Manuel Valls donne un aperçu des statistiques de la sécurité routière 2013 avec quelques chiffres phares à la clé. La plus grande réussite réside sans conteste dans un recul de 11 % du taux de la mortalité routière dans l’ensemble de l’Hexagone, tous véhicules confondus.
Une baisse généralisée du nombre de tués sur la route
La baisse de 11 % enregistrée au niveau de la mortalité routière peut se traduire par plus de 400 vies épargnées par rapport aux chiffres recueillis l’année précédente. Dans les détails, le nombre d’accidents corporels a chuté de 6,6 % dont une baisse de 11 % des tués à 30 jours, de 6,6 % des blessés et de 4,7 % des hospitalisés.
En 2011, le nombre de personnes tuées sur les routes françaises était de 3 963. Ce résultat a peu évolué en 2012 où on a compté 3 653 morts. Il a toutefois fait un incroyable bond en 2013 avec 3 250 décès.
Quand est-ce que les routes sont les plus meurtrières ?
Selon les chiffres affichés par l’ONISR, Observatoire national interministériel de la sécurité routière, c’est la saison estivale qui constitue encore la période pendant laquelle la route est la plus meurtrière. En 2013, le mois de novembre figure également parmi les mois les plus sombres de l’année.
Chez les véhicules motorisés, une forte baisse a été enregistrée pendant les 6 premiers mois avec une légère reprise entre juin et octobre. Contrairement à la tendance générale, les véhicules légers ont été à l’origine du nombre le plus important de tués pendant le premier semestre 2013. Les motocyclistes, quant à eux, ont fait de janvier à mai leurs mois les plus calmes.
Le pic de mortalité chez les piétons se situe au premier et au dernier trimestre de l’année : le taux de mortalité piétonne a connu une baisse de 30 %, en dehors des agglomérations. Pour les cyclistes, le nombre de morts est en baisse progressive et près de 30 % de la mortalité cycliste a eu lieu en agglomération.
Quelle catégorie de véhicule a été la plus touchée ?
Les accidents de la route ont été plus meurtriers dans la catégorie des véhicules légers avec 50 % de tués. Au niveau des deux roues, le taux de mortalité est en très faible baisse et constitue 25 % de l’ensemble ; tandis que les poids lourds se trouvent derrière avec 2 % de mortalité.
Autres faits marquants des statistiques de la sécurité routière en 2013
Une bonne nouvelle chez les 18 à 24 ans puisque la baisse a atteint 10 % en 2013. Pour les motocyclistes, la majorité des accidents mortels ont été provoqués par des +125 cm3. Moins nombreux à être impliqués dans les sinistres, mais plus meurtriers, les poids lourds sont concernés par 14 % des accidents mortels.
Au total, 25 % des accidents qui ont eu lieu en 2013 ont impliqué un conducteur dont le permis date de moins de 2 ans. Dans l’ensemble de la mortalité, les hommes ont été les plus grandes victimes avec 75 % de taux de mortalité contre 25 % chez les femmes.
Les départements d’Outre-Mer ont également contribué à ce résultat promettant obtenu en 2013 avec une baisse de 15 %.
Si l’excès de vitesse est souvent montré du doigt, d’autres causes comme les refus de priorité, l’alcool, les stupéfiants ou la fatigue figurent dans les causes les plus fréquentes des accidents.
Il faut également noter que 21 % des personnes tuées en VL-PL n’ont pas mis leur ceinture et 6 % des victimes décédées en 2RM n’avaient pas de casque. Pour ce qui est de l’alcoolémie, le pic est souvent atteint en fin de journée et pendant le week-end, entre minuit et 6h du matin, pour les 18 à 24 ans.