Chaque année, des efforts sont menés en matière de sécurité routière pour faire baisser sensiblement le nombre d’accidents et surtout, le nombre de tués sur la route. L’année 2013 est ainsi ponctuée de résultats significatifs car les routes ont été beaucoup moins meurtrières que toutes les autres années, depuis l’établissement de ces statistiques en 1948.
Toujours moins de morts sur les axes routiers français
Pour la douzième année de suite, les statistiques continuent ainsi à baisser, établissant ainsi un bilan satisfaisant et un nouveau record pour 2013. Un peu partout en France, les chiffres sont à la baisse. De 3970 morts en 2011 puis 3645 morts en 2012. On a enregistré en 2013 un record avec 3250 personnes tuées sur l’année, soit 11% de moins qu’en 2012, ce près de 400 vies qui on été épargnées d’après le ministre de l’intérieur Manuel Valls.
Dans les détails, l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) note que la mortalité des passagers des voitures légères connaît globalement la baisse la plus importante suivie par les cyclomoteurs. Par contre, la mortalité auprès des motards continue d’être très forte malgré une légère baisse (statistiques du 1er semestre 2013). Bien entendu, tous ces chiffres restent encore trop élevés avec en ligne de mire, l’objectif annoncé d’abaisser le nombre de tués sur la route à 2000 d’ici 2020. Quoi qu’il en soit, les mesures prises en matière de sécurité routière ont porté leurs fruits en sachant qu’on comptait encore malheureusement 5731 morts il y a 10 ans.
Les départements classés les plus dangereux entre 2004 et 2008
Notons que l’ONSR a établi un classement des départements les plus dangereux depuis 2001. Pour cela, il utilise l’Indicateur d’Accidentologie Locale ou IAL. Le calcul de cet indice se fait en regard du nombre de tués sur les routes, de l’importance du trafic et de la répartition de ce dernier entre les catégories de réseaux routiers. En France métropolitaine, l’IAL est en moyenne égal à 1. Les départements ayant un IAL supérieur à 1,25 sont donc considérés comme dangereux. En tête de liste vient la Corse du sud, avec un IAL de 1,89. Le Tarn arrive en seconde position avec 1,84 tandis que la troisième place revient à la Haute-Corse avec 1,76. Ces statistiques ont été établies entre 2004 et 2008.
Les différents facteurs expliquant cette baisse record
D’une part, la baisse de la mortalité pourra être imputée aux actions entreprises par les autorités pour renforcer la sécurité routière. Il s’agit par exemple des 4200 radars installés dans tout le pays pour limiter les excès de vitesse. Il y a aussi les campagnes médiatiques visant à sensibiliser les automobilistes à adopter un comportement plus responsable au volant. L’association « 40 millions d’automobilistes » estime également que l’introduction des radars mobiles de nouvelle génération, tout comme le développement des technologies embarquées dans les voitures ont joué un rôle important dans ces résultats.
D’autre part, il ne faut pas oublier les facteurs climatiques et économiques qui échappent au contrôle des autorités. Effectivement, les mauvaises conditions météorologiques ont poussé bon nombre d’automobilistes à limiter leurs déplacements. Par ailleurs, la crise a incité de nombreux conducteurs à rouler moins vite ou à prendre plus souvent les transports en commun pour économiser le carburant !
Malgré ce bilan positif, l’objectif de passer sous la barre des 3000 morts annoncé pour 2012 par Nicolas Sarkozy n’a toujours pas été atteint. Quoi qu’il en soit, la politique de renforcement de la sécurité routière va donc se poursuivre sur cette belle lancée afin de réduire toujours plus le nombre de tués sur les routes !