En Ile-de-France le trafic routier aux heures de pointe se caractérise par des kilomètres d’embouteillages, notamment sur le périphérique. Une perte de temps considérable à laquelle s’ajoute une pollution catastrophique.
Des axes particulièrement encombrés chaque jour
Une personne qui doit parcourir l’A4, l’A6 ou la N118 pour se rendre au cœur de Paris le matin et rentrer à son domicile le soir accumule régulièrement des retards dus aux bouchons sur son trajet. Selon l’étude de V-Traffic.com publiée en janvier, ce sont au moins une semaine de travail et plus qui sont perdues chaque année, à cause de ces retards causés par les embouteillages. Une situation absolument insoutenable pour les franciliens, et économiquement, le coût est significatif. Les principaux horaires de ce blocage sur les routes se situent de 08h20 à 08h40, et entre 2010 à 2013, cet alourdissement du trafic routier aurait augmenté de 26%. L’étude relève aussi que c’est au sud de l’Ile-de-France que la circulation est la plus compliquée sur le périphérique, notamment à la porte de Bercy et à la porte d’Orléans. Pour pouvoir se déplacer dans des conditions moins pénibles, les usagers de ces axes devraient circuler avant 07h le matin ou au-delà de 19h, ce qui est difficilement concevable pour beaucoup. Cela étant, selon l’étude, il existe des journées à trafic plus fluide que d’autres. Le lundi et le vendredi matin, ainsi que le mercredi, les routes s’avèrent moins encombrées, tandis que le mardi constitue la journée la plus chargée, suivie de près par le jeudi.
Une circulation fluide en août
Mises à part les journées de la semaine moins encombrées, la circulation routière francilienne connaît une fluidité appréciable au mois d’août, a indiqué l’étude. Cela s’explique par le simple fait que les franciliens partent presque tous en vacances durant ce mois d’été. La reprise des embouteillages apparaît alors à la mi-septembre, à la rentrée, et s’intensifie particulièrement en décembre, car les utilisateurs de deux-roues préfèrent sortir leur voiture quand la météo se dégrade (pluie, neige, froid).
Une réduction des bouchons avec la circulation alternée
La pollution en Ile-de-France a atteint un pic d’alerte auquel le trafic automobile n’est pas étranger. Le 17 mars dernier, la journée de circulation alternée a été remarquablement suivie, les automobiles et motos portant des plaques impaires ayant été les seules autorisées à circuler. Le résultat a été notoire, avec une réduction de 60% de la congestion routière, d’après le chargé de la circulation et de la sécurité routière François Hardy durant un point de presse. La mesure s’est appliquée à la capitale et à 22 communes limitrophes, et si elle a eu cet impact appréciable sur le trafic, les usagers des routes n’ont pas apprécié de manière unanime le dispositif.