La Google Car est une voiture automatique sans conducteur développée depuis 2010 par le géant des moteurs de recherche. Avec une volonté de plus en plus forte de les commercialiser dans un futur proche, Google se veut rassurant quant aux accidents relatifs à ces voitures du futur. En mai, la firme a ainsi dévoilé les premières statistiques sur les accidents de ses véhicules sans chauffeurs.
Accidents des Google Cars : l’erreur est humaine
Bilan des courses : 20 voitures ont été impliquées dans 11 accidents en 5 ans après avoir sillonné plus d’un million de kilomètres. Si ce chiffre peut paraitre important, il représente finalement peu compte tenu de la distance parcourue. Le directeur de Google Car, Chris Urmson a d’ailleurs voulu temporiser en précisant que les accidents n’avaient engendré aucune blessure. Ces nouveaux véhicules n’ont jamais été responsables des accidents : la plupart du temps il s’agit de collisions par l’arrière causées par d’autres usagers à des feux.
Cependant, un premier « vrai » accident s’est produit il y a quelques jours à Mountain View. Une voiture roulant à 27km/h a percuté une Google Car à l’arrêt à un stop. A l’intérieur les trois employés n’ont été que très légèrement blessés. Face à cet incident, Google s’est empressé de préciser que c’est le conducteur de la voiture derrière, probablement distrait, qui a heurté la Google Car. Celle-ci ne serait donc pas en cause. L’erreur est bien humaine.
Une nouvelle voiture qui fait débat
La Google Car fonctionne sur la base d’un système de pilotage automatique installé sur des Toyota Prius, Audi TT et Lexus RX-450h. Conçu par Google, il utilise la combinaison de plusieurs outils : un lidar (détection par laser), une caméra, des radars, un récepteur GPS et des capteurs sur les roues motrices. La voiture doit être conduite une première fois manuellement afin qu’elle enregistre les modalités du parcours. Elle peut alors par la suite effectuer le trajet en pilote automatique. « Avec une visibilité à 360 degrés et une attention à 100 % en permanence dans toutes le directions, nos capteurs peuvent garder en vue tous les autres véhicules, les cyclistes et les piétons à une distance de presque deux terrains de football » argue Urmson.
Cependant, ce petit bijou d’innovation n’est pas encore parfait et se heurte à quelques limites bien réelles. Les ingénieurs Google ne parviennent pas encore à faire réagir la voiture aux indications d’un agent de police qui fait la circulation. Autre obstacle majeur, la législation. En effet, les textes sont clairs « seul un être humain peut conduire une voiture ». Mais Google est en passe de changer ça, la firme a déjà réussi à faire accepter par les états du Nevada, Michigan et de la Californie la circulation de ses modèles expérimentaux à titre de test.
Enfin, la tentation du piratage est grand et il a déjà était démontré de nombreuses failles sur des systèmes de conduite automatique de Google ou d’autres constructeurs qui font reculer la perspective d’une mise sur le marché de ces voitures.
Pour l’instant ces prototypes ne sont donc pas encore prévus à la commercialisation. Il faudra attendre au moins 2020 pour espérer monter dans les premières Google Car.