Bilan du CISR 2018 : vitesse à 80 km/h, alcool, téléphone, stage de sensibilisation

Depuis plusieurs années, et au fil des gouvernements qui se succèdent à l’Elysée de nombreuses mesures ont étés prises pour réduire le taux de mortalité sur les routes françaises. Les automobilistes sont sensibilisés à la Sécurité Routière grâce à des campagnes de sensibilisation diffusés chaque année. Dans cet article, découvrez les nouveaux dispositifs mis en place par le Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR) en cette rentrée 2018 pour lutter contre la mortalité routière.

CISR 2018 : les nouvelles mesures pour la Sécurité Routière

Le 9 Janvier dernier s’est déroulé le Comité Interministériel de la Sécurité Routière, présidé par le Premier Ministre Edouard Philipe.

Son objectif est de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour lutter contre l’insécurité routière et la mortalité au volant.

Avec le CISR, la volonté du gouvernement est d’investir l’ensemble des citoyens pour améliorer les conditions de sécurité sur les routes françaises et réduire le nombre d’accidents sur la route.

18 mesures phares pour lutter contre la mortalité routière ont émané de ce comité et trois axes principaux ont été étudiés :

  • l’investissement de tous les citoyens pour favoriser la prévention routière,
  • la protection de tous les usagers de la route : automobilistes, piétons, motards, cyclistes,
  • la mise en place des nouvelles technologies pour faire baisser les chiffres de la mortalité routière.

Lutte contre la mortalité routière : tous concernés

La mortalité routière est un véritable fléau par lequel tous les citoyens, automobilistes ou non, sont concernés.

L’engagement collectif est donc un des leitmotivs du Comité Interministériel pour la Sécurité Routière.

Les victimes d’accidents de la route étant plurielles, l’éducation et la sensibilisation se font dès le plus jeune âge.

Ainsi, pour atteindre ces différentes cibles, le Gouvernement a mis en place plusieurs méthodes dédiées.

L’objectif est de sensibiliser tous les Français à l’importance de la Sécurité Routière et à l’adoption d’un comportement responsable.

Le CISR a pour ambition de sensibiliser les jeunes au travers de plusieurs moyens :

  • sensibilisation à la conduite dangereuse : alcool au volant, conduite sous l’emprise de stupéfiants,
  • promotion accrue de l’importance de la conduite supervisée,
  • installation de simulateurs de conduite dans les missions locales,
  • création d’une communauté de volontaires sur le web,
  • signature de la charte numérique sur la prévention routière au moment des résultats du permis de conduire.

En ce qui concerne les étudiants, des formations seront proposées aux responsables d’association étudiantes et une charte sera distribuée à la rentrée sur l’importance d’un comportement responsable au volant.

Pour les personnes âgées, une sensibilisation à la Sécurité Routière sera effectuée grâce aux médecins lors des consultations.

Enfin, dans chaque administration de l’Etat, un fonctionnaire chargé de la Sécurité Routière sera désigné.

La protection des usagers de la route au cœur des mesures de prévention routière

Un meilleur accompagnement des victimes d’accidents de la route

Le gouvernement n’oublie pas non plus, toutes les personnes qui ont fait les frais de l’Insécurité Routière.

Le CISR a prévu d’offrir aux victimes d’accidents de la route un meilleur suivi et un accompagnement adapté.

Ainsi, une aide sera reversée aux victimes et aux blessés de la route.

Protection des deux-roues motorisés sur la route

Les deux-roues représentent 21 % de la mortalité sur la route en 2016.

Pour cela, le CISR a mis en place des mesures qui auront pour but de protéger cette catégorie d’usager de la route :

  • autoriser l’allumage de jour hors agglomération et en dehors des situations à faible visibilité,
  • encourager les motards à porter des bottes et une protection certifié CE airbag pour le thorax et l’abdomen en développant les partenariats avec les moto-écoles afin d’habituer les futurs conducteurs de moto au port d’équipement de protection,
  • moderniser la formation de 7 heures pour les catégories de permis A1 et A2,
  • Expérimenter un rendez-vous pédagogique avec les parents des candidats au permis AM mineurs.

La vitesse désormais limitée à 80km/h sur les routes secondaires

Cette aide aux victimes sera rendue possible grâce au surplus de recette issu de la réduction de la vitesse maximale sur les routes secondaires.

En effet, la mesure phare de cette année 2018 est la limitation de vitesse qui passe de 90 à 80km/h maximum sur l’ensemble du réseau de routes secondaires de France.

Seule exception : les chaussées à deux fois deux voies.

Cette mesure de régulation de la vitesse entrera en vigueur à partir de Juillet 2017. Notez que si la réduction de cette limitation de vitesse n’a pas prouvé son efficacité d’ici à 2020, le gouvernement reviendra sur cette mesure.

Voitures d’occasion : plus de transparence lors de la vente

En parallèle, les revendeurs de voitures d’occasions auront un devoir de transparence lors de la revente de leur véhicule.

En effet, ils devront notamment fournir un historique des réparations effectuées sur le véhicule en question.

Une mesure visant à protéger les automobilistes de potentiels achats frauduleux.

Conduite et comportements dangereux sur la route : quelles sanctions ?

Les excès de vitesse dans le collimateur du CISR

Les automobilistes étant à l’origine d’un excès de vitesse de plus de 40 km/h au-delà de la limite autorisée font également l’objet d’une nouvelle réglementation.

Leur suspension de permis de conduire sera accompagnée d’une autorisation de conduire un véhicule équipé d’un contrôleur de vitesse.

Cette mesure devrait entrer en vigueur en 2021.

Alcool au volant : le gouvernement change de stratégie

En ce qui concerne l’alcool au volant, le gouvernement semble vouloir se détacher de la méthode de répression actuelle. La nouvelle stratégie de sensibilisation aux dangers de la route s’oriente vers la responsabilisation des usagers de la route.

L’objectif : inciter les automobilistes à adopter d’eux même un comportement responsable au volant. Ainsi, le gouvernement devrait supprimer la loi concernant l’obligation de posséder un éthylotest dans son véhicule. En parallèle, le CISR aimerait former de véritables partenariats avec les distributeurs de boissons alcoolisées pour permettre la mise à disposition d’éthylotests et le développement d’actions de prévention.

L’ambition du CISR est également l’adoption d’éthylotests anti-démarrage et la mise en place d’un suivi médico-psychologique pour les automobilistes récidivistes.

La législation concernant les automobilistes ayant été contrôlés avec un taux d’alcoolémie au volant supérieur à 0,8 grammes et ayant étés sanctionnés par une suspension de permis change également.

Ils seront désormais autorisés à conduire leur véhicule durant cette suspension à condition d’installer un éthylotest anti-démarrage à leur frais.

Téléphone au volant : durcissement des sanctions

Par ailleurs, les sanctions relatives à l’utilisation du téléphone au volant vont changer en 2019.

Tout automobiliste ayant commis une infraction au code de la route tout en utilisant son téléphone portable sera susceptible de se voir suspendre son permis de conduire.

Une mesure coup de poing qui tend à dissuader les utilisateurs de smartphone au volant, particulièrement chez les jeunes.

Les sanctions pour usage du téléphone au volant

Changement de législation pour les stages de récupération de points

Si les stages de récupération de points permettent de recouvrer son quota de points, le CISR a pour volonté de renforcer la sensibilisation pour les récidivistes.

Ainsi, pour les conducteurs qui auraient suivi deux stages de récupération de points en 5 ans, ils seront obligés de participer à un stage de sensibilisation de 3 jours au lieu de 2.

Sécurité Routière et nouvelles technologies

Le CISR tend également à mieux intégrer les nouvelles technologies dans la prévention routière. Une étude sur les moyens technologiques au service de la Sécurité Routière sera donc lancée prochainement.

Elle devrait permettre d’identifier de nouveaux outils utiles aux forces de l’ordre pour agir efficacement contre les comportements dangereux sur la route.

Pour promouvoir ces nouvelles acquisitions technologiques, un fond innovation sera créé.

Limitation de vitesse, conduite en état d’ivresse ou téléphone au volant, pour le Comité Interministériel de la Sécurité Routière, 2018 sera placée sous le signe de la rigueur et de l’action.

Bordeaux : un policier percuté par un automobiliste lors d’un contrôle routier

Dimanche 7 janvier, un policier a été blessé à la main, près de Bordeaux, par une voiture en fuite. Les forces de l’ordre ont rapidement interpellé le chauffard.

La scène, rapportée par France Bleu Gironde, se déroule en début de soirée, près de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac.

Alors que des policiers en patrouille effectuent une série de contrôles routiers avenue Jacqueline Auriol, ils repèrent trois individus au comportement suspect, qu’ils soupçonnent de vouloir voler les marchandises ou siphonner les réservoirs de camions stationnés.

Ils décident donc d’intervenir pour les contrôler.

Refus d’obtempérer et délit de fuite

Mais, au lieu d’obtempérer, les trois hommes montent dans leur voiture et prennent la fuite pour échapper aux policiers.

Les choses s’emballent alors : le véhicule fonce sur un policier et le blesse assez légèrement à la main, ses collègues ripostent en ouvrant le feu, les trois fuyards perdent le contrôle de leur voiture, l’abandonnent, puis tentent de s’échapper en courant.

Le fonctionnaire, âgé de 48 ans, est immédiatement transporté au CHU Pellegrin de Bordeaux par les pompiers.

Pendant ce temps, le secteur est quadrillé, des barrages sont déployés et la recherche des complices s’effectue à l’aide de chiens pisteurs.

Arrivé en renfort, un hélicoptère de la gendarmerie surveille la zone également.

Le conducteur du véhicule est rapidement arrêté et placé en garde à vue au commissariat de Bordeaux-centre.

Du point de vue de la législation du code de la route et du permis de conduire, il est l’auteur d’un refus d’obtempérer aggravé d’un délit de fuite ayant entraîné un accident.

Quelles conséquences pour un délit de fuite lors d’un accident ?

Qu’il s’agisse d’un délit de fuite ou d’un refus d’obtempérer aux forces de l’ordre, les peines prononcées sont généralement proches.

Ils entraînent à minima une amende, une perte de 6 points sur le permis de conduire, et leurs auteurs doivent se justifier devant le tribunal correctionnel.

Pour rappel, l’article 434-10 du Code pénal définit le délit de fuite comme : « Le fait, pour tout conducteur d’un véhicule ou engin terrestre, fluvial ou maritime, sachant qu’il vient de causer ou d’occasionner un accident, de ne pas s’arrêter et de tenter ainsi d’échapper à la responsabilité pénale ou civile qu’il peut avoir encourue, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. »

Attention : l’absence d’accident corporel n’est pas une excuse, et partir après avoir légèrement rayé un autre véhicule constitue tout de même un délit de fuite.

De plus, se rendre au commissariat ou à la gendarmerie quelque temps après avoir fui n’efface pas le délit.

Bien sûr, en cas d’accident corporel entraînant une incapacité de travail ou pire, un homicide involontaire, les sanctions se durcissent encore.

Conduire avec un taux d’alcoolémie positif, sous l’emprise de stupéfiants, sans permis de conduire valable, ou avoir commis un excès de vitesse d’au moins 50 km/h constituent également des circonstances aggravantes.

Le contrevenant peut également se voir dans l’obligation d’effectuer un stage de récupération de points. Cette obligation est notifiée par le juge le jour du procès.

En vue de toutes ces sanctions, il est largement préférable de s’arrêter et de prendre ses responsabilités !

Equipement moto pour passer le permis A2, entre obligations et recommandations.

Vous envisagez passer votre permis moto et vous vous interrogez sur le choix de vos équipements ? Comment choisir son premier casque de moto ? Faut-il un blouson de motard en cuir ou un blouson classique à manches longues est-il suffisant ? Est-ce vraiment utile d’investir dans des chaussures pour passer le permis ?

Stop ! Ne vous posez plus la question de savoir si oui ou non vous répondez aux obligations légales mais interrogez-vous plutôt sur l’efficacité de votre équipement en cas de chute.

Vous avez décidé de vous inscrire et bien sûr de réussir votre permis moto, de fait, vous êtes déjà sur les traces d’un motard en devenir et votre sécurité doit être votre première préoccupation, bien plus que simplement remplir les formalités nécessaires à l’obtention du permis moto.

Qu’on se le dise, un motard doit être équipé de la tête aux pieds : casque, blouson, gants et chaussures ou bottes de moto !

Pour vous aider à choisir correctement votre tenue de motard, nous avons voulu interroger des motards avertis. Nous avons donc sollicité l’avis de iCasque, le numéro 2 de la vente en ligne d’équipements moto mais surtout des motards, chez qui la passion se transmet de génération en génération depuis 1948 et voici ce que nous avons retenu de leurs précieux conseils.

Les équipements obligatoires pour le permis A2, faisons le point !


1/ Le casque de moto

Le casque de moto est un élément de protection indispensable et obligatoire depuis 1973. Particulièrement ancré dans les mœurs, 88% des conducteurs de 2 roues portent un casque.

Il existe différents types de casques : jets, intégraux, modulables, transformables et cross. Pour le permis A2, il est préférable de choisir un casque intégral ou modulable qui offrira une meilleure protection pour un usage régulier et une meilleure concentration grâce à un champ de vision large, protégé par écran et une bonne insonorisation. Le casque jet étant lui, plus adapté à un usage urbain et pour des courts trajets.

Outre le type de casque que vous choisirez, vous devrez prêter une attention particulière à plusieurs éléments clés.


1.1 L’homologation

Le casque de moto que vous porterez doit être homologué CE.

L’objectif des Normes Européennes est de garantir aux utilisateurs une sécurité optimale en imposant aux fabricants une série de tests certifiant la robustesse et l’efficacité des produits avant leur mise en circulation sur le marché.

Plusieurs normes existent, elles varient en fonction du type de casque que vous allez acheter. Une étiquette blanche cousue sur la jugulaire vous indique l’homologation à laquelle le casque répond.

Pour les casques intégraux, vous devez lire sur l’étiquette norme ECE 22-04 ou norme ECE 22-05, suivies de la lettre P.

Pour les casques modulables, l’étiquette indiquera norme ECE 22-05 P (homologué en version intégral seulement) ou ECE 22-05 P/J on parle ici de double homologation car le casque modulaire est ainsi homologué aussi bien porté en position jet (J) qu’en intégral (P), on parle de position « protective ».

Pour être totalement homologué, votre casque devra impérativement présenter les autocollants rétro-réfléchissants collés sur sa calotte, ces derniers vous permettant d’être mieux vus des autres utilisateurs de la route dès que la luminosité baisse.


1.2 L’écran

Afin de répondre à des besoins aussi esthétiques que pratiques, les fabricants proposent des visières teintées qui peuvent s’acheter indépendamment du casque.

Le jour de l’examen, il est recommandé de conserver la visière d’origine, toujours incolore, qui convient à une conduite de jour comme de nuit et qui est homologuée (elle comporte un numéro d’homologation gravé), ce qui n’est pas toujours le cas des écrans fumés ou teintés.

Un casque est homologué avec sa ou ses visières d’origine. Par conséquent, si vous changez l’écran, assurez-vous de contrôler son numéro d’homologation, sans quoi l’inspecteur peut vous faire remarquer que seulement une partie de votre casque est homologué.


1.3 La jugulaire

Le jour du permis, il faudra montrer à l’expert que vous savez correctement attacher votre casque. Plusieurs types d’attaches existent, portez-y attention afin d’évaluer avec quel système vous vous sentez le plus à l’aise et n’hésitez pas à renouveler le geste plusieurs fois afin de ne pas vous retrouver en difficulté le jour J, ce qui pourrait nuire à votre concentration.


1.3.1 La boucle micrométrique dite également boucle crantée

Ce système d’attache ressemble au système de serrage des chaussures de ski, une languette dotée de crans que l’on insère dans son système de verrouillage.

Ce dispositif d’attache est relativement simple mais il faudra faire attention à l’ajuster correctement.

Entraînez-vous !


1.3.2 La boucle double D

L’attache par boucle double D est moins intuitive que celle de la boucle micrométrique pour les novices. Ce système d’attache demandera un petit temps d’adaptation, mais rien d’insurmontable, rassurez-vous ! Le principe reste finalement assez simple et consiste à faire passer la sangle dans les 2 anneaux, puis la repasser dans le premier anneau afin d’obtenir un serrage parfaitement ajusté.

Le système d’attache par double D résiste parfaitement à l’arrachement, il est le plus sécuritaire à ce jour sur le marché, c’est d’ailleurs le seul autorisé sur circuit et c’est pourquoi tous les casques intégraux racing sont dotés d’une jugulaire double D.


2/ Les gants moto

Il fut un temps où les gants de moto étaient obligatoires pour passer le permis A2 mais paradoxalement ne l’étaient pas pour la pratique quotidienne de la moto, comme c’est toujours le cas pour le blouson, le pantalon et les chaussures ou les bottes.

Mais ça, c’était avant, car depuis le 20 Novembre 2016 le port de gants homologués est obligatoire pour tous les conducteurs de 2 roues ainsi que le passager.

Pour les contrevenants, la loi prévoit une amende allant de 45 à 180€ selon le délai sous lequel vous vous acquitterez de votre dû, ainsi que le retrait d’un point sur le permis de conduire du pilote, même si c’est le passager qui ne porte pas l’équipement obligatoire.

Aucune hésitation donc, on s’équipe de gants homologués dès votre inscription au permis de conduire, ce qui vous permettra de les faire à votre main, car des gants neufs le jour J modifieraient votre sensibilité des commandes au guidon.

Ils sont facilement reconnaissables grâce au logo CE EPI cousu sur l’étiquette intérieure ou présent sur l’emballage. Enfin ils sont très bien signalés sur les offres des sites en ligne d’équipement de moto, comme ici par exemple.

 

3/ Le blouson moto

L’épreuve pratique du permis de conduire impose également au candidat de porter un blouson résistant, à manches longues et qui ne soit pas un simple coupe-vent.

Cela signifie que vous n’êtes pas dans l’obligation d’investir dans un véritable blouson de moto avec protections intégrées. Néanmoins, nous retenons également qu’« il est fortement recommandé de choisir un blouson de protection pour motard plutôt qu’un blouson en cuir grand public qui n’aura pas subit les mêmes tests de résistance à l’abrasion et au déchirement. Sa dorsale quant à elle protègera votre colonne vertébrale, et ses protections aux coudes et aux épaules vous éviteront bien des inconvénients en cas de chute… Le blouson c’est la seconde peau du motard, alors on ne plaisante pas avec ça ! C’est vrai que ce vêtement représente un certain investissement mais d’une part, ce n’est pas un achat que l’on renouvelle tous les ans et d’autre part, c’est toujours moins cher payé qu’une greffe de peau. »

Investir dans un blouson de moto dès votre inscription au permis vous permettra de disposer tout de suite d’un équipement adapté, rodé, pour vous adonner à votre passion en toute sécurité et limiter ainsi les risques de fractures, lésions ou brûlures en cas de chute.

Si les blousons en cuir restent inégalés en termes de niveau de protection, les blousons en textile ou en GORE-TEX® homologués à la norme CE EPI offrent également d’excellentes performances.

Vous les reconnaîtrez grâce à la mention norme EN 13595.

Veillez donc à privilégier un blouson ou une veste certifiés aux normes européennes, qui seront équipés de protections CE aux coudes et aux épaules, ainsi que ceux qui sont munis d’une dorsale (souvent réalisée en mousse mais interchangeable avec une dorsale homologuée CE qui s’achète en option) ou à défaut d’une poche pour dorsale, qui vous permettra donc d’acquérir une dorsale en supplément, seule protection pour votre dos et votre colonne en cas de chute.

Enfin, pensez que votre visibilité sur la route est une sécurité supplémentaire, par conséquent optez pour un modèle doté de dispositifs rétro-réfléchissants même si cela n’est pas obligatoire.


4/ Le pantalon

Porter un pantalon pour faire de la moto paraît d’une logique implacable et pourtant ! Il n’est malheureusement pas rare de croiser sur les routes des conducteurs de 2 roues en short, voire en tongs pendant la période estivale. « Ce comportement est inadmissible et complètement irresponsable ! Franchement dans notre famille de Motards quand on en croise, on réagit toujours, ça nous met en colère. » explique Fred.

Vous l’aurez compris, pour les vrais, les bons motards, la question de la sécurité est essentielle.

Dès votre inscription au permis, comportez vous en bon motard et restez-le ! Equipez-vous avec un pantalon adapté plutôt qu’un jean classique, car même si votre pantalon fétiche vous semble résistant et ce après plusieurs lavages en machine, il en sera tout autre si jamais il doit râper le bitume d’un peu trop près.

Comme pour les vestes et blousons, les pantalons répondent à la norme CE EPI EN 13595.

Les pantalons pour motards sont conçus pour être protecteurs et confortables qu’ils soient en cuir, en textile ou renforcés de kevlar.

Pour faire votre choix, il est recommandé d’anticiper les situations dans lesquelles vous vous déplacerez avec votre moto.
Par exemple, si vous envisagez d’utiliser votre moto comme un mode de transport urbain et quotidien pour aller travailler, un jean renforcé ou un sur-pantalon peut s’avérer être un bon choix pour concilier tenue de travail et tenue de motard.
En revanche, si vous passez le permis moto pour réaliser de longs trajets, optez pour un pantalon cuir protecteur et résistant ou un pantalon en textile technique qui garantie une parfaite étanchéité ainsi qu’un niveau élevé de résistance à l’abrasion.

Enfin, si vous vous destinez à rouler sur circuit, la question ne se pose pas, seul le cuir vous autorisera à y poser vos roues.

N’oubliez pas qu’il vous faudra vous arbitrer en fonction de la saison car si en hiver on recherche un pantalon qui maintient au chaud, en été vous serez plus à l’aise dans un modèle plus aéré sans autant perdre en niveau de protection. 


5/ Les bottes ou chaussures montantes

Là encore, aucune obligation de s’équiper avec un véritable équipement de motard le jour de l’examen mais il vous faudra porter à minima des bottes en cuir ou des chaussures montantes.

Maintenant si l’on va un peu plus loin que les formalités administratives de l’examen, il est fortement recommandé de porter des chaussures adaptées même s’il l’on déplore encore un faible taux d’équipement chez les motards et encore davantage chez les scootéristes.

Et pourtant… Les conducteurs de moto sont fortement exposés aux risques d’entorse et de fractures. Si certaines blessures peuvent être légères et rapidement réparées, en cas de choc plus violent, vos blessures peuvent vous immobiliser plusieurs semaines, voire demander une intervention chirurgicale alors que le port de chaussures spécialement conçues pour les motards auraient réduit considérablement la gravité des lésions grâce à leur renforts au niveau de la malléole et au bon maintien du pied.

Les bottes moto offriront un niveau de sécurité maximal, en protégeant tibia, cheville et malléole. Celles qui bénéficient d’une membrane imperméable ou qui sont en GORE-TEX® offrent aussi une excellente étanchéité en cas de pluie. En revanche, si vous vous destinez à une conduite plus urbaine ou que votre moto sera votre moyen de transport pour vous rendre sur votre lieu de travail, alors vous pouvez opter pour des chaussures ou des baskets montantes au look plus passe-partout. Choisissez des modèles qui montent au dessus de la cheville et vérifiez qu’elles intègrent des protections de la malléole. Elégantes, sportives, streetwear, vintage… Aujourd’hui le choix est très large pour concilier protection et look.


Conclusion 
:

En passant le permis A2, vous allez d’une part devoir vous présenter avec l’équipement obligatoire mais vous devez également vous préparer à devenir un motard responsable, qui respecte les autres usagers de la route, qui veille à sa sécurité ainsi qu’à celle de son passager. Le souci de la sécurité doit donc être intégré le jour où vous prenez la décision de passer l’examen et ne plus jamais vous quitter lorsque vous prendrez la route en toute autonomie. N’oubliez pas qu’en l’absence de carrosserie, les motards sont plus vulnérables et que seul leur équipement servira de protection en cas de chute.

 

 

 

 

Vendre une voiture pour la première fois : les bons réflexes !

Ca y est, c’est décidé, vous souhaitez vous séparer de votre véhicule. Vous l’avez donc placé sur un site de petites annonces en ligne ou avez confié la tâche, à un mandataire automobile, de trouver un acheteur. Un acquéreur potentiel a mordu à l’hameçon et il est temps de conclure la vente. Voici nos conseils pour réaliser celle-ci dans les règles de l’art, surtout si c’est une première pour vous.

Rassurez l’acheteur pour sceller la vente

Avant toute chose, pensez à réaliser le contrôle technique de votre voiture, si celle-ci est âgée de plus de 4 ans. C’est un impératif dans le processus de cession du véhicule. Ensuite, nous vous conseillons de soigner la présentation de la voiture par un lavage intérieur/extérieur et une vérification de la pression des pneus. C’est un minimum. Il est toujours plus agréable pour un acheteur de pouvoir récupérer une auto propre et, pour vous, de la présenter sous un bel aspect.

Après cette préparation d’usage, nous vous conseillons de rassurer l’acheteur sur votre identité, au moment de finaliser la vente. En présentant un document officiel avec photo type carte d’identité, permis de conduire ou passeport, au moment de conclure la vente, vous l’assurez de votre sérieux dans la démarche. Cela étant fait, vous allez aussi devoir remettre au futur propriétaire quelques documents. Ceux-ci vous lui permettre d’entamer les démarches, pour obtenir un nouveau certificat d’immatriculation à son nom.

La liste des documents à fournir

Parmi tous ces documents, on compte la carte grise intégrale du véhicule. Elle doit être barrée et présenter la mention « vendu le » ou « cédé le » suivie de la date et de l’heure précise de la vente puis de votre signature.

Ensuite, il vous faudra obligatoirement remettre un original dûment rempli et signé du document CERFA 13754*02 attestant de la cession du véhicule, un certificat de non-gage de moins de 15 jours et une photocopie du contrôle technique, daté de moins de 6 mois, si votre voiture à plus de 4 ans. Muni de tous ces papiers, l’acquéreur pourra ainsi réaliser ses démarches d’obtention d’une nouvelle carte grise auprès de sa préfecture, d’un site agréé sur internet ou d’un garagiste agréé par l’État.

Les finitions pour sécuriser la vente

Ce n’est pas tout ! Si vous avez la possibilité de donner à votre interlocuteur un dossier contenant les factures rattachées au véhicule, faîtes-le. Cela lui permettra d’avoir un historique des réparations ayant été effectuées sur la voiture.

Après avoir remis les clefs, il ne vous reste plus que deux choses à faire : contacter votre compagnie d’assurance pour l’informer de la cession puis déclarer la vente aux services de l’État. Pour cela, vous disposez d’un délai de 15 jours, et il n’y a rien de plus facile : allez à la Préfecture avec une copie de la déclaration de cession ou déclarez la directement en ligne. Les services de l’État prendront donc en compte la cession et vous ne serez officiellement plus propriétaire. La vente est réussie !

Question permis : Peut-on perdre tous ses points d’un coup ?

Nous vous proposons d’aborder une fois par mois une question que tout le monde se pose autour du permis de conduire et d’y apporter une réponse claire. Parmi les questions que l’on nous pose souvent, celle-ci revient régulièrement :

Peut-on perdre tous ses points en une seule fois ?

Une question qui reflète une véritable inquiétude : si on cumule plusieurs infractions, peut-on perdre tous ses points ?! Sachez qu’en théorie, le seuil limite de points retirés en une seule fois est fixé à 8 points pour  ne pas invalider un permis de conduire en une fois. Voici comment cela se passe dans les faits.

La règle des 8 points

De manière générale, c’est le principe d’une perte progressive qui doit être appliqué dans la perspective d’induire un changement de comportement du conducteur sur la route. C’est pourquoi le législateur a limité la perte de points à 8 points sur un seul contrôle routier. Pour que cette règle s’applique, les infractions doivent avoir été commises en même temps. Par exemple : un automobiliste grille un stop en étant au téléphone et ne porte pas de ceinture. Il devrait perdre 10 points en tout mais les infractions étant commises en même temps le retrait sera bien limité dans ce cas à 8 points.

A noter que ce filet de sécurité ne s’applique pas aux jeunes conducteurs qui démarrent avec un capital de 6 points sur leurs permis probatoires. La limite de 8 ponts s’appliquant à tous, un jeune conducteur qui cumulerait stop grillé et téléphone au volant perdrait son capital total de 6 points d’un coup.

La simultanéité : une notion primordiale

Et pour cause, c’est cette simultanéité qui garantit la limite de 8 points. En d’autres termes, votre perte ne sera limitée à 8 points si et seulement si les infractions sont commises en même temps et au même endroit.

Si le même conducteur grille 3 feux rouges d’affilés dans une avenue à 5 minutes d’intervalle et qu’il est arrêté après les 3 feux, il perdra cette fois 4 points pour chaque feu rouge, soit 12 points. Même si c’est en peu de temps, les infractions n’étaient pas concommittantes mais se sont succédées en des lieux différents. On peut donc perdre tous ses points sur un seul contrôle routier dans la mesure  où les infractions n’ont pas été commises en même temps !

De la même manière, dans le cadre de contrôles radars automatiques successifs, les infractions ne sont pas constatées en même temps mais bien en des lieux différents et à des moments différents même si les radars se suivent sur quelques kilomètres. Le conducteur fera l’objet d’une contravention pour chaque radar et donc d’une perte de points équivalente à chaque infraction constatée même s’il y en a 3 à la suite en peu de temps.

Faire respecter la règle des 8 points.

Les points n’étant pas retirés immédiatement lors du constat de l’infraction, il peut y avoir des dysfonctionnements et il se peut que l’administration vous retire plus de 8 points pour des infractions simultanées. Dans la mesure où vous êtes certains de la simultanéité des faits, vous pouvez le signaler à l’administration et demander une régularisation.

Conservez toujours les avis de contravention. En cas de retrait supérieur à 8 points, vous devrez écrire un courrier au Fichier National du Permis de Conduire dans un délai de 2 mois après la décision du retrait de points en joignant les avis de contravention et demander à faire appliquer  l’article R223-2 du Code de la route qui stipule : « dans le cas où plusieurs infractions entraînant le retrait de points sont commises simultanément, les retraits de points se cumulent dans la limite de huit points ».

La fin des amendes pour les petits excès de vitesse ?

La nouvelle est tombée en début de semaine, le sénateur Alain Fouché a déposé une proposition de loi visant à alléger les sanctions pour les petits excès de vitesse. La nouvelle a déclenché de vives réactions du côté des associations de prévention routière et l’inquiétude de plusieurs experts.

Plus d’indulgence pour les petits excès de vitesse.

Suite au constat qu’il était plus courant de dépasser la limite autorisée de quelques kilomètres, le sénateur Alain Fouché a déposé une loi proposant d’alléger la sanction des contrevenants en supprimant l’amende forfaitaire de 68€ pour les conducteurs dépassant de moins de 10 km/h la vitesse autorisée. Tandis que le gouvernement a annoncé 500 nouveaux radars et 10 000 cabines de leurre supplémentaires sur nos routes d’ici 2019, ce sont plusieurs millions de conducteurs qui se frottent les mains à l’annonce de cette proposition : plus de 20 millions faisant l’objet chaque année de contraventions pour un excès de vitesse de moins de 20 km/h.

Ce n’est pas la première fois que le sénateur de la Vienne vise la législation sur le permis de conduire. C’est d’ailleurs suite à l’un de ses amendements que le délai de récupération d’un point sur le permis de conduire était passé d’un an à 6 mois en 2011. Pour appuyer cette nouvelle proposition, il a notamment déclaré :

« 71 % des conducteurs sont flashés pour des excès de vitesse compris entre 1 et 10 km/h. […] je reçois beaucoup de gens qui se sentent harcelés et qui considèrent aujourd’hui que l’Etat se sert davantage des radars comme de tirelires pour financer les dépenses publiques que comme des outils de sécurité routière. »

Si ce projet prévoit de supprimer l’amende, il ne signifie pas pour autant que les contrevenants pourront rouler plus vite en toute impunité. En effet, l’excès de vitesse de moins de 10 km/h resterait sanctionné du retrait d’1 point sur le permis de conduire, comme c’est le cas actuellement.

Une mesure qui inquiète les associations et les experts de la prévention routière

Les associations pour la sécurité routière n’ont pas tardé à faire savoir leur désaccord face à cette proposition. En effet, selon elles, ce ne sont pas moins de 15 000 vies qui auraient été épargnées grâce aux radars et priver l’Etat des recettes collectées par ces amendes serait aussi diminuer le budget nécessaire à l’entretien des radars et pourrait provoquer la déliquescence du système. Là où certains voient une sanction plus juste, la Sécurité Routière tire quant à elle la sonnette d’alarme afin de ne pas diminuer l’impact dissuasif de la sanction actuelle.

A l’heure où le bilan de la sécurité routière 2015 va sortir et constater très probablement une nouvelle augmentation des morts sur la routes, de nombreux experts ne voient pas cette mesure comme un bon signal surtout quand on sait que 46% des accidents mortels en 2010 étaient attribués à des petits excès de vitesse de moins de 10 km/h.

Et vous que pensez-vous de cette proposition ?

Motards : à quoi vous attendre en 2016 ?

Une nouvelle année ne saurait débuter sans son lot de mesures relatives à la conduite. Une fois n’est pas coutume, le début de 2016 concerne essentiellement la circulation en 2 roues. Que ce soit en termes d’équipements, de véhicules ou de règles de circulation, plusieurs décrets visant les motards prendront effet sur 2016, il est temps de s’y préparer. Motards, voici donc la liste de ce à quoi vous attendre en 2016.

Gilet jaune et port des gants

Le Comité Interministériel portant sur la Sécurité Routière du 02 Octobre avait prévu une série de mesures concernant tous les usagers de la route, les motards ne font donc pas exception. Parmi ces mesures, le Comité a prévu notamment de rendre obligatoire le port des gants pour les conducteurs de scooters. Un décret obligeant tous les conducteurs de 2 roues motorisés à porter des gants homologués été comme hiver entrera en application sur ce mois de Janvier. Dans l’immédiat, la classe de contravention n’a pas été annoncée.

Outre les gants, les motards sont désormais dans l’obligation depuis le 1er Janvier 2016 de porter sur eux, ou d’avoir à portée de main, un gilet rétro-réfléchissant (le fameux gilet jaune) à enfiler obligatoirement en cas d’arrêt d’urgence. Les conducteurs d’automobile ou de motos seront donc sur un pied d’égalité en termes d’obligation. Une décision qui contraint plus les motards que les automobilistes puisque ceux-ci n’ont pas nécessairement de rangement pour le gilet : toutes les motos ne sont pas équipées de top case.

Toujours est-il que tout motard contrevenant qui se ferait prendre sans gilet jaune, lors d’un contrôle de police, risque une amende de 1ère classe d’un montant de 17€. Un conducteur ne portant pas de gilet, s’il est arrêté en bord de route, risque, quant à lui, une contravention de 4ème classe de 135€.

La circulation inter-files entre en expérimentation

Une pratique courante mais qui n’était jusqu’alors pas réglementée est en voie de légalisation. En effet, le gouvernement vient d’annoncer qu’il allait expérimenter la circulation inter-files pendant 4 ans dans 11 départements (Ile-de-France, Bouches Du Rhône, Gironde et Rhône). Un délai qui peut paraître long pour une pratique pourtant déjà courante en ville.

Cette pratique permet aux 2 et 3 roues de moins d’1m de large de circuler entre les files de voitures pour avancer plus rapidement. Dans le cadre de l’expérimentation, les véhicules seront contraints de respecter une limite de 50 km/h lors de leurs dépassements.

Cette nouvelle mesure sera mise en place à compter du 1er Février et il faudra donc vous attendre à des contrôles de vitesses dans les zones de test…

Possibilité de débrider les véhicules

Une directive européenne applicable depuis le 1er Janvier prévoit désormais la possibilité de dépasser la limitation de puissance de 100 chevaux des 2 roues qui était imposée par la législation française. Cependant, le gouvernement n’a pas autorisé qu’on débride les véhicules en circulation. Seuls, les véhicules neufs équipés d’un système de freinage ABS pourront être vendus en pleine puissance. La circulation de motos antérieures à 2016 débridée reste interdite.

D’autres mesures en attente

Parmi les projets de mesures portant sur les 2 roues, certaines ont été annoncées mais n’ont pas été confirmées sur 2016. Si le gouvernement a, par exemple, énoncé l’idée de limiter la puissance des véhicules pour les conducteurs de 2 roues novices, dans l’immédiat cela semble reporté.

Enfin, la mesure portant sur l’obligation d’un contrôle technique à la revente d’un 2-roues, quant à elle, se précise : le gouvernement a annoncé se donner 2 ans pour fixer les modalités de cette nouvelle obligation. Les textes réglementaires pourraient être publiés dans l’année 2016 pour une entrée en application en 2018.

 

Voiture de fonction : de nouvelles mesures en cas de contravention.

Parmi les 22 mesures énoncées début Octobre pour la Sécurité Routière, le 1er ministre avait annoncé la fin de l’impunité pour les salariés contrevenants avec une voiture de société. En effet, le Conseil Interministériel avait décidé à cette occasion d’instaurer une contravention à l’encontre des patrons qui refuseraient de révéler l’identité des salariés contrevenants avec un véhicule de la société.

Les accidents de la route : 1ère cause de mortalité au travail.

Le gouvernement justifie cette nouvelle mesure en affichant la volonté de protéger la vie des salariés. Et pour cause, la Caisse d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés aurait mis en évidence que la principale cause des accidents mortels au travail serait les accidents de la route : en 2012, elle recensait 115 personnes tuées sur 19 565 accidents de la route dans le cadre du travail, ainsi que 1878 incapacités permanentes.

Ainsi, au-delà des points de permis et de la question pécuniaire, le gouvernement annonce vouloir faire prendre conscience des risques aux salariés. L’objectif de cette mesure serait donc avant tout de protéger la vie des salariés en les mettant face à leurs responsabilités.

La fin de l’impunité des salariés

Actuellement, l’association Promotion et Suivi de Risques en Entreprise, annonce que les part des employeurs dénonçant leurs salariés et ceux ne le faisant pas seraient équivalentes, on serait sur du 50/50.

Jusqu’à aujourd’hui les employeurs qui recevaient une amende pour un véhicule prise par un radar automatique réglaient l’amende ou la transmettait aux salariés mais ils pouvaient éviter à celui-ci de perdre des points. Ceux qui le souhaitaient pouvaient, en effet, éviter au salarié concerné de perdre ses points en déclarant à l’ANTAI (Agence National du Traitement Automatisé des Infractions) ne pas savoir qui était le conducteur au moment de l’infraction.

C’est précisément ce que cette mesure vise à empêcher. Avec cette nouvelle contravention, le gouvernement souhaite dissuader les employeurs de protéger le fautif. Ainsi, si un employeur refuse de dénoncer le coupable, il se verra redevable d’une amende supplémentaire, amende de 4ème classe à 650 €.

Les avis de contraventions spécifieront ainsi que les personnes morales ne peuvent se substituer aux personnes physiques obligeant les entreprises à mettre en place un journal de bord afin de connaître l’identité du conducteur.

L’administration est bien entendu aussi concernée et le suivi sera le même pour les agents publics conduisant un véhicule de fonction.

Adopter une éco-conduite : un enjeu nécessaire

En cette période de COP 21, l’environnement est au cœur de nombreux débats. Représentant 80% du transport de voyageurs, le domaine de l’automobile ne peut échapper à une remise en question. Si l’on attend  des véhicules moins polluants de la part des concepteurs, chaque conducteur peut pourtant d’ores et déjà agir à son niveau.

S’adapter aux enjeux du climat est crucial. Bien que des progrès soient faits quotidiennement en la matière, il va falloir attendre plusieurs années avant que le parc de véhicules roulants soit 100% non-polluant. Or, la COP 21 a sonné l’alerte: c’est dès à présent qu’il faut agir pour inverser la vapeur ! Nous pouvons tous le faire en ajustant simplement notre comportement au volant. Avec une baisse possible de 15% de la consommation de carburant, et donc des émission de gaz à effet de serre, simplement en adoptant une conduite raisonnable, il est plus que temps de s’y mettre! Nous vous proposons de relever le défi; en passant dès maintenant à l’éco-conduite.

Vous avez dit éco-conduite ?

A l’heure où les français sont de plus en plus nombreux à chercher à économiser sur le carburant et diminuer leur empreinte carbone, l’éco-conduite semble une réponse efficace à cette problématique. Ainsi, en adoptant un comportement adapté au volant, par l’application de gestes simples au quotidien, chaque conducteur peut espérer faire des économies mais aussi être moins polluant. Ces gestes sont essentiellement centrés sur la conduite et l’utilisation du véhicule au mieux de ses performances pour ne pas sur-consommer.

Grâce à l’éco-conduite, non contents d’économiser et de moins polluer, vous devriez aussi profiter d’une note d’entretien réduite ainsi qu’un risque d’accident réduit: de nombreux avantages en perspectives donc !

Des gestes simples pour relever le défi

Convaincus et prêts à vous lancer ?! Voici la liste des gestes à adopter pour une conduite économique et écologique :

– Maîtrisez votre vitesse : optez pour une conduite souple! Démarrez en douceur, sans faire ronfler le moteur et anticipez les ralentissements en privilégiant le frein moteur et en décélérant doucement. Plus votre conduite est agressive, plus votre consommation augmente. Pensez à réduire votre vitesse aussi. En roulant moins vite, vous réduisez votre consommation mais vous évitez aussi de donner trop de coups de freins, qui augmentent la consommation. Pas envie de réduire votre vitesse ? Sachez qu’en réduisant votre vitesse à 120 km/h au lieu de 130 sur un trajet de 100km, vous ne perdrez que 4 minutes mais économiserez 1 litre de carburant…

Plus que de maintenir une vitesse constante, il faut avant tout que vous adoptiez une allure modérée et une conduite avec le moins de freinage possible. Adaptez–vous à la voiture qui vous précède et maintenez votre distance de sécurité, en souplesse, vous y gagnerez à coups sûrs!

– Maîtrisez les changements de rapports : toujours dans cette perspective d’adopter une conduite plus souple, vous avez tout intérêt de rouler dans le rapport le plus haut, car c’est là que le véhicule consommera le moins. Ainsi, la 1ère, ne vous sert qu’à lancer le véhicule et vous devez enchaîner rapidement les autre vitesses sans dépasser une régime moteur de 1700 tours pour les véhicule diesel et 2000 tours pour les véhicules essence. En roulant veillez à maintenir un régime moteur entre 1500 et 1700 tours pour une voiture diesel et 1500 et 2000 tour pour une essence.

Attention : restez souples, passer vos rapports rapidement ne signifie pas enfoncer l’accélérateur à fond mais doser votre montée en régime pour que celle-ci soit souple et rapide.

– Allégez le véhicule : plus le poids du véhicule est lourd, plus l’énergie dépensée pour le déplacer est grande. Plus votre véhicule sera léger, moins vous consommerez. Pensez donc à alléger au maximum celui-ci. Et quand vous partez en vacances et que le véhicule est plus chargé, réduisez votre vitesse pour vous adapter à cette sur-consommation.

Pensez aussi aérodynamisme, la résistance à l’air est un facteur de consommation. Évitez donc les coffres et galeries de toits qui perturbent la pénétration du véhicule dans l’air et force sa consommation pour compenser. Les fenêtres ouvertes ne sont pas idéales non plus, en la matière…

– Attention aux équipements électrique : ils consomment aussi! Vous ne pouvez pas faire l’impasse sur les équipements obligatoires mais utilisez les autres, et la climatisation notamment, avec raison. Cette dernière peut générer jusqu’à 20% de sur-consommation, alors n’utilisez-la que lorsque c’est véritablement nécessaire (oui, oui pas de fenêtres ouvertes et une climatisation réduite, on n’a jamais dit que le défi serait facile!)

– Entretenez votre véhicule : vérifiez régulièrement le bon état du moteur et du véhicule en général. Une voiture mal entretenue peut engendrer jusqu’à 25% de sur-consommation alors pensez à faire une révision régulière. Retenez que si vous adoptez tous les gestes évoqués précédemment, la facture devrait être allégée car vous préserverez votre moteur ! Pensez surtout à vérifier régulièrement vos pneus et à adapter la pression de vos pneus à la pression recommandée par le constructeur. Vérifiez aussi qu’ils sont à la taille recommandée par le constructeur car cela peut jouer sur votre consommation.

– Arrêtez votre véhicule à l’arrêt : au-delà de 20 secondes à l’arrêt, vous devez arrêter votre moteur. Il est prouvé qu’au-delà de ce délai, votre consommation sera moins importante en redémarrant votre moteur qu’en le laissant tourner.

– Sachez utiliser la technologie : il y a beaucoup de choses à penser mais heureusement, les progrès technologiques peuvent vous aider à devenir un véritable éco-conducteur. Le Stop & Go vous aidera à limiter votre consommation à l’arrêt, le limitateur de vitesse vous permettra de lisser votre vitesse sur votre parcours et diminuer votre consommation et vous pouvez aussi vous fier aux ordinateurs de bord qui vous renseignent sur votre consommation pour adapter votre comportement…

Un temps d’adaptation est bien entendu nécessaire pour passer à une éco-conduite efficace. Nous vous conseillons de noter au fur et à mesure votre consommation et les gestes que vous adoptez afin que vous puissiez constater vos progrès et que vous puissiez voir quels sont vos points d’amélioration possibles. N’hésitez pas à partager en commentaire vos progrès. Et n’oubliez pas objectif pour tous : -15% de consommation d’ici un an !

 

 

 

 

Vitres teintées à l’avant bientôt interdites

Vous rêvez de vitres teintées ? Ne vous précipitez pas trop vite pour faire poser des filtres car le ministère de l’intérieur a récemment annoncé que le surteintage des vitres à l’avant serait prochainement interdit et sanctionné d’une amende. En attendant la promulgation du décret, qui devrait avoir lieu d’ici Janvier, voici ce à quoi vous pouvez vous attendre.

Surteintage : qu’est ce qui est concerné ?

Si le surteintage du pare-brise est déjà interdit, c’est maintenant les vitres latérales avant du véhicule qui sont concernées. Au rythme de 160 000 voitures qui s’équipent de filtre chaque année, cela représente a priori près de 2 millions de véhicules concernés par cette loi, selon l’Association sécurité et filtration des films pour vitrage.

Il existe plusieurs degrés de teinte des vitres et seront concernés par l’interdiction tous les véhicules dont la transmission de lumière visible est inférieure à 70%. Cela signifie que le teintage ne doit pas filtrer plus de 30% de la lumière. C’est en fait ce qui est appliqué au moment de la construction de tous les véhicules, donc cette mesure revient finalement à interdire purement et simplement le surteintage en ajoutant des filtres qui empêchent la lumière de pénétrer dans la voiture mais limitent aussi la visibilité à l’intérieur du véhicule depuis l’extérieur.

Qu’est ce que cela implique ?

Les contrevenants risquent 135€ d’amende et un retrait de 3 points de permis.

Les propriétaires de véhicules non-conformes disposeront de 6 mois pour se mettre en règle à compter de la parution du décret. Le plus simple est de changer les vitres mais il est possible aussi de tenter de retirer les filtres. Pour cela, plusieurs méthodes sont envisageables : vous pouvez commencer par passer de l’ammoniac sur la vitre puis gratter le filtre pour le retirer. Pensez à vous munir de gants et d’un masque car l’ammoniac est corrosif ! Mais vous pouvez aussi tenter la vapeur pour aussi vous aider à décoller le filtre ou des solvants pour dissoudre la colle.

Cette décision a pour objectif de mieux détecter les comportements à risques comme l’utilisation de téléphone au volant, le non-port de la ceinture de sécurité, par exemple. Bien que soutenue par les associations de sécurité routière, cette nouvelle mesure provoque la colère de professionnels du secteur réunis au sein de l’Association sécurité et filtration des films pour vitrage qui dénonce une perte probable de 1800 emplois avec 53% du chiffre d’affaire qui devrait être impacté par celle-ci.