Si la fin d’année et son ambiance festive en réjouit plus d’un, cette période est aussi tristement marquée par un pic d’accidents de la route dans lesquels l’alcool est souvent impliqué.
Propice aux réunions en famille ou entre amis, la période des fêtes doit aussi être marquée par la vigilance de tous quant à la consommation d’alcool au volant.
Alcool au volant : une des principales causes de mortalité sur les routes
Souvent l’allié des fêtes, l’alcool est pourtant l’une des principales causes de mortalité sur les routes. L’alcool est notamment en cause dans près d’1/3 des accidents mortels en 2017, cela représente près d’un millier de personnes tuées.
Une majorité d’hommes sont impliqués dans des accidents liés à l’alcool et c’est la tranche 18-35 ans qui est la plus représentée.
Dans la majorité des cas, l’accident est survenu de nuit, le week-end et sur une route secondaire.
Rappelons enfin qu’une personne dont le taux d’alcoolémie est supérieur à 0.5g/l de sang multiplie le risque d’être responsable d’un accident mortel par 8.5.
Autant dire que la période des fêtes réunit toutes les conditions pour favoriser les accidents de la route.
Les règles à retenir sur la consommation d’alcool au volant
Le taux d’alcoolémie au volant ne doit pas être supérieur ou égal à 0.5g/l de sang soit 0.25 mg par litre d’air expiré. À noter que cette limite est abaissée à 0.2g/l pour les jeunes conducteurs.
En cas d’infraction, le conducteur encourt :
- Alcoolémie comprise entre 0.5g et 0.8g/l : 135€ d’amende et un retrait de 6 points. Une suspension de permis peut aussi être prononcée pour une durée maximale de 3 ans.
- Alcoolémie supérieure à 0.8g/l : constitue un délit. Immobilisation du véhicule avec retrait du permis par les forces de l’ordre pour une durée maximale de 72h, retrait de 6 points sur le permis. Sur décision du tribunal, le conducteur encourt une suspension du permis de 3 ans maximum ou l’obligation de pose d’un éthylotest anti-démarrage, l’obligation d’effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière et une amende. Mais selon les circonstances, la peine peut être plus importante incluant de la prison ou l’interdiction de conduire certains types de véhicules.
En cas de récidive, une peine complémentaire peut être ajoutée.
Alors pour les fêtes, la meilleure solution demeure l’abstinence pour les conducteurs.
Mais pour ceux qui ne souhaitent pas se priver d’au moins une coupe de champagne, sachez que la limite légale autorise de manière générale la consommation d’une dose d’alcool, soit 1 verre de vin (10cl), 1 verre de bière (25 cl) ou 1 shot d’alcool fort (5 cl).
Toutefois, n’étant pas tous égaux face à l’absorption d’alcool, sachez qu’il est possible d’évaluer votre taux d’alcoolémie en fonction de votre corpulence.
Une campagne de sensibilisation à l’occasion des fêtes de fin d’année
Si ces informations ne suffisent pas à vous convaincre de faire attention, comme chaque fin d’année, la Prévention Routière a sorti une nouvelle campagne pour lutter contre la consommation d’alcool au volant pendant les fêtes.
Pas d’images chocs ou d’émotions fortes, #BienRentrer se veut simplement pratique et propose un mode d’emploi pour éviter de prendre le risque de rentrer alcoolisé :
- Désigner un SAM
- Opter pour un professionnel : transport en commun, vtc ou taxi
- Choisir le covoiturage
- Dormir sur place
Une petite vidéo circule déjà pour simplement rappeler aux conducteurs de « bien rentrer » les soirs de réveillons :