Optimiser sa visibilité à moto est crucial. Être en mesure de bien visualiser les autres usagers de la route et anticiper leurs réactions est essentiel. Mais il est tout aussi important d’être vu. Bon nombre d’automobilistes ne pensent pas nécessairement aux motards lorsqu’ils regardent dans leur rétroviseur.
Être visible à moto pour les autres usagers de la route
Utiliser des autocollants réfléchissants sur son casque moto
Il est obligatoire pour circuler à deux-roues d’être équipé d’un casque moto homologué : cette protection conforme à la norme NF ou ECE 22/04, 22/05 est munie de 4 stickers rétroréfléchissants : un placé devant, un derrière et un de chaque côté.
La loi va même plus loin : la norme ECE 22-05 stipule les dimensions des autocollants rétro réfléchissants. Ainsi, la surface de chaque dispositif réfléchissant doit être d’au moins 18 cm².
Dans ces 18 cm², on doit pouvoir y inscrire un cercle de 4 cm de diamètre ou un rectangle d’une surface au moins égale à 12,5 cm² et d’une largeur d’au moins 2 cm. Il n’y a pas de couleur définie précisément pour le sticker dès lors qu’il réfléchit en blanc.
Si votre casque ne répond pas à ces critères, vous vous exposez aux mêmes sanctions que si votre casque n’était pas homologué et êtes donc sujet à une amende de 90 € – majorée à 135 € – ainsi qu’un retrait de 3 points sur votre permis avec un risque d’immobilisation du véhicule.
Porter des vêtements de protection moto équipés de zones réfléchissantes
Au-delà de l’équipement moto obligatoire, il est vivement recommandé de se munir d’une combinaison ou du moins d’une veste et d’un pantalon moto pour rouler en toute sécurité. Ces blousons ou vestes vendus dans le commerce sont généralement composés de bandes fluo.
Vous pouvez cependant vous équiper d’un gilet haute visibilité. Le port du gilet jaune à moto n’est pas obligatoire : la loi impose simplement de l’avoir à portée de main en cas d’arrêt d’urgence ou stationnement dangereux. Il est toutefois conseillé de l’enfiler lorsque la visibilité à moto est mauvaise : en cas de pluie ou brouillard, ou bien la nuit, ou dans la lumière du crépuscule ou de l’aube. L’objectif principal est de rendre le conducteur le plus visible possible sur la voie afin de garantir sa sécurité.
Anticiper les comportements des autres usagers de la route
Il est toujours essentiel d’anticiper le comportement des autres conducteurs. Restez ainsi toujours visible notamment aux intersections comme au feu rouge ou au rond-point. Beaucoup d’automobilistes ne prennent pas soin d’observer leur rétroviseur et omettent l’angle mort.
Cette attitude de prudence est d’autant plus essentielle lors d’une circulation inter-files. S’il n’est pas autorisé par le Code de la route, ce mode de conduite est entré dans la norme, dans les grandes villes propices aux embouteillages de voitures.
Or, les conducteurs de véhicules à l’arrêt ou roulant à vitesse réduite dans un trafic dense et congestionné ne s’attendent pas toujours à être doublés par un deux-roues ou trois-roues. Maintenez donc une allure raisonnable en considérant que vous n’avez pas été vu !
Améliorer sa visibilité à moto
Prendre soin de la visière de son casque
Après plusieurs kilomètres sur route, les casques de moto s’encrassent rapidement. Or, une visière propre est le B.a.ba de la sécurité ! Pour bien le nettoyer, déclipsez les articulations puis laissez tremper l’écran s’il est très sale avant de le laver avec du liquide vaisselle, un produit nettoyant qui a l’avantage d’être peu agressif. Rincez puis laissez la visière s’égoutter.
Séchez-la enfin avec une lingette microfibre ou un chiffon doux. Pour s’assurer une meilleure visibilité à moto, il est possible d’appliquer un traitement déperlant pour faire fuir les gouttes par temps de pluie.
Avant l’achat du casque, pensez à privilégier un écran anti-rayures et anti-buée Pinlock qui sera pratique l’hiver et par temps de pluie. La visière solaire offre aussi un vrai confort de conduite lorsque le soleil nous fait face.
Vérifier régulièrement ses feux
Les feux servent autant à voir qu’à être vu. Avant de prendre la route, contrôlez que vos feux de position, le feu avant et le feu arrière, fonctionnent parfaitement et testez vos feux stop et vos clignotants.
Si une ampoule venait à être grillée, remplacez-la sans attendre. Pour rappel, le Code de la route impose à tous les deux-roues de circuler de jour avec les feux de croisement allumés.
Le non-respect de cette obligation est passible d’une contravention de deuxième classe, soit 35 €. Pensez également à nettoyer vos phares. C’est surtout vrai à l’avant puisqu’ils s’encrassent plus rapidement à cause de la poussière et des insectes. Un mauvais entretien entraîne une trop faible luminosité.