Le permis probatoire moto et voiture, les changements en 2019

Selon les chiffres de la Sécurité routière, les 18-24 ans représentent, en France, 21 % des victimes des accidents de la route alors qu’ils ne constituent que 9 % de la population. La mise en œuvre du permis probatoire, le 1er mars 2004, a pour principal objectif de diminuer le risque d’accidents chez les jeunes conducteurs. En instaurant un permis par étape, l’État joue sur le levier pédagogique de manière à faire des automobilistes ou motards des usagers de la route responsables.

Le permis probatoire moto et auto : qu’est-ce que c’est ?

S’il réussit l’examen du permis de conduire, le conducteur novice bénéficie d’un capital initial de 6 points au lieu de 12. C’est seulement au terme d’un laps de temps dit probatoire de trois ans (ou deux ans selon les cas), et à condition qu’aucun retrait de points n’ait eu lieu, que le capital de 12 points est constitué.

À qui s’adresse-t-il ?

Il s’adresse à toutes les personnes qui obtiennent pour la première fois le permis de conduire, et ce depuis le 1er mars 2004. Cela inclut les titulaires du permis voiture dit « permis B », et du permis moto (permis A1 ou A2). Sont également concernés les conducteurs qui obtiennent à nouveau le permis, suite à une annulation du permis de conduire décrétée par un juge ou une invalidation du permis équivalent à une perte totale de points.

Comment fonctionne le permis probatoire ?

La période probatoire commence dès la date d’obtention de la première catégorie de permis de conduire (auto ou moto). Selon l’article L.223-1 du Code de la route, si le conducteur n’a perdu aucun point pendant cette période, son capital est porté automatiquement à 12 points.

Pour les permis obtenus après le 31 décembre 2007, les 6 points restants sont acquis par étape. Pendant trois ans, le titulaire se voit recevoir deux points chaque année. Pour les personnes ayant suivi la filière de formation de l’apprentissage anticipé de la conduite (conduite accompagnée), il s’agit de trois points par an en deux ans. L’absence d’infraction reste une condition sine qua non.

L’objectif principal du permis probatoire

L’instauration de ce nouveau permis s’inscrit dans une démarche pédagogique. Le message est que le permis n’est pas acquis définitivement. L’objectif est que le conducteur prenne conscience de la nécessité de conduire de manière responsable et respectueuse des règles du code de la route et qu’il évite toute récidive.

Perte de points et récupération pendant la période probatoire

En cas de perte de points, deux cas de figure se dessinent. D’abord, le conducteur perd la totalité de ses points : le permis est invalidé et le droit de conduire lui est retiré pendant six mois. Ce délai est porté à un an en cas de double invalidation dans un délai de cinq ans. Cette sanction s’applique pour des faits graves comme la conduite en état d’ivresse, ou un excès de vitesse de plus 50 km/h hors agglomération. Il sera obligatoire de repasser le permis (code et leçons de conduite).

Deuxième cas de figure : le conducteur perd 3 points ou plus. Cela concerne les infractions de type non-port de la ceinture de sécurité ou non-port du casque à deux-roues, usage du téléphone au volant, dépassement dangereux, etc. Retrouvez le barème de perte de points selon l’infraction commise. Le conducteur doit alors obligatoirement suivre un stage de récupération de points, dans les quatre mois qui suivent le moment où il a été informé de la perte des points par courrier recommandé référence 48N.

Le permis probatoire : ce qui change à partir du 1er janvier 2019

Un décret publié en 2018 annonce des changements pour l’an prochain, toujours dans l’objectif de diminuer la mortalité sur les routes. Le phénomène qui est dans le viseur des autorités est la tendance à la sur-confiance, observée chez les jeunes conducteurs, cause d’une mauvaise appréciation des risques et donc d’une accidentalité élevée.

La possibilité d’une formation post-permis sera alors proposée, exclusivement aux conducteurs novices, entre les 6e et 12e mois qui suivent l’obtention du permis. Les participants volontaires verront en contrepartie leur période probatoire réduite, sous réserve de n’avoir commis aucune infraction donnant lieu à retrait de points. Elle passera à 2 ans pour le titulaire d’un permis B ou A2 traditionnel et à 1 an et demi pour un novice qui a suivi l’apprentissage anticipé de la conduite.

Cette formation collective de sept heures, dispensée par une école de conduite reconnue, vise à faire réfléchir les jeunes sur leurs comportements au volant au moment où ils acquièrent davantage d’assurance. Le coût de cette formation avoisinera les cent euros.

Fêtes de fin d’année : attention à l’alcool au volant !

Si la fin d’année et son ambiance festive en réjouit plus d’un, cette période est aussi tristement marquée par un pic d’accidents de la route dans lesquels l’alcool est souvent impliqué.

Propice aux réunions en famille ou entre amis, la période des fêtes doit aussi être marquée par la vigilance de tous quant à la consommation d’alcool au volant.

Alcool au volant : une des principales causes de mortalité sur les routes

Souvent l’allié des fêtes, l’alcool est pourtant l’une des principales causes de mortalité sur les routes. L’alcool est notamment en cause dans près d’1/3 des accidents mortels en 2017, cela représente près d’un millier de personnes tuées.

Une majorité d’hommes sont impliqués dans des accidents liés à l’alcool et c’est la tranche 18-35 ans qui est la plus représentée.

Dans la majorité des cas, l’accident est survenu de nuit, le week-end et sur une route secondaire.

Rappelons enfin qu’une personne dont le taux d’alcoolémie est supérieur à 0.5g/l de sang multiplie le risque d’être responsable d’un accident mortel par 8.5.

Autant dire que la période des fêtes réunit toutes les conditions pour favoriser les accidents de la route.

Les règles à retenir sur la consommation d’alcool au volant

Le taux d’alcoolémie au volant ne doit pas être supérieur ou égal à 0.5g/l de sang soit 0.25 mg par litre d’air expiré. À noter que cette limite est abaissée à 0.2g/l pour les jeunes conducteurs.

En cas d’infraction, le conducteur encourt :

  • Alcoolémie comprise entre 0.5g et 0.8g/l : 135€ d’amende et un retrait de 6 points. Une suspension de permis peut aussi être prononcée pour une durée maximale de 3 ans.
  • Alcoolémie supérieure à 0.8g/l : constitue un délit. Immobilisation du véhicule avec retrait du permis par les forces de l’ordre pour une durée maximale de 72h, retrait de 6 points sur le permis. Sur décision du tribunal, le conducteur encourt une suspension du permis de 3 ans maximum ou l’obligation de pose d’un éthylotest anti-démarrage, l’obligation d’effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière et une amende. Mais selon les circonstances, la peine peut être plus importante incluant de la prison ou l’interdiction de conduire certains types de véhicules.

En cas de récidive, une peine complémentaire peut être ajoutée.

Alors pour les fêtes, la meilleure solution demeure l’abstinence pour les conducteurs.

Mais pour ceux qui ne souhaitent pas se priver d’au moins une coupe de champagne, sachez que la limite légale autorise de manière générale la consommation d’une dose d’alcool, soit 1 verre de vin (10cl), 1 verre de bière (25 cl) ou 1 shot d’alcool fort (5 cl).

Toutefois, n’étant pas tous égaux face à l’absorption d’alcool, sachez qu’il est possible d’évaluer votre taux d’alcoolémie en fonction de votre corpulence.

Une campagne de sensibilisation à l’occasion des fêtes de fin d’année

Si ces informations ne suffisent pas à vous convaincre de faire attention, comme chaque fin d’année, la Prévention Routière a sorti une nouvelle campagne pour lutter contre la consommation d’alcool au volant pendant les fêtes.

Pas d’images chocs ou d’émotions fortes, #BienRentrer se veut simplement pratique et propose un mode d’emploi pour éviter de prendre le risque de rentrer alcoolisé :

  • Désigner un SAM
  • Opter pour un professionnel : transport en commun, vtc ou taxi
  • Choisir le covoiturage
  • Dormir sur place

Une petite vidéo circule déjà pour simplement rappeler aux conducteurs de « bien rentrer » les soirs de réveillons :

Plaque d’immatriculation moto homologuée : le guide complet

Depuis l’an dernier, un nouveau système impose pour les plaques de moto et scooter des dimensions standards. Les usagers de deux-roues sont dans l’obligation d’équiper leur véhicule de ces plaques minéralogiques. Voici quelques explications sur les normes à respecter et les risques encourus en cas d’infraction.

Loi sur les plaques d’immatriculation moto

Depuis le 1er juillet 2017, la loi sur l’uniformisation des plaques d’immatriculation moto est entrée en vigueur. Les propriétaires de moto, de cyclo, de tricycle et de quad ont dû s’adapter à la nouvelle réglementation qui ne reconnaissait plus qu’un format unique de plaque d’immatriculation.

C’est le Comité Interministériel de la Sécurité Routière qui avait décidé en 2015 de généraliser la pose des plaques à la taille réglementaire à l’ensemble du parc circulant de deux-roues et trois-roues motorisés et quads motorisés.

Le Gouvernement expliquait alors que l’instauration de cette mesure permettrait de simplifier le contrôle pour les forces de l’ordre et de renforcer l’égalité de traitement des usagers vis-à-vis des radars. Selon l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), les usagers de deux-roues motorisés circulent en moyenne plus vite que les automobilistes : jusqu’à 10km/h au-dessus selon les statistiques.

La mise en place de cet arrêté permettrait un meilleur contrôle des deux-roues et par conséquent induirait, selon le Gouvernement, une diminution de la mortalité des motocyclistes. L’harmonisation des plaques moto facilite aussi la photographie de la plaque lors du passage devant un radar.

Qui est concerné par cette loi ?

Sont concernés tous les usagers de deux-roues motorisés (moto, scooter) sans différence de cylindrée, de trois-roues (gros scooter à trois roues ou Cam Am) et de quadricycles (quads). La loi s’applique aux véhicules neufs comme d’occasion.

Dans un souci d‘égalité de traitement pour tous les véhicules motorisés, le décret est rétroactif. En somme, peu importe la date à laquelle vous avez acheté votre deux-roues, la plaque doit entrer en conformité avec la norme.

Attention si vous achetez une moto à vérifier l’homologation de la plaque. Certaines plaques personnalisées, plus jolies, peuvent être vendues sur les sites internet spécialisés ou par des garages, mais doivent porter la mention « non-homologuée ».

La plaque, qui doit impérativement être placée sous la selle sur un support de plaque homologué, comprend dans l’ordre suivant : 2 lettres, 3 chiffres et 2 lettres. Il s’agit du nouveau système d’Immatriculation des Véhicules (SIV).

Quelle dimension pour la plaque moto ?

Alors qu’auparavant six tailles différentes de plaques étaient autorisées, désormais, pour être homologuées, les plaques devront mesurer 210 mm de largeur sur 130 mm de hauteur. Elles devront être posées avec des rivets – et non être vissées – par des professionnels agréés. La plaque doit être inamovible, visible et lisible à tout moment, et doit donc comporter un éclairage conforme.

Que risque-t-on en cas d’infraction ?

En cas de non-respect des nouvelles normes, si la plaque est non-conforme, illisible ou amovible, le contrevenant est passible d’une amende plaque d’immatriculation pouvant s’élever à 135€ (contravention de quatrième classe) sans retrait de points sur le permis de conduire.

L’amende peut être majorée à 375 euros ; jusqu’à 750 euros maximum. Parmi les mesures, l’immobilisation du véhicule peut être requise.

En revanche, l’utilisation d’un quelconque dispositif susceptible d’empêcher la constatation des infractions routières est interdite, sous peine d’une amende forfaitaire de 1 500 euros (contravention de 5ème classe) avec suspension du permis, retrait de six points et confiscation du dispositif ainsi que du véhicule.

L’inclinaison de la plaque doit en effet être de 30 %. Certains dispositifs de support de plaque poussent l’angle de manière à éviter les flashs des radars automatiques.

Où acheter votre plaque d’immatriculation moto homologuée ?

Il suffit de se rendre dans un centre spécialisé auto moto ou commander en ligne votre nouvelle plaque d’immatriculation en ligne. Il vous suffit de renseigner votre numéro d’immatriculation, votre région et département. Le prix peut varier. Si vous envisagez d’acheter une plaque plexi classique, comptez environ 15,90 € ; pour une plaque plexiglass relief, le prix s’élève à 21,90 €.

Pour les achats de plaques d’immatriculation en ligne, comptez le coût de livraison en plus. Vous pouvez aussi acheter les rivets ou même le kit de fixation qui comprend, en plus de la pince à riveter et des rivets, les instructions de pause ainsi que des cache-rivets blancs.

Depuis le 1er juillet 2017, en application de l’article R. 318-2 du code de la route, une nouvelle législation a également fait son apparition. Les conducteurs de deux-roues (motocyclette, cyclomoteur, moto scooter, 3 roues inclus) amenés à devoir circuler dans les zones de circulation restreinte et durant les pics de pollution doivent être équipés d’une vignette Crit’Air moto. Les motos de collection peuvent être tolérées si le conducteur fait une demande de dérogation à la mairie de la ville concernée.

Une baisse du prix du permis de conduire annoncé par Macron

Tandis que de nombreux automobilistes enfilent leurs gilets jaunes pour remettre en cause la hausse récente des prix du carburant, ce sont les auto-écoles qui font désormais grise mine suite à l’annonce récente d’Emmanuel Macron au sujet du permis de conduire. Le président a effectivement annoncé une baisse drastique du prix du permis de conduire ainsi qu’une aide à l’acquisition du premier véhicule. Des mesures qui devraient être présentées dans le projet de loi d’orientation des mobilités prévu pour la fin d’année.

Un permis moins cher en modifiant les conditions du code de la route

Face au constat du coût du permis de conduire de 1 600 € en moyenne, le Gouvernement a annoncé vouloir une baisse drastique de ce coût sur l’année à venir.

Une mission parlementaire travaille sur le sujet depuis fin août et bien que les mesures seront annoncées sur cette fin d’année, Emmanuel Macron a d’ores et déjà annoncé que parmi celles-ci il y aurait l’intégration des cours de code au programme scolaire.

L’acquisition du permis de conduire est aujourd’hui divisé en 2 étapes :

  • l’examen théorique, appelé code de la route. Prérequis obligatoire pour se présenter à l’examen pratique, le code de la route se compose d’un test de 40 questions qui doit être validé par au moins 35 bonnes réponses. La préparation au code de la route est assurée à ce jour par les auto-écoles qui forment les candidats avant l’examen. Il est déjà possible à ce jour de passer le code en candidat libre sans passer par une auto-école.
  • l’examen théorique du code est valable 5 ans et permet de se présenter à l’examen pratique de conduite à l’issue du temps de formation règlementaire.

C’est donc l’examen théorique qui ferait l’objet de réforme. Avec un coût variant entre 200 et 500 € dans une auto-école, le Gouvernement proposerait d’intégrer cette formation au sein des programmes scolaires, permettant ainsi une réelle économie sur le coût du permis de conduire.

L’inquiétude des auto-écoles

Suite à cette annonce, les auto-écoles, pour qui le code représente aujourd’hui un quart de l’activité, dénoncent cette mesure qu’elles considèrent au mieux comme « une mauvaise idée » tandis que pour certains c’est même « une déclaration de guerre ».

Les principaux syndicats se sont ainsi dits surpris mais surtout inquiets face à cette annonce, qu’ils considèrent avant tout comme un effet de manche. Et pour cause, si l’annonce d’un code gratuit est plaisante, les auto-écoles, elles, rappellent que le fondement-même du code de la route est la sécurité routière.

Cette formation nécessite donc d’être dispensée par des professionnels dans le souci de protéger la vie de tous les usagers de la route. Ils ajoutent que le sujet n’est pas nouveau et revient régulièrement dans les débats mais que l’Education Nationale ne souhaiterait pas s’emparer de cette activité.

D’autres ont, enfin, complété cette réponse en affirmant que d’autres leviers étaient aussi possibles pour baisser le coût du permis, comme la baisse de la TVA…

Ils attendent donc avec impatience le rapport de la commission parlementaire qui devrait émettre un avis plus complet sur les mesures à prendre pour faciliter l’accès au permis de conduire.

91,2 % des recettes des radars automatiques ont été utilisés pour la sécurité routière en 2017

Un rapport annexé au projet de loi de finances 2019 dévoile l’attribution des recettes générées par les radars installés sur les routes françaises. 1.013 milliards d’euros, c’est la somme récoltée par les radars sur l’année 2017. 924.5 millions ont été attribués à la lutte contre l’insécurité routière, soit 91.2 % des recettes totales. Le reste a été affecté au désendettement de l’Etat.

Des recettes en progression constante

Ce n’est que la 2ème année que la répartition des recettes des radars est rendue publique, mais on sait que depuis 2003 les recettes des radars n’ont cessé d’augmenter pour franchir la barre du milliard d’euros en 2017. En 2016, l’Etat avait consacré 91.8 % des recettes des radars pour la Sécurité Routière.

La légère baisse sur 2017 est liée à l’augmentation des recettes des amendes forfaitaires majorées qui sont réparties majoritairement en faveur des collectivités locales (53 %).

Le gouvernement estime qu’elles s’élèveront à 1.029 milliard en 2018 et il table sur une progression de 12 % pour 2019, suite notamment à l’abaissement de la limite de vitesse autorisée à 80 km/h sur les routes, entré en vigueur en Juillet dernier.

Quelle répartition pour les recettes des radars ?

Sur les 91.2 % attribué à la Sécurité Routière, le Ministère de l’intérieur précise que près des ¾ (73 %) ont été affecté à l’Agence de financement des infrastructures de transports de France à hauteur de 405.5 millions d’euros pour la modernisation du réseau routier et les collectivités en charge d’une partie des aménagements routiers à hauteur de 270 millions d’euros.

Le reste de la somme, 249 millions d’euros (27 %), a été reversé à la Délégation Interministérielle de la Sécurité Routière afin de financer le système de gestion des points du permis de conduire.

Par cela, il faut comprendre l’envoi et la gestion des courriers d’information aux contrevenants, à l’instar des lettres 48 qui vous indiquent l’annulation du permis de conduire, votre solde points et/ou l’injonction de faire un stage de sensibilité à la sécurité routière obligatoire. Cette somme finance aussi les actions de sensibilisation comme les études et campagnes de prévention ainsi que l’entretien des radars.

L’Etat affiche ainsi un véritable souci de transparence afin de déminer notamment les discours assimilant les radars à des « pompes à fric ». En faisant la démonstration que cet argent est utilisé en grande majorité pour l’amélioration des conditions de sécurité routière, le Gouvernement a pour ambition de montrer que l’objectif premier des radars est de réduire le nombre de blessés et de morts sur les routes.o

Comment connaître son taux d’alcoolémie ?

Le taux d’alcoolémie traduit la quantité d’alcool présente dans le sang. Il est exprimé en grammes par litre de sang (g/l). Une des principales causes d’accidents de la route, l’alcool fait l’objet d’une forte répression par le Code de la Route.

À partir de 0.5g/l (0.2g/l pour les permis probatoires), la sanction tombe irrémédiablement. Bien qu’il soit obligatoire, vous n’avez pas toujours d’éthylotest avec vous ?

Ou alors vous souhaitez anticiper votre consommation ? Voici tout ce qu’il y a à savoir sur le taux d’alcoolémie avant de prendre le volant, afin de vous éviter tout désagrément.

Rappel de la loi

Si la règle 0 alcool n’est pas encore en vigueur, le Code de la Route s’est néanmoins particulièrement durci en matière d’alcoolémie.

Le seuil d’alcoolémie au volant est fixé à 0.5g/l pour les permis confirmés et 0.2g/l pour les permis probatoires, autant dire aucun alcool au volant pour les jeunes conducteurs.

La sanction encourue varie selon le taux constaté.

Dans tous les cas à partir de 0.5g/l, ou 0.2g/l pour les jeunes conducteurs, la sanction appliquée est la suivante :

  • retrait de 6 points sur le permis de conduire
  • amende forfaitaire de 135 €

Les conducteurs présentant un taux d’alcoolémie compris entre 0.5g/l et 0.8g/l risquent en plus du retrait de points une suspension de permis.

Enfin, au-delà de 0.8g/l, l’infraction est caractérisée en délit. Dans ce cas, les forces de l’ordre peuvent décider de :

  • la rétention du permis de conduire pendant 72 heures,
  • l’immobilisation du véhicule si aucun passager ne peut prendre le volant,
  • la suspension du permis de conduire pour une durée de 6 mois maximum.

Le conducteur devra en plus passer devant le tribunal correctionnel. La sanction du juge peut aller jusqu’à une amende de 4 500 € et une peine de prison de 2 ans maximum. Le juge peut en outre compléter la sanction en décidant de :

  • suspendre le permis de conduire jusqu’à 3 ans, sans possibilité de permis blanc,
  • annulation du permis de conduire sans possibilité de le repasser pendant au moins 3 ans, en cas de récidive,
  • interdire la conduite de certain de véhicule (y compris sans permis de conduire),
  • interdire de conduire un véhicule qui ne serait pas équipé d’un système homologué d’éthylotest anti-démarrage pendant 5 ans,
  • obliger le conducteur à suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière à ses frais,
  • confisquer de manière automatique le véhicule en cas de récidive, si le contrevenant en est le propriétaire.

NB : un jeune conducteur en permis probatoire qui est pris avec un taux supérieur à 0.2g/L perdra donc 6 points. Le solde étant de 6 points la 1ère année du permis probatoire, cela conduit inévitablement à une invalidation de son permis de conduire.

Combien de doses d’alcool peut-on boire pour prendre le volant ?

C’est la question que de nombreux conducteurs se posent.

De manière générale, on va compter en doses d’alcool :

1 verre de vin = 10 cl = 1 dose

1 verre de bière = 25 cl = 1 dose

1 shot d’alcool fort = 4 cl = 1 dose

Sachant qu’une dose = 0.2 à 0.3 g/L de sang, à partir de 2 doses, vous êtes hors-la-loi.

Toutefois, nous ne sommes pas tous égaux devant l’alcool et il y a de fortes différences selon notamment la corpulence et le sexe. C’est pourquoi, le meilleur moyen de savoir si vous êtes dans les clous, n’est pas de compter le nombre de doses ingérées, mais plutôt de calculer votre taux d’alcoolémie.

Calculer son taux d’alcoolémie

Homme : (V x t x 0.8) / (0.7 x m)

Femme : (V x t x 0.8) / (0.6 x m)

V = le volume bu en ml

t = degré d’alcool en pourcentage -> bière à 5° = 0.05%

0.8 correspond à la densité de l’alcool

0.7 ou 0.6 = coefficient de diffusion selon que l’on est un homme ou une femme

m = poids en kg

Exemple : 

Donc une femme de 65 kilos qui a bu 2 pintes de bière de 50 cl chacune à 5° :

((2 x 500) x 0.05 x 0.8) / (0.6 x 65) = 1.02g/L

Avec ce taux, il s’agit d’un délit !

Que faire avec un taux d’alcoolémie au-dessus du seuil ?

Tout d’abord ne pas prendre le volant afin de ne faire courir aucun risque à ses proches, les autres usagers de la route et soi-même.

Ensuite, seul le temps peut permettre de faire baisser le taux d’alcoolémie. Et quand nous parlons de temps, nous parlons de beaucoup de temps…

Le corps élimine 0.1g d’alcool par heure. Donc pour 2 verres, il faudra compter 4 heures minimum à compter de la fin de ceux-ci avant de prendre votre véhicule sans risque.

Et contrairement à ce que l’on a pu vous raconter, il n’y a rien d’autre qui marche : manger, boire de l’eau, faire du sport… Rien de vous aidera à accélérer le processus, sachez même que si vous mangez, le temps d’élimination est plus long…

Comment transporter une moto sur une remorque : réglementation et conseils utiles 

Rider sur un circuit au lieu de considérer la voie publique pour une piste de moto de course évitera de perdre des points sur son permis moto ! Mais pour rejoindre les sites de course, le motard peut être amené à remorquer sa moto. La remorque porte-moto devient obligatoire en cas de panne ou suite à un accident de la route. Ce guide vous délivre tous les conseils nécessaires. Le transport d’une moto inclut des précautions pour éviter les dégradations de la machine, voire un accident.

Les premières étapes pour transporter sa moto sur une remorque

  • Arrimer la remorque sur l’attache remorque du véhicule et placer la sécurité.
  • Brancher ensuite la prise électrique de la remorque au véhicule pour assurer l’éclairage de plaque, des feux stop, le feu de marche arrière et les clignotants.
  • Positionner la moto face au rail et monter la moto en première en jouant avec l’embrayage.
  • Fixer la moto à l’aide des sangles. Si la remorque n’a pas de plancher, il faudra être deux personnes pour maintenir la moto en équilibre : l’une maintient le deux-roues, l’autre fixe les sangles. Ne lésinez pas sur l’attache : quatre sangles au minimum, six au mieux. Fixer ensuite la roue avant de la moto avec deux sangles de chaque côté du guidon à 45° et deux sangles à l’arrière, perpendiculaires à la moto.
  • Mettre la moto au point mort.
  • Prendre la route en adaptant sa conduite avec la remorque. S’arrêter après une dizaine de kilomètres pour vérifier l’ensemble de la fixation.

Bien choisir sa remorque pour le transport d’une moto

Les points d’arrimage sont des accessoires remorques essentiels : ce sont eux qui accueilleront les sangles. Fixer quatre arrimages est un strict minimum, six sont conseillés.

Pour les longues distances, favorisez une remorque avec des roues de 13-14 pouces plutôt que des roues de 10 pouces. Ces dernières seront plus appropriées pour un simple dépannage sur une petite distance.

Le bloque-roue permettra de caler parfaitement la roue avant. La plupart des modèles peuvent s’installer sur un plateau de remorque comme à l’arrière d’un fourgon, dans la soute d’un camping-car, sur le pont d’un bateau, et même au sol dans un garage ou un parking.

Comme pour une remorque porte-bateau, prêtez attention au poids total en charge de la remorque (PTAC) ! Si vous songez à acheter une remorque de moins de 500 kg, elle portera le même numéro minéralogique que le véhicule qui la tracte.

Si le poids dépasse les 750 kg en revanche, la remorque devra disposer d’une carte grise propre et le permis B ne suffit plus : le conducteur devra passer le permis poids-lourds. Il faudra obligatoirement s’équiper d’une remorque freinée si le poids total dépasse les 750 kg.

Ces remorques garantissent une parfaite sécurité de l’attelage lors du freinage du véhicule tracteur, grâce à un système de freins à inertie qui absorbe le poids. Une petite remorque non freinée suffit pour les transports légers.

Le matériel idéal

Les sangles

Les deux sangles essentielles sont à fixer près des tubes de fourche, sans pincer une durite de frein ou un faisceau électrique. Deux sangles supplémentaires accrochées à l’arrière du cadre ou sur les platines repose-pieds stabiliseront la moto latéralement.

Une dernière sangle empêchera la roue arrière de quitter le rail. Préférez des sangles à cliquets de bonne qualité qui ne se détendront pas.

Laissez un peu de jeu aux suspensions : les sangles doivent être tendues, mais ne doivent pas entièrement compresser la moto sans quoi, elle ne réagira pas favorablement aux bosses sur la route. Il faut donc trouver un juste milieu.

Le bloque-roue

Privilégiez un sabot en acier galvanisé pour qu’il dure longtemps. Il assurera convenablement le blocage de la moto lors des freinages.

Des blocs de mousse

Protégez votre moto contre le claquement des sangles et des cliquets qui risquent d’écailler la peinture du deux-roues.

Bien entretenir sa remorque

Vérifiez régulièrement le verrouillage de la tête d’attelage située à l’extrémité avant. Appliquez de la graisse universelle à l’intérieur ainsi que sur la boule de la voiture.

Vérifiez l’état de la pneumatique avant un trajet, à savoir l’usure de la bande de roulement et d’éventuelles coupures sur les flancs. Prenez garde à la pression des pneus, qui se vérifiera de préférence à froid, c’est-à-dire avant d’avoir roulé plus de dix kilomètres.

Les feux de signalisation doivent fonctionner parfaitement pour éviter les accidents mais aussi une contravention.

Regardez les feux de position, ainsi que l’éclairage de la plaque d’immatriculation. Pour information, il existe deux types de prise électriques sur une remorque : 7 connecteurs sur les anciennes prises et 13 pour les nouvelles. Ce sera bon à savoir si vous êtes amené à louer une remorque.

Jetez un œil à l’ensemble : essieu, châssis, plancher bois, roue jockey et béquille. Enfin, évitez les soudures ou les perçages sur les corps d’essieux qui risquent d’entraîner la perte de l’homologation de la remorque.

Combien coûte une assurance moto et quelle est la meilleure ? 

Vous venez d’acheter une moto ou souhaitez changer de compagnie d’assurance, voici quelques conseils pour être couvert au mieux et payer moins cher.

Les facteurs qui influencent le prix d’une assurance deux-roues

Le conducteur

Le prix d’une assurance moto est déterminé par plusieurs critères, selon votre profil. Les jeunes conducteurs possesseurs du permis A2 paieront plus cher que les pilotes expérimentés. S’il n’est pas obligatoire d’être titulaire du permis pour conduire certains cyclomoteurs (véhicules appartenant à la sous-catégorie L1e de moins de 50 cm3), les assureurs considèrent leurs propriétaires comme moins expérimentés et donc plus « à risques » que les détenteurs d’un permis moto. Les femmes sont également une population statistiquement moins accidentogène : elles paieront donc moins cher.

Le type de conduite sera analysé. Si vous avez reçu un malus et êtes responsable d’accidents, votre prime d’assurance sera plus élevée. Notez que les délits pour alcoolémie ne pardonnent pas : les conducteurs ayant été arrêtés pour alcool au volant ou usage de stupéfiants seront fortement pénalisés.

La moto

Toutes les motos ne sont pas assurées de la même manière. Contrairement aux idées reçues, les cyclomoteurs de faible puissance ou les scooters ne sont pas les deux-roues les moins chers à assurer en France. Les cyclomoteurs, plus faciles à voler, sont même plus chers à assurer que les scooters 125cm3.

En moyenne, une trial, enduro, moto cross ou side-car sont moins coûteux. Les motos les moins chères à assurer sont en effet les véhicules de loisirs ou les routières, que l’on utilise plus ponctuellement : le risque d’accident diminue donc. Un propriétaire de roadster ou moto sportive paiera un prix plus élevé.

La puissance ne veut pas tout dire : les petites cylindrées sont les plus chères à assurer. Cela s’explique par le fait que les conducteurs de grosses cylindrés comme une Harley Davidson sont généralement des motards aguerris, responsables de moins d’accidents.

Selon que l’utilisation du deux-roues est privée ou professionnelle, le coût variera ; tout comme son stockage, selon si votre moto est garée dans la rue ou dans un garage privé. Mais là encore attention ! La plupart des assureurs exigent que vous stationniez votre deux-roues dans un parking fermé. Mais dans la réalité, les propriétaires stationnant leur moto sur la voie publique paient en réalité moins de primes. Pourquoi ? Car un bolide qui passe la nuit à l’abri est souvent de grande valeur.

Les différents types de formules et garanties pour une assurance

Le montant de votre cotisation dépend de la formule pour laquelle vous optez. L’assurance au tiers est le minimum légal : vous serez couvert pour les dommages causés à un tiers. Les propriétaires de motos anciennes n’ayant plus une côte à l’Argus élevée, se tournent généralement vers la simple assurance responsabilité civile (autre nom utilisé pour l’assurance au tiers).

Pour être mieux protégé, vous devrez souscrire une assurance tous risques, qui vous couvre en cas d’accident de la route responsable ou non responsable. Elle est bien sûr plus chère, mais conseillée pour les motos neuves ou de grande valeur. Pour les véhicules de collection, il est possible d’opter pour une assurance moto de collection plus adaptée, et souvent moins chère.

Vous pouvez opter pour des garanties sur mesure, en ajoutant des options selon votre cas personnel. Ces options incluent le vol ou tentative de vol, le bris de glace, le risque incendie.

Enfin, votre lieu de résidence jouera énormément. Pour un même profil, la même formule, les mêmes garanties complémentaires et une même moto, un habitant du Finistère paiera moins cher qu’un résident des Alpes-Maritimes. Les départements ont des statistiques de vols et de risques d’accident de moto. Les disparités peuvent être flagrantes : en Seine-et-Marne, une assurance moto coûtera en moyenne 730 €, mais 1079 € en Seine-Saint-Denis.

Pour faire le bon choix, il est conseillé au futur souscripteur de comparer les assurances via un devis moto en ligne.

Quelle assurance moto choisir ?

Un comparatif d’assurance vous donnera une première idée. Mais n’oubliez pas que c’est à la société d’assurance d’accepter ou non de vous couvrir !

Méfiez-vous des prix attractifs. Une assurance moins chère à première vue, peut au final vous coûter cher en fonction des franchises. La meilleure assurance reste celle qui propose un bon rapport qualité/prix. Les franchises s’appliquent généralement pour les dommages matériels causés à votre moto.

En cas de catastrophes naturelles (tempête, vandalisme, acte terroriste, etc), un assureur ne prendra en charge le règlement du sinistre qu’à deux conditions : vous devez être assuré effectivement contre ce type de sinistre et la catastrophe doit être confirmée par un arrêté interministériel. L’assureur devra vous indemniser sous deux à trois mois.

Rouler à deux-roues sans assurances : les risques

Si vous avez résilié un contrat, ou venez d’obtenir votre carte grise, vous devez vous assurer, quelle que soit la moto. Depuis 1958, il est en effet interdit de rouler sans assurance en France. En cas de manquement, vous risquez : une amende maximale de 3 750 €, un passage au tribunal automatique, voire une suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans.

Homologation moto : les limites de la personnalisation

Avec la mode des motos néo rétro, la personnalisation des deux-roues est plus que jamais dans le vent. Mais les réparations que les motards réalisent peuvent dénaturer le véhicule. Il faudra se méfier du risque de non-conformité, quelle que soit la moto.

L’homologation inclut pour la moto une liste d’équipement obligatoire et pour le conducteur une liste d’équipement de protection individuelle, à savoir le casque moto, les gants moto, etc, mais il est conseillé d’opter pour plus de sécurité en optant pour des chaussures montantes, blouson cuir, dorsale…

La structure du deux-roues doit, elle, rester inchangée :

  • plaque d’immatriculation lisible ;
  • plaque constructeur ;
  • numéro d’identification (cadre) ;
  • rétroviseur gauche ;
  • avertisseur sonore ;
  • compteur de vitesse et kilométrique ;
  • béquille ;
  • dispositif antiparasite ;
  • éclairage ;
  • freins (au nombre de deux et pouvant être utilisés de manière indépendante).

Différencier personnalisation de l’équipement et modification de la moto

Les usagers de deux-roues motorisés peuvent être amenés à modifier leur véhicule pour le personnaliser, ou le réparer à moindre frais : bichonner leurs gros cubes ou motos anciennes, modifier des motos neuves pour les transformer en moto de course, ajouter un équipement sur une moto cross, etc.

Pour être autorisé à circuler sur la voie publique, tout véhicule doit être conforme aux normes européennes. Chaque type de moto est réceptionné avec des équipements de base : clignotants, rétroviseurs, pneus, etc. Modifier l’un de ces éléments peut remettre en question la conformité du véhicule.

Le propriétaire est alors susceptible d’être verbalisé ! La confusion vient de l’existence de deux types d’homologation : celle de l’équipement et celle de son montage sur le véhicule. Certains accessoires peuvent donc être homologués, mais ne peuvent pas être montés sur les motocyclettes.

Les pièces doivent être homologuées pour répondre aux critères de la moto ou scooter : son ADN doit rester le même en somme. Si les transformations sur les pots d’échappement sont répandues, c’est plus difficile pour des éléments comme les clignotants ou les phares (feux arrière ou avant). Homologué ne signifie donc pas toujours autorisé.

Les éléments purement esthétiques comme un kit déco qui ne modifient pas les caractéristiques d’origine de la moto ne sont pas un problème, à l’image de la bagagerie moto, d’un sabot moteur, d’un revêtement de selle, une housse de selle ou d’un top-case.

Il est possible de faire à nouveau homologuer le véhicule auprès de la DREAL afin d’obtenir un nouveau certificat d’immatriculation, mais cette démarche inclut un coût. Le coût sera identique à celui de l’immatriculation d’un véhicule d’occasion si la transformation est faite après l’acquisition, mais avant l’immatriculation.

Si la transformation est faite après l’immatriculation, vous devrez régler la valeur d’un cheval fiscal (taux unitaire de la taxe régionale), la taxe de gestion et la redevance d’acheminement.

Les frais varient donc selon le type de moto et selon votre lieu d’habitation. Enregistrer les modifications des caractéristiques techniques d’une moto jusqu’à 125 cm3, catégorie MTL, en région parisienne coûtera environ une vingtaine d’euros. Pour un deux-roues de plus de 125cm3 (MTT1 / MTT2), la nouvelle carte grise moto reviendra à une cinquantaine d’euros.

Que dit la loi en matière de modifications sur une moto

La moto doit être conforme aux normes fixées par l’Union Européenne et répondre à une réception communautaire Européenne (RCE). Larticle R322-8 du Code de la route précise que « toute transformation apportée à un véhicule soumis à immatriculation et déjà immatriculé, qu’il s’agisse d’une transformation notable ou de toute autre transformation susceptible de modifier les caractéristiques indiquées sur le certificat d’immatriculation, nécessite la modification de celui-ci. »

L’article reste flou sur ce qui est considéré comme une « transformation notable ». Mais de manière générale, doivent être déclarées les modifications affectant les caractéristiques suivantes : puissance, poids et dimensions, freinage, organes de manœuvre, de direction et de visibilité, énergie, émissions polluantes et nuisances (bruit) : à savoir, les pièces moteur (ex : arbre à cames) , carburateur, les disques de frein moto et étriers, le filtre à essence ou filtre à huile, etc.

Le débridage d’une moto effectué par un professionnel, la faisant passer de la catégorie A2 du permis moto à A doit aussi être notifié ; ainsi que l’adjonction d’un side-car.

Ce que l’on risque à rouler avec une moto non-homologuée

Vous devez déclarer la modification de votre véhicule dans le mois qui suit la fin des travaux, sinon vous risquez un PV pouvant aller jusqu’à 750 € (en général, amende forfaitaire de 135 €).

En cas de revente d’un véhicule, les peines s’alourdissent puisqu’elles peuvent monter jusqu’à 7 500 euros d’amende et 6 mois de prison.

L’importance d’une moto homologuée pour l’assurance

N’oubliez jamais d’informer votre compagnie d’assurance moto de toute transformation entraînant une modification du certificat d’immatriculation. Le véhicule doit en effet toujours correspondre aux conditions décrites par le contrat d’assurance. Si un accident de la route est imputable à une modification notable de votre deux-roues, celui-ci pourrait entraîner une annulation des garanties et donc une absence de prise en charge, et ce que vous ayez opté pour une assurance au tiers ou tous risques.

Melun : prison avec sursis pour un conducteur à l’origine d’un accident mortel

La vie d’un homme s’est brutalement arrêtée le 7 septembre 2017 aux alentours de 16 heures. Ce jour-là, cette femme de 69 ans roulait à bord de sa Dacia Logan lorsqu’elle a été percutée de plein fouet par un Renault Espace circulant dans l’autre sens à hauteur de Sivry-Courtry (Seine-et-Marne). En effet, le conducteur de ce véhicule s’est déporté sur la gauche de la route, causant cet accident mortel.

Toute sa famille blessée

Âgé de 37 ans, l’homme était convoqué devant le tribunal correctionnel de Melun ce lundi pour homicide et blessures involontaires. Et pour cause, dans sa voiture se trouvait sa famille. Sa femme, atteinte d’un traumatisme cranô-facial, s’est vue prescrire 15 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Sa fille de 3 ans, victime d’un scalp de 10 cm sur le crâne, a eu 8 jours d’ITT et son autre fille de 19 ans, atteinte d’un traumatisme facial, a eu 6 jours d’ITT. Quant au conducteur, il a souffert d’un mois d’ITT en raison d’un traumatisme rachidien et thoracique.

L’enquête menée par les forces de l’ordre a révélé des traces de cannabis dans le sang du conducteur alors qu’il se décrit comme « anti-stupéfiants ».

Il a assuré ne pas avoir consommé cette substance volontairement mais que cela devait provenir du pot de tabac d’un ami dans lequel il s’était servi la veille pour se rouler une cigarette. Or, après l’accident, il avait confié aux policiers « s’être endormi ».

« Tous les soirs, je pense à elle »

Pour la substitut du procureur, « la faute est caractérisée », d’autant plus que «les quantités trouvées sont liées à une consommation proche du moment de l’accident ».

Devant les magistrats, le prévenu a tout de même tenu à avoir un mot pour la victime : « Tous les soirs, je pense à elle. Je fais toutes mes excuses à la famille », a-t-il déclaré à la barre du tribunal.

Il a finalement été condamné à 24 mois de prison avec sursis et 18 mois d’annulation de permis de conduire.

Cannabis et conduite : mauvaise idée

En cas de contrôle positif aux stupéfiants, les sanctions passent directement au niveau du délit. La loi française ne prévoit aucune tolérance pour cette drogue, comme pour toutes les autres, car leur consommation est tout simplement illicite sur l’ensemble du territoire national.

Ainsi, un conducteur ayant consommé du cannabis avant de prendre le volant risque immédiatement 6 points sur son permis de conduire. Il encourt également une amende de 4500 euros, une peine d’emprisonnement de deux ans et l’immobilisation de son véhicule.

Dans le même temps une peine allant jusqu’à 3 ans de suspension de permis, voire l’annulation du permis avec interdiction de le passer durant au moins 3 ans peut être prononcée.

Si le conducteur est impliqué dans un accident mortel après avoir fait usage de stupéfiants, il encourt jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende, voire 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende si son alcoolémie est positive.

A noter, enfin, que l’assurance ne prend pas en charge les réparations du véhicule en cas d’accident après avoir consommé du cannabis ou d’autres produits stupéfiants. Par ailleurs, le conducteur perd le bénéfice des garanties complémentaires et son contrat peut même être résilié.