Du jeune conducteur qui vient d’obtenir son permis moto au pilote expérimenté, tout motocycliste est soumis au risque d’accident de la route. À moto, scooter ou mobylette, quel que soit le deux-roues, le danger d’une chute à moto reste présent. Voici quelques conseils pour tenter de s’en prémunir.
Les principaux facteurs de chute à deux-roues
Les facteurs liés au motard
- Le comportement
Même un pilote chevronné ne peut tout contrôler. Or, il y a des jours où la concentration tend à diminuer, ce qui devient au guidon un vrai danger : un stress excessif, une fatigue accrue, un comportement colérique, etc… C’est sans parler de la prise de stupéfiants ou d’alcool.
- Excès d’optimisme
Ce phénomène se perçoit chez les jeunes conducteurs qui surestiment leur capacité alors qu’en réalité, ils n’ont pas encore une maîtrise totale de leur engin, mais aussi de la route. Au guidon, ils risquent de mal négocier un virage, commettre un excès de vitesse, freiner ou déboîter brusquement, etc.
- Perte de la maîtrise du véhicule
Chaque propriétaire de deux-roues doit avant de prendre la route vérifier l’état des éléments de sécurité de son engin : les pneumatiques et le freinage surtout, afin d’anticiper au mieux tout événement.
- Mauvais entretien du véhicule
Des plaquettes de frein usées, une huile de moteur pas régulièrement vidangée, des suspensions fatiguées, le mauvais entretien du deux-roues est de la responsabilité de son propriétaire.
Un deux-roues en mauvais état est un danger pour soi et les autres usagers de la route. Vérifiez régulièrement l’état et la pression du pneu moto, le niveau et la qualité du liquide de frein, du filtre à air et le kit chaîne.
Les facteurs indépendants du conducteur
- Facteur météorologique
La météo peut jouer en défaveur du motard. En cas de brouillard épais ou de pluie, la visibilité devient mauvaise et la conduite dangereuse.
Afin de vous prémunir d’une chute à moto due aux autres usagers de la route, pensez à vous équiper d’une combinaison moto, d’une veste kevlar ou blouson cuir dotés de bandes réfléchissantes.
- Portière de véhicule à l’arrêt qui s’ouvre subitement
Même à faible allure, ce comportement aussi dangereux pour les vélos sur la piste cyclable que pour les usagers en deux-roues, peut avoir des conséquences importantes. Les automobilistes, d’autant plus en stationnement, ne prêtent pas toujours attention aux autres usagers.
- Véhicule qui ne respecte pas la priorité
Le motard doit toujours être maître de sa vitesse afin d’anticiper au mieux l’attitude des autres conducteurs, notamment aux intersections.
- Chaussée mal entretenue
Flaque d’huile, de sable ou graviers, nids de poule, bandes blanches très glissantes ou asphalte accidenté représentent autant de risques de glissade que de chute.
Ne pas négliger les équipements de protection
En cas d’accident, les motards entrent en contact direct avec le bitume ou un objet tiers (poteau, véhicule tiers, etc.). La sécurité passe donc par l’équipement de protection qui est essentiel.
Pour rappel, les équipements moto obligatoires sont le casque intégral ou modulable ainsi que les gants moto homologués.
Mais, il est crucial d’investir dans les autres éléments comme la combinaison cuir dotée de genouillères ou coudières, qui protège quasi intégralement le corps du motard pour amortir les chocs, mais également résister à l’abrasion.
La dorsale permet de protéger la colonne vertébrale ou éventuellement le gilet airbag pour protéger le haut du corps lors d’une chute à moto. Les bottes et chaussures montantes sont loin d’être accessoires : lors d’une chute, la cheville, et notamment la malléole, sont hautement exposées au risque de fracture.
Chute à moto : comment réagir ?
Une seconde d’inattention peut suffire à provoquer une chute à moto. Heureusement, tous les accidents ne sont pas mortels. Il arrive que l’on chute à une faible vitesse, voire à l’arrêt.
Selon le contexte, il n’est pas toujours évident d’être rationnel. Mais certains gestes, dans la mesure du possible, peuvent éviter des blessures.
Si la chute est déjà amorcée, il ne sert à rien de résister. Il faut plutôt se laisser aller et accompagner le mouvement. Le réflexe premier est de mettre les mains en avant.
C’est pourquoi lors d’accident de moto, les fractures des métacarpes et poignets sont fréquentes. Il est conseillé de se mettre en boule et compter sur les vêtements de protection.
Les quelques secondes qui suivent l’accident sont cruciales. Ne vous relevez pas immédiatement, mais observez autour de vous. Si vous êtes au milieu de la chaussée, tentez de vous rabattre le plus vite possible sur le bas-côté pour éviter de vous faire percuter par un véhicule.
Prenez le temps de faire un bref état des lieux de votre physique : sentez-vous des membres amorphes ? Percevez-vous des saignements, notamment à la tête, pensez-vous avoir des articulations brisées ?
Dans la mesure du possible, si vous êtes simplement sonné, mais que tout danger est écarté, il vous faudra sécuriser rapidement la zone de chute pour éviter un plus grave accident incluant d’autres véhicules.
Déplacez le deux-roues qui serait resté au milieu de la voie publique, ou placez le triangle de sécurité en amont de l’accident et pensez à porter le gilet jaune qui doit toujours être à portée de main. Si vous êtes seul, ce sera à vous bien sûr d’appeler les secours.
Une chute à moto, légère ou dramatique, représente toujours, soit un mauvais souvenir, soit un véritable traumatisme si vous avez été grièvement blessé. Il faudra réapprendre à remonter en selle, tout doucement, et ne pas se laisser dominer par ses peurs.