Vous venez d’acheter votre moto ou scooter, reste maintenant à trouver une protection contre le vol dissuasive et adaptée à vos besoins. Voici quelques conseils pour s’y retrouver parmi tous les types d’antivols et les différentes homologations.
Les vols le plus courants de deux-roues
En 2016, 55 400 vols de motos et de scooters ont été enregistrés en France. La fréquence est plus importante pour les vols de deux-roues motorisés que pour les automobiles alors que leur parc est 8,5 fois supérieur. La plupart des vols ont lieu la nuit en milieu urbain et la majorité des cyclomoteurs volés sont stationnés sur la voie publique.
Généralement, la moto est installée sur des plateformes à roulettes de type skateboard, puis ensuite montée dans une camionnette. C’est le cas lorsque les motos ne sont pas solidement arrimées à un point fixe. L’antivol est coupé pour ensuite déplacer le deux-roues en le démarrant ou non.
C’est pourquoi il est toujours recommandé d’attacher votre moto à un point fixe, dans un endroit sécurisé et avec au minimum une alarme de détecteur de mouvement.
Les homologations et certifications des antivols moto
La présence d’un système antivol n’empêche malheureusement pas toujours un vol. En revanche, le choix d’un antivol moto n’est pas anodin car il peut représenter une condition pour souscrire une assurance moto.
Et tous les modèles ne sont pas acceptés. Certaines assurances n’acceptent pas les bloque-disques par exemple. Aussi, en cas de vol, la compagnie d’assurance ne vous versera une indemnisation uniquement si les antivols sont certifiés. Pensez donc à bien lire les clauses du contrat d’assurance et consultez la liste des dispositifs homologués et reconnus par votre assurance.
De manière générale, choisissez des dispositifs certifiés NF ou SRA. L’organisme certificateur pour antivol moto le plus connu en France est en effet l’association Sécurité et Réparations Automobiles. Sachez que la majorité des compagnies d’assurance réclame cette certification.
Il existe également l’Association française de normalisation (AFNOR), qui a signé une convention avec la FFMC (Fédération Française des Motards en Colère) pour mettre en avant une qualité supérieure. Vous retrouverez le logo « Certifié NF – recommandé par la FFMC » appliquée aux antivols mécaniques et électroniques.
Les différents types d’antivols moto
L’antivol moto de type U
C’est l’un des systèmes les plus performants dans la catégorie des antivols mécaniques, car il est plus difficile à casser ou couper et il est plus résistant au crochetage.
Il se place sur la roue avant ou arrière. Ce modèle est disponible en différentes tailles – longueur de branches, diamètre et écartement, il est donc important d’avoir sa moto à portée de main pendant l’achat de l’antivol « U ». Comptez en moyenne 40 à 140 euros.
La chaîne antivol
Légère et moins encombrante, elle a en revanche la réputation d’être plus facile à rompre qu’un « U ». C’est pourquoi elle est conseillée en complément d’un antivol « U » afin d’attacher votre deux-roues à un point fixe.
Longue et souple, la chaîne de sécurité anti vol avec cadenas a l’avantage d’être plus facile à attacher en passant sous le tablier du scooter ou de la moto et en l’attachant à un ancrage fixe. Il est conseillé d’accrocher la chaîne à la roue en veillant à enserrer au moins un bâton de jante.
Autre conseil : ne laissez pas traîner votre chaîne par terre car un coup de massue sur le sol pourrait la rompre. Le tarif d’une chaîne varie entre 50 et 250 euros.
Le bloque-disque
Ce système a pour but d’immobiliser le deux-roues par blocage sur le disque de frein. Il empêche donc la roue de tourner. Léger, pratique du fait de sa petite taille, il se range facilement sous la selle.
Attention, le bloque-roue ne sera d’aucune utilité si la moto n’est pas attachée à un ancrage fixe ! Le deux-roues peut en effet être monté dans une camionnette. Utilisez-le donc en complément d’un autre antivol moto.
Comptez un budget compris entre 20 et 100 euros. Notez qu’il existe des bloque-disques munis d’alarme de détection de mouvement, d’un prix plus élevé, comme par exemple le Watchdogs ou le XENA XX-14.
L’alarme détecteur de mouvement
Il existe différents modèles de détection. Vous pouvez opter pour un système d’alarme moto placé sous la selle, ou intégré au bloque-disque, qui se déclenchera en cas de choc ou de soulèvement du véhicule.
L’alarme antivol reste un complément à l’antivol mécanique haute résistance car seule, elle n’empêchera jamais un voleur de pousser votre moto dans une camionnette. Vous aurez le choix entre les alarmes basiques qui émettent une sirène, ou un modèle plus développé avec repérage de la moto par satellite, mais aussi un système qui engendre des coupures d’allumage. Les prix varient de 70 à 300 euros.
Les dispositifs électroniques
Les antivols ou alarmes peuvent être couplés à un téléphone pour signifier le vol au propriétaire de la moto via une application. La géolocalisation permet donc de retrouver sa moto, mais n’empêche pas le vol.
L’anti-démarrage permet lui de couper le moteur de la moto. Veillez bien à ce que le modèle d’anti-démarrage soit bien homologué lors de l’achat. Cependant, mettre hors service le système d’allumage n’est pas vraiment une protection car les voleurs organisent plus souvent un « enlèvement » de la moto, sans la démarrer.