Aujourd’hui, toutes les voitures sont équipées d’outils d’assistances à la conduite considérés aujourd’hui comme basiques, de la ceinture de sécurité à l’airbag en passant par le système de freinage ABS ou l’aide au stationnement.
Et les constructeurs continuent de proposer de nouvelles technologies comme le régulateur de vitesse adaptatif, parfois appelé « adaptative Cruise Control », encore marginal de nos jours, mais qui s’inscrit comme un premier pas vers la voiture autonome.
À moto, ces aides sont moins répandues, mais il en existe tout de même quelques-unes permettant d’améliorer le confort de conduite et surtout de diminuer les risques d’accidents en deux-roues.
Les aides à la conduite et avertisseurs
Ces outils, capables d’alerter en temps réel sur les dangers potentiels de la route, fonctionnent grâce à l’échange d’informations entre membres de la communauté.
Chaque utilisateur est localisé par un support GPS via un appareil de type Coyote, ou grâce aux applications pour smartphones comme Waze.
Ils informent par exemple de zones de limitations de vitesse ou de la présence d’une station-service, mais aussi d’événements ponctuels que les automobilistes ou motards font remonter, comme un accident, un véhicule arrêté sur le bas-côté etc.
Puisqu’il calcule également le trafic en temps réel, cet assistant peut anticiper un ralentissement ou des embouteillages et réorienter le conducteur vers un itinéraire plus fluide.
Il est bon de rappeler que depuis 2012, les détecteurs de radars à moto sont interdits en France : cela inclut la détention et l’usage de tout dispositif capable d’informer le conducteur de la présence de radars fixes ou mobiles ou d’un contrôle de police.
Aujourd’hui, pour éviter un excès de vitesse, les outils notifient une « zone de danger », un euphémisme pour évoquer la position des radars.
Pour les utilisateurs de deux-roues, des innovations récentes sont proposées pour qu’ils n’aient pas à regarder un boîtier attaché au guidon et ainsi baisser le regard – un comportement qui augmente le risque d’accidents.
Une a développé un « affichage tête haute » pour les motards grâce à un dispositif qui vient se fixer dans le casque et projette les informations dans le champ de vision.
Les assistances à la conduite
L’ABS
Dans le but de prévenir un accident de la route, l’ABS est devenu obligatoire sur les motos et les scooters de plus de 125 cm3 au 1er janvier 2017.
Ce système a pour objectif d’éviter le blocage des roues, ce qui peut survenir en cas de freinage intense. Le pilote conserve donc une bonne maîtrise des roues et voit le risque de chute minimisé.
Bosch s’est investi en développant l’assistance au freinage en courbe, là où les glissades, notamment chez les débutants, sont les plus fréquentes.
L’antipatinage ou Traction control
Le Traction Control sert à éviter une glissade en cas de trop forte accélération, aussi bien en virage qu’en ligne droite. Ce dispositif est particulièrement utile sur les motos sportives puissantes qui ont tendance à chasser ou déraper quand on met les gaz.
L’appel d’urgence en cas de chute
Parmi les équipements de sécurité intelligents, le « e-call » est une nouveauté développée par BMW Motorrad. Suite à un accident, afin d’assurer une aide immédiate au blessé, un appel est automatiquement déclenché vers le centre d’appels BMW.
Cette alerte active la chaîne de sauvetage et permet si possible d’établir un premier contact avec la victime. Le système peut également être activé manuellement.
Les mêmes assistances à la conduite qu’une voiture
Les constructeurs équipent de plus en plus leurs motos de régulateur de vitesse pour faciliter la conduite sur autoroute notamment.
Dernière tendance, l’apparition croissante de l’éclairage adaptatif directionnel, notamment sur les derniers modèles grand tourisme de BMW Motorrad.
Le faisceau lumineux pivote en fonction de l’angle de braquage du guidon et de la vitesse, ce qui améliore l’éclairage en virage.
Les assistances à la conduite de demain
Dans la course à l’innovation, Bosch investit massivement dans les systèmes d’assistance à la conduite pour moto.
L’équipementier allemand planche notamment sur un outil qui pourrait sembler futuriste : un propulseur à gaz destiné à redresser la moto en cas de glissement latéral.
Comment ça marche ? En cas de glissade sur des gravillons, du gaz est projeté sous les pieds du conducteur pour rééquilibrer la machine. Si aucune date de commercialisation de ce système expérimental n’a encore été annoncée, le dispositif pourrait être une avancée majeure dans la sécurité routière.
Dans un temps plus proche, Bosch travaille à adapter aux deux-roues les systèmes d’aide à la conduite comme le régulateur de vitesse adaptatif, qui régulerait la vitesse en fonction du trafic.
L’alerte anti-collision frontale consisterait à déclencher un signal lumineux ou sonore, si elle analyse que le pilote ne réagit pas assez vite à l’approche d’un véhicule devant lui.
Enfin, la détection d’angle mort utiliserait un petit radar capable de détecter les véhicules en approche. Un signal lumineux apparaîtrait alors sur le rétroviseur. Simple, mais efficace.
Les marques Ducati et KTM seront les premières à intégrer ces dispositifs à partir de 2020.