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La grogne des auto-écoles

Auto école

Les délais d’obtention du permis de conduire ne cessent de s’allonger et le prix du permis de conduire a de forte probabilité de ne pas baisser. C’est la vision des professionnels de l’apprentissage de la conduite en colère qui se sont regroupés.

Agacés d’être toujours accusés du mauvais fonctionnement et du manque de fluidité dans le passage du permis de conduire, ils répondent aujourd’hui en arborant des chiffes.

Manuel Valls avait en 2013 commandé un rapport sur le permis de conduire et c’est aujourd’hui Bernard Cazeneuve qui est en charge d’analyser ce rapport. Les professionnels de l’enseignement de la conduite dénoncent aujourd’hui, de leur point de vue, l’inefficacité des mesures que stipule ce rapport.

Les grandes lignes de ce rapport consistent d’une part à abaisser l’âge de la conduite accompagnée à 15ans pour pouvoir accéder à l’examen pratique du permis de conduire dès 17ans et demi. De plus, l’obtention de ce permis serait assortie d’un « période probatoire » de 2 ans comportant des phases de formations et de contrôles avant l’attribution définitive du permis.

Aux yeux des professionnels, ces mesures ne règles en rien le raccourcissement des délais pour passer l’examen du permis.

Bruno Garancher, président de l’ECF (École de Conduite Française), voit dans ce rapport une avancé en matière de sécurité routière mais de son point de vue cela ne règlera en rien les délais d’attente pour l’examen du permis, particulièrement pour les jeunes qui ont un besoin cruel d’un permis de conduire pour pouvoir accéder à la vie professionnelle et pour les professionnels du transport qui ont besoin du permis poids lourds.

Le délai de passage à l’examen en cas d’échec du précédent se situe aujourd’hui entre 80 et 160 jours ! Comparé à d’autres pays d’Europe ou le délai est en moyenne d’un mois et demi, nous avons une marge de progression importante. Cette attente a pour effet d’augmenter le coût du permis car les candidats sont obligés de suivre des leçons supplémentaires pour maintenir leur niveau de conduite. Les professionnels estiment ce surcoût à près de 500€ que le candidat devra supporter.

Les auto-écoles rétorquent que la vraie problématique réside en fait dans le manque d’inspecteurs et l’éventuelle réorganisation de leurs missions.

 

Inspecteur du permis de conduire

Selon la DSCR (Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routière) il y aurait aujourd’hui, sur le territoire national, près de 1300 inspecteurs dont seulement un peu plus de 900 seraient en charge de faire passer l’examen du permis de conduire.

Les points névralgiques de ce manque d’effectif sont concentrés surtout en Ile de France, dans le Pas de Calais, la Drôme, le Gers et les Côtes d’Armor.

Les auto-écoles préconisent aujourd’hui une gestion centralisée du dispositif. Ils souhaitent vivement que leurs propositions soient examinées par les pouvoirs publics. Si ces propositions ne sont pas examinées, ils envisagent de mener une grande opération de communication sur le territoire national au mois de juin. Une action judiciaire serait même envisagée à l’égard de l’État.

 

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