Selon la sécurité routière, plus de la moitié des blessés à deux-roues, conducteurs ou passagers, sont victimes de lésions encéphaliques. Les traumatismes crâniens sont la cause principale de handicaps lourds et de décès parmi les motocyclistes. Le casque moto est donc essentiel pour se prémunir des dangers, mais il fait également partie de l’équipement moto obligatoire au même titre que les gants moto homologués.
Les critères importants pour le choix de votre casque moto
Comme pour tout équipement motard, le choix du casque moto ne doit pas être pris à la légère. Il s’agit de prendre en compte certains critères que nous développons ici. Ce devrait être inutile de le rappeler, mais un casque s’achète toujours neuf ! D’abord, parce que les mousses à l’intérieur se forment à la tête du pilote. Deuxièmement, après un choc violent ou même une chute légère, votre casque doit impérativement être remplacé.
Homologué
Le casque moto doit comporter une étiquette attestant sa conformité (NF ou ECE 22/04, 22/05) et être muni de 4 stickers rétro-réfléchissants : un devant, un derrière et un de chaque côté. Comme pour les autres accessoires moto, il doit répondre aux normes européennes. Une étiquette blanche attestant du type d’homologation ECE est alors cousue sur la jugulaire de manière visible. On distingue diverses normes :
- ECE 22-04 et ECE 22-05 suivies de la lettre P (Protective) pour les modèles intégraux indiquent que la mentonnière du casque répond au niveau de protection requis.
- ECE 22-05 PJ (Protective-Jet) pour les modèles dits « modulables » à la fois intégral et « jet ».
- ECE 22-05 J (Jet) pour les « jet »
À noter que la norme française se distingue par une étiquette verte « NF » – une lettre indique ensuite le niveau de protection offert par la mentonnière – mais elle tend à disparaître.
La taille
Les motards ont tendance à acheter en général une taille au-dessus, car lors de l’essai en magasin, il semble plus confortable. Or, après quelques centaines de kilomètres, les mousses vont se tasser ; et le casque bougera.
Pour savoir s’il est adapté, portez le casque sans en serrer la jugulaire, secouez plusieurs fois la tête : il ne doit pas bouger. Si vous portez des lunettes de vue, essayez-le avec vos lunettes.
Le casque doit être confortable et ajusté. Il doit couvrir le front, au-dessus des sourcils. Il ne doit jamais glisser devant les yeux ni exercer de pression sur le crâne, et bien sûr, ne jamais obstruer le champ de vision !
Pour éviter les erreurs, mesurez votre tour de tête, avec un mètre, au niveau du front, puis traduisez en équivalence taille. Par exemple, 53-54cm = taille XS ; 59-60cm = taille L.
Le poids
Le poids varie en fonction des matériaux utilisés. Un modèle en carbone coûte en revanche cher ! Le type de casque joue également. Un casque intégral oscille autour des 1,6 kg ; un casque jet autour de 1,1 kg. À long terme, quelques centaines de grammes peuvent faire la différence, notamment sur de longs trajets. À vitesse élevée, un casque léger bougera moins. Tout dépend de vos cervicales.
La visière
L’écran solaire ajoute un grand confort en fin de journée pour éviter d’être ébloui. Même chose pour le traitement anti-buée qui a également un pouvoir antistatique qui repousse l’apparition des poussières pour un meilleur confort visuel. Le traitement anti-rayures est aujourd’hui très répandu, mais il ne suffit pas à protéger contre tous les chocs ! Par sécurité, changez la visière quand elle devient endommagée.
La ventilation
Une bonne ventilation permet d’évacuer l’humidité et de ne pas suffoquer en été ! En revanche, plus le casque est ventilé, plus il laisse entrer le bruit. Si la pollution sonore devient trop insupportable et que vous fermez toutes les ouvertures, le système de ventilation s’annule !
Le casque jet
Les avantages
Les conducteurs de deux-roues en ville, notamment de scooter ou mobylette l’apprécient, car il est plus léger que les autres. Il est plus maniable, offre une meilleure vision périphérique, est mieux ventilé ; et c’est également plus simple pour communiquer avec un passager. Côté look, son aspect vintage séduit.
Les inconvénients
En revanche, il n’offre pas de protection maxillo-faciale même s’il est homologué et répond aux normes de sécurité. Paradoxalement, on le retrouve surtout en agglomération, alors qu’avec le mobilier urbain, il est peu recommandé en ville. Aussi, il ne protège pas du froid.
Le casque modulable
Les avantages
Le casque modulaire ressemble à un casque intégral, mais on peut remonter sa mentonnière pour l’ouvrir. On apprécie son aspect multifonctionnel et ajustable selon les situations. Il est également facile à enfiler.
Les inconvénients
Du fait de ses multiples mécanismes, il est plus lourd que l’intégral. Aussi, une fois la mentonnière relevée, la prise au vent peut être gênante.
Le casque intégral
Les avantages
C’est de loin le plus sûr puisqu’il enveloppe toute la tête. Il offre également un excellent aérodynamisme, il est efficace en cas d’intempéries, il réduit l’impact du bruit et du vent sur le visage, il dévie les insectes et les éventuels objets projetés.
Les inconvénients
Il faudra privilégier un casque doté d’un système d’aération performant, tant pour la chaleur que la buée l’hiver. Aussi, la vision périphérique est plus limitée.