La Sécurité Routière américaine (AAA Foundation) a révélé les résultats de son étude sur l’incidence de la fatigue au volant. Alors conduire fatigué augmente-t-il vraiment le risque d’accident ?
Des constats inquiétants
Le rapport américain fait état de chiffres inquiétants :
- 5 à 6 heures de sommeil double le risque d’accident
- 4 à 5 heures de sommeil quadruple le risque d’accident
- Et moins de 4h multiplie le risque par 11
Ces chiffres ont été mis en parallèle avec ceux de l’alcool au volant. Perte de réflexe et temps de réaction allongé, le manque de sommeil serait-il aussi dangereux qu’un taux d’alcoolémie élevé ? Le verdict est sans appel : en conduisant avec moins de 6h de sommeil sur les dernières 24h le risque équivaut à une conduite avec un taux d’alcoolémie de 0,8g.
Cela va bien sûr dépendre de vos habitudes de sommeil, certaines personnes dormant naturellement plus que d’autres. De manière générale, une nuit de moins de 5h est forcément dangereuse et dormir une heure de moins que son quota habituel augmente le risque d’accident.
Comment prévenir ce risque ?
La fatigue est impliquée dans 25% des accidents mortels en France. Le risque est plus important pour la conduite de nuit, moment où notre horloge interne nous pousse à dormir. S’il est conseillé de dormir au moins 7h, n’hésitez pas à faire des siestes à défaut d’une bonne nuit de sommeil. Faites également des pauses sur votre trajet au moins toutes les 2 heures.
Pour rappel, soyez vigilant aux signes de fatigue : la nuque rigide, les yeux qui piquent, des bâillements, les paupières lourdes et l’impossibilité de tenir en place. Ne négligez pas ces symptômes car l’endormissement intervient souvent de manière impromptue.
Le manque de sommeil sera-t-il le délit du futur ? Pour l’instant aucune mesure n’est annoncée dans ce sens… Quoi qu’il en soit, nous vous conseillons de ne pas prendre le volant quand vous êtes trop fatigué. Quelques secondes suffisent pour vous mettre en danger ainsi que les autres usagers de la route.