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Bilan Sécurité Routière provisoire de l’année 2012

sécurité routière

Une vision synthétique des accidents de l’année 2012 par rapport à 2011

Rappel : c’est en 1972 que le pic de mortalité routière avait été atteint avec 18000 morts sur la route de France.

Une estimation de l’année 2012 fait apparaître une baisse substantielle de la mortalité routière de 3645 tuées sur les routes ce qui représente une régression de 8% par rapport à 2011 soit 300 vies sauvées.

Certes des progrès ont été réalisés mais il reste encore à faire, tant sur le taux de mortalité routière que sur les accidents corporels.

En effet, les accidents corporels s’élèvent encore en 2012 à 60556 accidents contre 65024 en 2011 soit une baisse de 6.9%.

Une baisse identique de 6.9% des blessés entre 2011 et 2012 passant le nombre de blessés de la route de 81251 à 75636.

Quant au nombre de personnes hospitalisées, il passe de 29679 en 2011 à 27337 en 2012.

 

La régression du taux de mortalité de 1970 à 2012 associée aux directives de la sécurité routière

Un peu d’histoire :

  • 1973, au mois de juin, apparaît la limitation de vitesse à 110 km/h sur les routes à grande circulation, que le port de la ceinture à l’avant devient obligatoire hors agglomération ainsi que le port du casque en deux roues devient obligatoire aussi.
  • 1974, en novembre, la limitation de vitesse est uniformisée à 90 km/h sur les routes, 110 km/h sur les voies express et 130 km/h sur les autoroutes.
  • 1978, en juillet, une action contre l’alcoolémie est engagée avec une nouvelle loi du 12 juillet 1978 autorisant les contrôles d’alcoolémie aléatoires par les forces de police ou de gendarmerie même en l’absence d’accident de la route ou d’infraction au code de la route.
  • 1979, en octobre, le port de la ceinture devient obligatoire à l’avant même en agglomération.
  • 1983, en décembre, le taux d’alcoolémie maximum est défini à 0.8g par litre de sang.
  • 1990, en décembre, la vitesse maximum autorisée en agglomération passe à 50 km/h
  • 1992, en juillet, le dispositif du permis à points est mis en place et les premiers stages de récupération apparaissent.
  • 1995, en septembre, le taux d’alcoolémie maximum passe de 0.8g par litre de sang à 0.5g par litre de sang.
  • 2002, en juillet, c’est l’annonce de la mise en place des radars sur les routes françaises et la fin de l’indulgence à l’égard des infractions liées à la vitesse excessive.
  • 2003, en novembre, c’est le début du déploiement des radars sur les routes en France.

évolution des morts sur la route

 

La baisse du taux de mortalité routière

Malgré une densité de trafic routier ayant augmenté de 10% entre les années 2000 et 2010, le taux de mortalité a été diminué de moitié dans cette période.

En 2011 le palier des décès routier est resté en dessous des 4000 personnes et en 2012 il passe à 3645. Il en résulte que le taux de baisse aurait tendance à se stabiliser à -9%.

Véhicules légers et deux roues en 2012

La baisse de mortalité s’est concentrée essentiellement sur les 4 premiers mois de l’année 2012 concernant les véhicules légers. Une autre baisse est aussi enregistrée en décembre 2012 mais elle s’explique plutôt par les conditions climatiques difficiles.

Concernant les deux roues, 16% de baise a été enregistrée entre le mois d’avril et le mois d’octobre 2012. Les périodes en amont et en aval de cette baisse de 16% restent stables et elle montre bien un net recul durant les déplacements des deux roues pendant les déplacements destinés aux loisirs pendant les beaux jours.

sécurité routière

Piétons et cyclistes en 2012

Concernant les piétons, le gain de mortalité s’est produit surtout pendant le premier semestre 2012 avec un nombre de tués stable au second semestre mais avec aussi une hausse en décembre 2012.

Cette hausse de décembre s’explique par une visibilité moins importante due à la nuit qui tombe plus rapidement en fin d’année.

Par contre, concernant les cycliste, on observe une hausse plutôt régulière jusqu’en août 2012 et une baisse ne se fait ressentir qu’en fin d’année pour limiter la hausse globale à près de 10%.

La répartition entre les usagers

 

Piétons

Vélos

Cyclomoteurs

Motocyclettes

Véhicules légers

Poids lourds

Autres

TOTAL

2000

848

273

461

947

5351

124

166

8170

2011

519

141

220

760

2062

67

194

3963

2012

482

155

198

650

1885

57

218

3645

Indice 2001-2012

-7.1%

+9.9%

-10%

-14.5%

-8.6%

-14.9%

+12.4%

-8%

 

Nous remarquons que les progrès les plus importants ont été faits, particulièrement sur les deux roues, motocyclettes et cyclomoteurs. Malgré tout, en nombre, la baisse concernant les véhicules légers est la plus forte. Néanmoins, l’ensemble des catégories des deux roues, malgré une baisse substantielle, reste une des plus risquées, en terme d’exposition, aux dangers de la route.

La baisse la plus forte concerne les poids lourds mais il concerne un résultat relatif quant aux

En résumé, la baisse la plus significative concerne le progrès fait sur les véhicules légers avec une diminution de 177 tués de 2011 à 2012.

La répartition entre les tranches d’âges

 

0-17ans

18-24ans

25-44ans

45-64ans

65-74ans

+ de 75ans

Ind

TOTAL

2000

721

1746

2696

1508

631

727

142

8170

2011

272

813

1272

847

280

478

1

3963

2012

238

771

1060

834

265

477

0

3645

Indice 2011-2012

-12.5%

-5.2%

-16.7%

-1.5%

-5.4%

-0.2%

N.A.

-8%

On remarque ici que les tranches des plus de 75ans et les 45-64ans ont tendance à se stabiliser, ce qui est le cas des observations depuis l’année 2008. Les 18-24ans suivent, quant à eux, une baisse régulière en accord avec la baisse générale. Malgré tout, c’est une tranche d’âge qui reste très exposée à la mortalité sur les routes.

De plus, avec une population plutôt vieillissante en France, la tranche des plus de 75ans reste à surveiller de très près.

 La répartition hommes-femmes

Depuis les années 2000, la répartition des décès routier reste extrêmement stable avec 75% d’hommes contre 25% de femmes. En 2012, ces proportions n’ont toujours pas variées.

La répartition sur les routes de France

Autoroutes

Routes Nationales

Routes Départementales

Voies communales + Autres

TOTAL

2000

585

2141

4257

1188

8170

2011

295

341

2621

706

3963

2012

245

336

2401

663

3645

Indice 2011-2012

-16.9%

-1.5%

-8.4%

-6.1%

-8%

Le réseau autoroutier français enregistre en 2012 la plus forte baisse de mortalité routière quant aux routes nationales, la baisse se stabilise. Pour les autres routes du réseau français, la baisse suit sensiblement la baisse générale. Néanmoins, si l’on rapproche le taux de mortalité à la volumétrie de la circulation, les routes départementales françaises restent les moins sûres du réseau routier en opposition aux autoroutes qui restent malgré tout les moins risquées.

Les comportements au volant

La ceinture de sécurité

Un chiffre encore alarmant concernant 20% des décès dus à l’absence de ceinture de sécurité. Même si le taux du port de la ceinture progresse globalement, on observe souvent une absence de la ceinture de sécurité à l’arrière pour les adultes lors d’accident de la route.

L’alcool au volant 

Là encore nous observons un facteur de mortalité important. En 2012 plus d’un millier de personne seraient décédée d’un accident de la route impliquant un taux d’alcoolémie positif. 31.6% des décès concerne des personnes avec un taux d’alcoolémie supérieur à la normale.

Les stupéfiants au volant

C’est une progression constante observée depuis 2008. Le taux de décès routier passe de 11.6% en 2008 à 14.5% en 2012, ce qui représente près de 500 tués dans des accidents routiers dus à l’usage de stupéfiant au volant.

La vitesse excessive

La vitesse est un facteur aggravant lors des accidents de la route. En effet, si la vitesse excessive vient s’ajouter, ce qui est le cas le plus souvent, à l’absorption de stupéfiants ou d’alcool au-delà de la normale, cela devient un facteur qui vient élever le risque d’accident mortel.

En 2012, on estime que 26% des accidents mortels ont pour cause la vitesse excessive.

Là encore un levier d’amélioration à actionner pour enrayer le taux de mortalité.

Aux vues de ces analyses chiffrées, nous nous apercevons que nous avons encore du chemin à parcourir, tant sur les facteurs de risques routiers que sur l’amélioration du comportement des usagers au volant.

L’un des facteurs d’amélioration peut aussi venir de la qualité pédagogique des stages de récupération de points du permis de conduire que suivent les usagers qui ont perdu des points à cause d’une infraction. En effet, au fil des années, la mentalité du conducteur change, non seulement à cause de l’aspect souvent perçu comme répressif mais aussi par la qualité des animateurs de stage de récupération qui œuvrent à faire changer les comportements des usagers de la route.

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