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Détecteur de radar à moto : les risques

Detecteur radar moto a risques

La vitesse excessive ou inadaptée reste, selon le bilan de la Sécurité routière, la cause première de la mortalité sur les routes de France. Elle apparaît dans un accident mortel sur trois. Les usagers de deux-roues motorisés représentent moins de 2 % du trafic, mais constituent près de la moitié (43 %) des personnes blessées graves.

La tendance à dépasser la limitation de vitesse à moto ou à scooter persiste, notamment chez les utilisateurs de plus de 125cm3. Pour contourner les radars et éviter d’être flashé, la tentation d’installer un détecteur de radar est forte, bien que cela reste illégal.

Différencier le détecteur de radar de l’avertisseur de radar et le boîtier anti radar

Depuis le 3 janvier 2012, la détention et l’usage de tout dispositif capable d’informer en temps réel le conducteur de la présence d’un radar fixe ou mobile ou d’un contrôle de police sont interdits en France.

En revanche, les assistants d’aide à la conduite avertissant des zones dangereuses sont autorisés. À l’époque, l’entrée en vigueur de la nouvelle législation avait provoqué un tollé auprès des constructeurs de détecteurs de radars.

Dans les années 2010, ces équipements électroniques capables de détecter des radars fixes aussi bien que mobiles sur le bord des routes ont connu un succès fulgurant.

L’avertisseur de radar (navigateur GPS classique)

Cet outil repose sur une base de données répertoriant les différents radars et sur la détection de la géolocalisation GPS du conducteur afin de lui signaler un radar fixe automatique.

Il peut s’agir notamment des boîtiers spécifiques qui signalent l’emplacement des contrôles de vitesse ou encore de la fonction d’avertissement de radars de boîtiers GPS – intégrés ou non au véhicule – ou sur des applications mobiles.

L’avertisseur de radar est interdit en France mais reste autorisé dans de nombreux pays.

Il existe en revanche des assistants d’aide à la conduite, comme Coyote, Inforad, Tom Tom ou encore Waze qui restent autorisés sur le territoire français.

Cet outil n’informe pas de l’emplacement des radars, mais localise des zones dangereuses et avertit l’usager. Or, les radars sont installés dans des zones réputées dangereuses où le ralentissement est de mise.

La légalisation des outils d’aide à la conduite est jugée hypocrite par certains.

Pensez donc à supprimer la fonction d’avertisseur de radar sur vos GPS et votre téléphone. Cette mise en conformité dépend de la responsabilité de l’usager.

Pour cela, les fabricants proposent des mises à jour simples et rapides.

Le détecteur de radar

Il faut rappeler qu’un radar fixe ou radar mobile, aussi appelé cinémomètre, fonctionne avec un système d’ondes électromagnétiques qui vont repérer la présence et la vitesse du véhicule. Le détecteur de radar va donc détecter ces ondes émises par les radars fixes et mobiles. Son utilisation est illégale en France et dans la plupart des pays du monde.

Le boîtier anti-radar ou brouilleur de laser

Évidemment illégaux, ces boîtiers ne font pas que détecter les radars automatiques, mais permettent de brouiller les ondes émises.

Les risques encourus en possession du détecteur de radar

Lors d’un contrôle routier, les forces de l’ordre peuvent contrôler un appareil en votre possession. Par ailleurs, après un accident, la vérification pourra être effectuée en vue d’examiner l’éventuelle responsabilité du conducteur.

Toute personne en possession d’un tel dispositif s’expose à une contravention de 5e classe, soit 1 500€ d’amende et le retrait de 6 points sur le permis de conduire, ainsi que la saisie du dispositif, selon l’article R413-15 du code de la route.

Toute personne coupable de l’infraction encourt également des peines complémentaires : la suspension du permis de conduire, pour une durée de trois ans au plus ; « cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle » ; ainsi que la confiscation du véhicule, « lorsque le dispositif qui a servi ou était destiné à commettre l’infraction est placé, adapté ou appliqué sur un véhicule. »

Nos conseils afin d’éviter l’utilisation d’un détecteur de radar

Ces outils d’aide servant à signaler la position des radars peuvent être facilement acquis sur un site Internet étranger : l’origine de l’acquisition n’est en rien une circonstance atténuante lors d’un contrôle de gendarmerie. Le retrait de six points et le paiement d’un Pv poussent à songer à deux fois avant d’acheter un détecteur.

Si vous avez perdu des points sur votre permis après le dépassement d’une limitation, orientez-vous vers un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou un stage de récupération de points.

Pour les amateurs de vitesse et de sensations fortes, nous leur conseillons d’effectuer des sessions de pilotage moto sur circuit, là où la vitesse n’est pas limitée : une pratique purement sportive qui reste sans dangers pour les autres usagers de la route.

Sur la voie publique, contentez-vous de respecter les limitations.

N’oubliez pas que tout excès de vitesse, pour un motard ou un automobiliste, est extrêmement accidentogène.

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