Depuis le 1er janvier 2016, la détention et le port d’un gilet de haute visibilité sont obligatoires pour les motards. Déjà applicable aux automobilistes, cette réglementation est plutôt récente pour les amateurs de deux-roues. Et il n’est toujours pas simple de comprendre à qui s’adressent ces nouvelles obligations.
Comment choisir le modèle de gilet jaune obligatoire à moto ?
« Gilet jaune » est un terme employé par habitude. Car en réalité, cette loi de la sécurité routière évoque un « gilet de haute visibilité ». Donc pas forcément jaune fluo. Mais le gilet doit obligatoirement correspondre à l’une des deux normes suivantes : EN 471 ou EN 1150.
Il s’agit des normes européennes qui spécifient les caractéristiques des vêtements rétro-réfléchissants. Lisez bien l’étiquette et assurez-vous de la conformité et l’homologation de votre gilet fluorescent avant de l’acheter.
Attention : il doit bien s’agir d’un gilet et non d’un brassard, d’une ceinture ou de bandes réfléchissantes sur le dos, le pantalon ou les bottes de moto. Ces accessoires ont leur utilité, mais n’entrent pas en considération dans la réglementation.
Qui est concerné par le port du gilet jaune en deux roues ?
La loi ne fait de jaloux puisqu’elle s’adresse « aux conducteurs d’un véhicule à moteur à deux ou trois roues ou d’un quadricycle à moteur, non carrossé ». Les motos à proprement parler ne sont donc pas les seules concernées ! Le décret concernant le gilet jaune s’adresse aux conducteurs de cyclomoteurs, scooters à deux ou trois roues de type MP3, quads et Can-Am spyder.
Il n’y a pas de limite de cylindrée non plus. Tout conducteur d’un deux-roues motorisé doit avoir en sa possession un gilet de signalisation, qu’il conduise un 50cm3, une 125 cm3, un véhicule électrique, un scooter, et même une superbike.
La loi s’adresse bien aux conducteurs de moto, et non aux passagers. Si vous transportez une autre personne, il n’est pas obligatoire de posséder un deuxième gilet.
Mais en cas de stationnement dangereux suite à une panne, une crevaison ou un accident de la route, il est conseillé que chaque individu puisse être visible.
À votre libre-arbitre de choisir. En revanche, que le motard soit français ou étranger, la nationalité ne change rien. Tant qu’il circule sur le territoire français, le conducteur doit se plier aux règles en vigueur.
Que dit la réglementation pour le gilet jaune à moto ?
La réglementation distingue bien deux points : d’une part, la détention du gilet et d’autre part son port en cas de danger. Il n’est donc pas obligatoire de porter le gilet quand on roule ! Qu’il soit dans votre veste ou dans un compartiment, peu importe.
En cas d’interpellation par les gendarmes, vous devez être en mesure de prouver que vous possédez bien ce gilet de sécurité. Dans le cas contraire, vous êtes verbalisable et l’amende s’élève à 11 euros.
Elle est bien plus élevée si lors d’un contrôle vous ne portez pas de gilet après un arrêt d’urgence sur la voie publique. L’amende s’élèvera alors à 135€.
Mais qu’est-ce qu’un « cas de danger » ? Il s’agit de toutes les situations exceptionnelles où un usager d’un deux-roues est amené à s’arrêter en dehors d’une zone de stationnement : après une panne ou un accident par exemple.
Le gilet jaune doit alors être porté, afin d’être plus facilement visible par les autres usagers de la route et de minimiser le risque de sur-accident. Premier réflexe: on enfile le gilet ! Question de protection individuelle et collective.
Le gilet jaune à moto en cas de faible visibilité
S’il est bien spécifié que le port du gilet n’est pas nécessaire en permanence, il est toutefois conseillé de l’enfiler lorsque la visibilité est mauvaise : en cas de pluie ou brouillard, ou bien la nuit, ou dans la lumière du crépuscule ou de l’aube. Comme pour la majorité des équipements obligatoires à moto, l’objectif principal est de rendre le conducteur le plus visible possible sur la voie afin de garantir sa sécurité.
Sous la pluie, l’usager pourra privilégier une combinaison de pluie fluorescente afin d’éviter d’avoir à enfiler le gilet jaune. Mais si votre combinaison de pluie est noire ou de couleur sombre, tant pis pour le look, mieux vaut enfiler le gilet.
Enfin, il existe en effet des vestes conçues avec des bandes réfléchissantes et des éléments fluo. Mais attention, votre blouson de moto, aussi visible soit-il, doit être conforme à la norme si vous voulez éviter la contravention. Or, sachez que très peu de marques proposent des équipements conformes à l’heure actuelle.