué est passible d’une amende de 135 € et d’un retrait de 3 points sur le permis (régi par l’article R431-1 du Code de la route).

Des gants homologués et chauffants

Les mains sont les premières à souffrir du froid. Préférez des gants :

  • certifiés CE.
  • dotés d’une doublure chaude et d’une membrane imperméable.
  • chauffants, avec alimentation par batterie ou câble, pour un confort maximal.

Régi par l’arrêté ministériel du 19 septembre 2016, imposant le port de gants certifiés CE pour les conducteurs et passagers de deux-roues motorisés, l’amende est de 68 € et retrait d’un point.

Astuce : les sous-gants en soie peuvent également améliorer l’isolation.

Un blouson adapté pour l’hiver

Le blouson est votre première ligne de défense contre le froid. Optez pour un modèle spécialement conçu pour l’hiver, doté :

  • d’une doublure thermique amovible.
  • d’un matériau coupe-vent et imperméable.
  • d’une ventilation ajustable pour éviter la condensation intérieure.

Recommandation : les blousons avec des protections CE intégrées offrent une sécurité supplémentaire.

NB : le gilet de haute visibilité (gilet jaune), il est obligatoire d’en posséder un pour les situations d’urgence ou de panne. Le non-respect entraine une amende de 11 € pour absence, 135 € si non porté en situation d’urgence.

Un pantalon de protection isolant

Un pantalon adapté doit :

  • être doublé pour conserver la chaleur.
  • protéger contre l’humidité grâce à un tissu imperméable.
  • être renforcé aux genoux et aux hanches pour une sécurité maximale.

Les modèles textiles avec membrane Gore-Tex sont particulièrement efficaces.

Des bottes imperméables et isolées

Les bottes d’hiver pour motards doivent :

  • être étanches pour protéger contre la pluie ou la neige fondue.
  • inclure une doublure chaude.
  • offrir une semelle antidérapante pour une meilleure adhérence sur les surfaces glissantes.

Les modèles en cuir avec traitement imperméabilisant sont souvent les plus fiables.

Une protection contre le vent et la pluie

Les accessoires comme les tour-de-cou ou les sur-gants imperméables complètent efficacement votre équipement. Un tablier ou des manchons pour moto peuvent également réduire l’exposition au froid.

Conseils pratiques pour rouler à moto en hiver

Évitez les routes potentiellement verglacées et roulez en journée pour bénéficier de meilleures températures et d’une meilleure visibilité. Vérifiez que vos pneus sont adaptés aux conditions hivernales. Les pneus hiver offrent une meilleure adhérence sur les routes froides et humides. Roulez prudemment, réduisez votre vitesse et augmentez les distances de sécurité pour éviter les freinages brusques.

Nous vous conseillons vivement de consulter le site de la Sécurité Routière pour des conseils sur la conduite en hiver. Mais aussi, les forums de motards comme Moto-Station ou Motoblouz, pour des retours d’expérience. Notamment si vous avez une question précise en tête sur la conduite ou les meilleurs équipements. Ces sites spécialisés proposent des comparatifs sur les équipements hivernaux.

Préparez-vous pour une saison hivernale réussie

S’équiper correctement à moto en hiver, c’est rouler confortablement et en toute sécurité. Prenez le temps de choisir des équipements adaptés, investissez dans des accessoires de qualité et adoptez une conduite préventive. 

Ainsi, vous pourrez profiter de votre moto toute l’année, quelles que soient les conditions climatiques. Alors, prêt à braver l’hiver ?

Formation post-permis : pourquoi est-elle essentielle après les premiers mois de conduite ?

Les premiers mois au volant sont souvent synonymes de liberté, d’indépendance, et d’un sentiment d’accomplissement pour les nouveaux conducteurs. Pourtant, ils représentent également une période particulièrement risquée. Entre le manque d’expérience et l’enthousiasme parfois excessif, ces premiers mois voient les jeunes conducteurs faire face à des situations auxquelles ils ne sont pas encore totalement préparés. C’est là qu’intervient la formation post-permis ou stage postpermis, un outil précieux pour renforcer la sécurité et la confiance des nouveaux conducteurs sur la route.

Pourquoi la formation post-permis est-elle une opportunité pour les jeunes ?

Les statistiques parlent d’elles-mêmes : les jeunes conducteurs sont impliqués dans un nombre disproportionné d’accidents durant les premiers mois de leur conduite autonome. Selon la Sécurité Routière, les conducteurs novices représentent près de 24 % des accidents mortels.

En France, si le permis de conduire possède un capital de 12 points, le permis probatoire, remis aux jeunes conducteurs, est initialement crédité de seulement 6 points. Ce capital de points est progressif : le jeune conducteur acquiert 2 points supplémentaires (3 s’il a fait de la conduite accompagnée) par an pendant trois ans (pendant 2 ans pour la conduite accompagnée), à condition de n’avoir commis aucune infraction.

NB : en cas d’infraction entraînant une perte de 3 points ou plus, le conducteur en période probatoire reçoit une lettre recommandée – la lettre 48N. Cette lettre informe le conducteur de la perte de points sur son permis probatoire, de son solde de points après retrait, et surtout de l’obligation d’effectuer un stage de récupération de points dans un délai de 4 mois.

Ce stage donne la possibilité au jeune conducteur de récupérer jusqu’à 4 points, dans la limite du capital maximum de points de son permis au moment de la perte.

La formation complémentaire d’une journée en auto-école : réduire la période probatoire

Ainsi, il existe une formation d’une journée en école de conduite qui vous permet de réduire votre période probatoire de trois à deux ans ? Cette formation complémentaire est un excellent moyen de perfectionner sa conduite et d’acquérir des compétences supplémentaires tout en accélérant le parcours vers le permis définitif.

Comment fonctionne cette journée de formation ?

  1. Une journée intensive, pratique et théorique : la formation d’une journée aborde aussi bien les techniques de conduite que la compréhension des risques routiers. Elle est animée par des professionnels qui transmettent aux jeunes conducteurs des astuces de sécurité et des méthodes pour anticiper les dangers.
  2. Un encadrement par des experts : en bénéficiant des conseils d’instructeurs expérimentés, les jeunes conducteurs peuvent poser leurs questions et apprendre des techniques que le programme standard du permis n’aborde pas toujours.
  3. Une réduction de la période probatoire : en suivant cette journée de formation, les jeunes conducteurs voient leur période probatoire réduite d’un an, à condition de ne pas commettre d’infractions durant celle-ci. Un avantage considérable pour ceux qui souhaitent rapidement disposer de tous les points de leur permis.

Les bénéfices concrets pour les jeunes conducteurs

Le stage postpermis, qu’il se fasse via une révision générale ou par le biais de la journée complémentaire en auto-école, apporte des bénéfices tangibles :

  • une sécurité accrue : en gagnant en confiance et en compétences, les jeunes conducteurs deviennent des usagers de la route plus sûrs pour eux-mêmes et pour les autres.
  • un sentiment d’indépendance renforcé : moins stressés, plus assurés, ils peuvent se concentrer sur l’optimisation de leur conduite sans la peur constante des erreurs.
  • une intégration facilitée dans le trafic : en adoptant une conduite anticipative et défensive, les jeunes conducteurs s’intègrent plus naturellement dans les environnements routiers exigeants.

Il permet également de :

  • renforcer la maîtrise de leur véhicule : en révisant les techniques de conduite avancée, les jeunes conducteurs gagnent en assurance et en réactivité dans des situations de trafic plus complexes ou imprévues.
  • développer une conduite défensive : cette formation aide les jeunes à comprendre les comportements dangereux et à adopter une conduite qui anticipe les erreurs potentielles des autres usagers.
  • corriger les mauvaises habitudes : il est facile d’adopter des habitudes non-sécuritaires en roulant seul. La formation post-permis aide les jeunes conducteurs à corriger ces petits écarts avant qu’ils ne deviennent ancrés.

Formation post-permis complémentaire un investissement pour l’avenir

La formation post-permis représente un investissement pour l’avenir, en termes de sécurité et de sérénité. Pour les jeunes conducteurs, prendre part à ce type de formation est un gage de responsabilité qui favorise leur intégration durable dans la communauté des conducteurs expérimentés.

Que vous soyez parent, jeune conducteur, ou même formateur en conduite, cette formation est une étape cruciale à envisager. Car en matière de sécurité routière, chaque effort compte et peut faire une réelle différence.

Passer le permis en boite automatique

Depuis 2017, il est possible de passer le permis de conduire dans une version « boîte automatique ». Ce permis, appelé BVA, est similaire au permis B, mais ne permet de conduire que des véhicules avec une boîte de vitesses automatique. Ensuite, le titulaire du permis BVA doit simplement suivre une formation de 7 heures pour pouvoir conduire des véhicules à boîte manuelle.

Jusqu’à présent, la formation de 7 heures n’était accessible qu’après 3 mois de possession du permis. Depuis le 1er mars 2024, il est possible de suivre la formation directement après avoir obtenu votre permis BVA.

Pourquoi passer le permis B en boîte automatique ?

Dans les auto-écoles, le permis en boîte automatique est une alternative proposée aux élèves stressés ou confrontés à des contraintes financières. Le passage du permis BVA permettrait en effet de réduire d’environ 30% le prix du permis et d’alléger le temps de formation.

Le passage du permis BVA (B78) nécessite un minimum de 13 heures de conduite avant de passer l’examen pratique, contre 20 heures pour le permis B. Moins d’heures signifie donc moins de frais pour les personnes souhaitant obtenir le fameux « papier rose ».

Conduire un véhicule automatique présente moins de difficultés qu’avec une boîte manuelle, permettant ainsi au conducteur de se concentrer sur son environnement et la prise en main du véhicule sans avoir à se soucier des changements de vitesse. C’est un bon moyen de rassurer les jeunes conducteurs qui peuvent rapidement se sentir dépassés par tous les éléments à prendre en compte lorsqu’ils apprennent à conduire pour la première fois.

Un autre point intéressant est la multiplication des véhicules à boîte automatique. Avec la modernisation du parc automobile et dans une optique écologique, les voitures thermiques sont abandonnées au profit des véhicules hybrides et électriques équipés d’une boîte automatique.

Passage du permis en boite automatique : les conditions d’accès

Les conditions d’accès au permis en boîte automatique sont les mêmes que pour le permis B. Ainsi, pour s’inscrire, le conducteur doit avoir au moins 16 ans lors de son inscription à la formation, ou 15 ans s’il choisit la conduite accompagnée.

Le passage de l’examen pratique est possible à partir de 17 ans, et depuis le 1er janvier 2024, il donne immédiatement l’autorisation de conduire. Le candidat doit avoir obtenu le code depuis moins de 5 ans. En ce qui concerne la formation, le candidat au permis B78 aura effectué au moins 13 heures de conduite avant de se présenter à l’examen.

Permis boite automatique : un permis plus facile « a priori »

La proportion d’examens du permis de conduire en boîte automatique a progressé depuis 2017, mais elle n’a pas encore atteint le niveau escompté par le gouvernement. En 2022, le bilan annuel du permis a pour la première fois distingué entre les permis B et BVA. Ainsi, seuls 14 % des candidats ont opté pour le permis BVA.

Bien que l’apprentissage de la conduite soit perçu comme plus simple et moins coûteux avec des boîtes automatiques, les données de l’examen montrent un taux de réussite inférieur de 8.2% à celui du permis B classique. Il semble donc que ce permis ne soit pas nécessairement plus facile à obtenir que le permis B.

Convertir votre permis BVA en permis B

Pour convertir un permis B en boîte automatique en permis B classique, il vous faudra suivre une formation « boîte manuelle » de 7 heures. Cette formation se déroule en 2 parties :

  • 2 heures minimum de formation sur la prise en main de l’embrayage : point de patinage, changement de vitesse, démarrage en côte.
  • 5 heures de formation en circulation pour mettre en pratique les changements de vitesse, adapter l’allure en circulation et appréhender les principes de l’éco-conduite.

Depuis le 1er mars, l’arrêté publié le 18 février 2024 change les règles de la formation pour convertir un permis BVA en permis B. Premièrement, il n’est plus nécessaire d’attendre 3 mois avant de suivre la formation « boîte manuelle ». Il est possible d’effectuer jusqu’à 2 heures de formation sur simulateur. Une fois la formation réalisée, le conducteur n’aura plus besoin d’attendre son nouveau permis avec le changement de mention. Il pourra conduire pendant 4 mois avec son permis en boîte automatique et le certificat de formation.

Les instructeurs peuvent, s’ils le jugent nécessaire, proposer à l’élève d’allonger la durée de la formation lorsque les objectifs du programme ne sont pas atteints. Cette disposition vise à s’assurer que le conducteur qui suit cette formation est en mesure de conduire un véhicule à boîte manuelle sans risque pour lui-même ou pour les autres usagers.

Attention

Toutes les dispositions de l’arrêté publié le 18 février 2024 concernent uniquement les personnes qui ont commencé par conduire des voitures automatiques pour des raisons non médicales.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du projet « Le Permis pour Tous », lancé en mai 2019, qui vise à élargir l’accès au permis de conduire au plus grand nombre. En particulier, la mesure N°3 de ce projet cherche à promouvoir l’apprentissage de la conduite sur boîte automatique. En effet, cette option peut présenter des avantages significatifs pour certains conducteurs, notamment ceux qui peuvent trouver la conduite avec une boîte manuelle plus difficile ou intimidante.

Comment utiliser le permis dématérialisé ?

Depuis mai 2023, le permis dématérialisé était expérimenté dans 3 départements ; il est désormais généralisé à toute la France. Celui-ci est disponible sur l’application France Identité pouvant être téléchargée directement sur le store de votre smartphone.

Malheureusement, cette nouveauté n’est disponible que pour les détenteurs de la nouvelle carte d’identité sécurisée avec une puce NFC intégrée. Pour les autres, il faudra attendre de passer à la CNI sécurisée ou que l’application connaisse des évolutions.

Le principe du permis dématérialisé

Aujourd’hui, si vous êtes contrôlé par les forces de l’ordre en conduisant, ils peuvent vous demander votre permis de conduire qu’il soit papier ou en version dématérialisée.

Bon à savoir : les photocopies et les photos ne sont pas acceptées.

Seul le document original permet de répondre à un contrôle de police. Si vous ne l’avez pas avec vous, ils peuvent automatiquement prendre des sanctions à votre encontre, notamment une amende pouvant aller jusqu’à 38 €, car il s’agit d’une infraction de classe 1.

Vous avez ensuite 5 jours pour vous rendre dans un commissariat pour présenter votre permis ; à défaut, les autorités pourront vous contraindre à une amende de 750 € pour conduite sans permis.

Avec le permis dématérialisé, vous pourrez justifier que vous êtes bien titulaire du permis directement avec votre téléphone portable. Cette nouveauté devrait permettre un gain de temps pour les autorités et une certaine tranquillité d’esprit pour les personnes ayant tendance à oublier le fameux papier rose.

Sécurisation des données

Le ministre Gérald Darmanin a précisé lors de ses différentes interventions que l’application France Identité avait été validée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés et l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. Les données ne sont pas hébergées en ligne, mais sont stockées localement dans votre téléphone et protégées par un système de chiffrement. Il faudra bien évidemment un code pour accéder à l’application.

Comment obtenir votre permis dématérialisé ?

Première étape, téléchargez l’application France Identité disponible sur les stores Android et iOS, puis procédez comme suit :

  1. chargez votre identité numérique dans l’application, pour cela utilisez directement le scan NFC de votre téléphone.
  2. Munissez-vous de votre permis de conduire (ancienne version ou nouvelle version).
  3. Rendez-vous sur le site Mes points Permis pour faire une demande de RIR (relevé d’information restreint), scannez le QR proposé sur votre RIR.
  4. Vous avez maintenant un permis dématérialisé.

Attention, depuis la mise en place de ce dispositif, l’application est totalement débordée par le nombre de demandes. Il est donc possible que vous n’arriviez pas à réaliser la manipulation dans l’immédiat.

Une démarche intégrée dans un projet d’envergure européenne

Ces premiers pas vers l’identité numérique font partie d’un projet plus vaste de portefeuille d’identité numérique. L’ANTS pilote notamment un consortium de 19 états membres de l’UE travaillant sur ce projet d’envergure. Ce consortium, nommé POTENTIAL, a pour objectif de tester le déploiement d’un portefeuille d’identité numérique permettant de simplifier et de sécuriser les démarches en ligne des citoyens européens.

L’application peut être utilisée pour générer des justificatifs d’entité à usage unique avec la mention d’une durée d’utilisation et d’un cadre (par exemple : louer un logement). L’État vise également l’usage de cette nouvelle identité numérique pour effectuer différents types de démarche comme les procurations ou à terme les dépôts de plaintes.

Le déploiement du permis de conduire dématérialisé représente une avancée significative dans le domaine de l’identité numérique en France. Cette initiative s’inscrit dans un projet européen plus large visant à moderniser les démarches administratives en ligne. Nous vous tiendrons informés si de nouvelles informations venaient rendre ce titre dématérialisé disponible pour tous.

Bilan provisoire de l’accidentalité sur les routes de France en 2023

Pour la première fois depuis presque 100 ans, le nombre de morts sur les routes de France (hors Outre-Mer) est inférieur à 3 200 (hors années COVID). Selon l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), la baisse du nombre de tués est de -3 % par rapport à 2022. La baisse de l’accidentalité constatée concerne également le nombre de blessés sur les routes. Des chiffres encourageants qui viennent valoriser d’autant plus le travail effectué par la sécurité routière en matière de prévention sur la route.

Mortalité sur les routes par type de véhicules

Concernant les véhicules à moteur, les chiffres montrent une baisse du nombre de morts de 3 % pour les voitures particulières (véhicules de tourisme) et de -2 % pour les deux-roues motorisés. Le nombre de blessés est resté stable sur la période pour ces deux types de véhicule. Du côté des autres usagers de la route, les cyclistes enregistrent une baisse de -8 % de la mortalité et de -5 % des blessés graves. Le nombre de piétons ayant trouvé la mort sur les routes est également en baisse de 10 % par rapport à 2022.

On remarque cependant une hausse de 7 % des blessés graves pour les usagers des Engins de Déplacements Personnel motorisés (trottinette, gyropode, gyroskate, etc.), ainsi qu’une hausse de la mortalité. Enfin, le nombre de décès est en hausse pour les jeunes (14-17 ans) et les séniors de plus de 75 ans par rapport à 2022. 

Focus sur l’accidentalité en Outre-Mer

Quelques données concernant les territoires d’Outre-mer :

  • 18 % de morts sur les routes d’Outre-mer,
  • la mortalité routière des jeunes adultes de 18-34 ans est en baisse,
  • la mortalité automobiliste, bien qu’en baisse, représente un tiers des tués sur les routes ultramarines. 

À noter que les autorités ont relevé que dans la majorité des cas de mortalité, les équipements de sécurité n’étaient pas utilisés. Le port du casque pour les deux-roues motorisés et la ceinture restent des enjeux majeurs dans ces territoires.

Ce qu’il faut retenir de l’accidentalité sur les routes

Les usagers les plus vulnérables (EDPm, vélos, piétons) doivent rester vigilants lorsqu’ils se déplacent, notamment parce qu’en cas d’accidents, ils auront beaucoup plus de chances d’être gravement blessés, voire tués. Par exemple, dans le cas d’un accident corporel impliquant un piéton, on constate 8 % d’accidents mortels.

Le respect des règles de sécurité, mais aussi du code de la route, reste le meilleur moyen de réduire l’accidentalité sur les routes. À noter également que certaines études étrangères montrent une « sécurité par le nombre », qui réduirait le nombre d’accidents. Par exemple, aux Pays-Bas, il a été constaté que plus les cyclistes étaient présents sur un territoire, plus ils étaient visibles par les autres usagers. Le développement des infrastructures pour répondre au nombre d’usagers aide également à sécuriser les déplacements. Les usagers de la route qui se déplacent à pied ou avec un EDP au quotidien sont également plus conscients des situations à risques.

Si la majorité des données sont en faveur d’une baisse de la mortalité sur les routes, ce n’est pas le cas pour toutes les tranches d’âge. Chez les jeunes (14-17 ans), la mortalité est en hausse, bien souvent parce que les règles de sécurité ou le code de la route sont moins bien appliqués. L’association Prévention Routière alerte sur « un déficit d’actions de sensibilisation pendant les périodes de crise sanitaire auprès de cette population ». Ce constat inquiète notamment avec l’arrivée depuis janvier 2024 de l’autorisation de conduire seul à 17 ans. 

Les chiffres présentés dans le rapport donnent un constat provisoire qui sera confirmé fin mai 2024 avec la publication des résultats officiels. Nous reviendrons sur le bilan une fois les chiffres définitifs communiqués.

Rester visible de nuit pour les deux roues !

Comme chaque année, en hiver, la sécurité routière informe les usagers de l’importance d’être visible à pied, à vélo et pour les deux-roues en général. En effet, les chiffres sont sans appel : entre octobre et novembre, le nombre d’accidents impliquant un piéton augmente de 42 % en moyenne (données 2019). Découvrez nos conseils pour les deux-roues à moteurs ou non, et nos recommandations pour les automobilistes afin d’éviter le pire.

Équipements pour être visible à deux-roues

Il existe une multitude d’équipements de visibilité : les lumières, les gilets réfléchissants, les brassards réfléchissants, et pourquoi pas des bandeaux de LED pour vos roues. L’idée est de les placer sur votre véhicule deux-roues ou encore sur vos vêtements pour rester visible la nuit. Que vous soyez à vélo ou en moto, il existe des ceintures ou dossards lumineux qui combinent bandeaux réfléchissants et LED. Préférez les lumières clignotantes qui attirent plus facilement le regard des automobilistes. Attention à ne pas les placer trop en hauteur, ce qui, au contraire, pourrait gêner et éblouir les conducteurs. Si vos lumières fonctionnent sur batterie, pensez toujours à vérifier l’état de la batterie avant de partir de nuit. Chargez vos lampes une heure avant pour être tranquille.

De plus en plus de magasins d’équipements proposent des éléments réfléchissants que vous pouvez fixer sur le guidon, les roues, ou encore le cadre de votre véhicule. Ces éléments sont posés de façon semi-définitive, ils ne nécessitent pas d’être rechargés, ce qui vous garantit une visibilité à tout moment.

Conseils pour la conduite d’un deux roues en luminosité faible

Ne jouez pas la carte du Code de la Route. Si certains sont très au fait des règles de conduite en présence des deux-roues, ce n’est pas le cas pour tous. Entre 17h et 19h en heure d’hiver, quand la luminosité baisse, nous recommandons aux motards et cyclistes de redoubler de vigilance. Ne forcez pas le passage même si vous êtes dans votre droit. Anticipez les actions des automobilistes, notamment au moment des intersections et des manœuvres où ils auront tendance à oublier les angles morts.

De même pour la conduite en inter-files, celle-ci est autorisée selon certaines règles et dans certains départements seulement. Elle est aussi forcément plus dangereuse en hiver avec la baisse de la visibilité. Vous devrez toujours signaler le déplacement en inter-files, il est recommandé d’utiliser vos feux additionnels pour être vus.

Conseils pour les automobilistes en luminosité faible

Pour les automobilistes, nous recommandons de redoubler de vigilance, encore plus qu’à l’accoutumé. Angles morts, contrôles rétroviseurs appuyés pour être sûr de voir les deux-roues. Ne cherchez pas seulement des phares ou une lumière, certains ne sont malheureusement pas équipés.

Quelques conseils pour appréhender les zones urbaines :

  • pensez à désembuer vos vitres avant de partir,
  • restez à distance des trottoirs et pistes cyclables,
  • respectez les priorités et les contrôles d’angles morts,
  • respectez la priorité aux piétons.

À noter : lorsque vous approchez d’un passage pour piétons, cédez le passage. Vous risquez une amende de 135 euros et la perte de 6 points de permis en cas de non-respect.

Rester visible de nuit pour les deux-roues pendant les heures d’hiver est un combat de tout temps pour les acteurs de la prévention routière. L’utilisation d’équipements réfléchissants, de lumières clignotantes et le respect des règles de conduite sont le meilleur moyen de continuer vos déplacements quotidiens sans accro. Que vous soyez motard, cycliste ou automobiliste, la vigilance accrue et le respect mutuel des autres usagers contribuent significativement à la prévention des accidents, assurant ainsi une circulation plus sûre et responsable.