Bernard Cazeneuve l’a confirmé ce matin, le nombre de tués sur les routes a progressé sur 2015. C’est la première fois depuis 35 ans que la mortalité sur les routes affiche une progression sur 2 années consécutives. Si le nombre d’accidents corporels a baissé de 3.6%, la mortalité est en hausse de 2.4%, et suit une progression de 3.5% entre 2013 et 2014. 3 464 morts sur la route en 2015, c’est un coup dur pour la politique de sécurité routière, qui a mis en œuvre pas moins de 81 mesures sur l’année. Le gouvernement a déjà annoncé une nouvelle campagne de sensibilisation ce jeudi mais ce que les associations de prévention attendent, ce sont de nouvelles mesures plus efficaces et mieux ciblées.
Face à ces chiffres alarmants et des mesures qui ne fonctionnent apparemment pas, devons-nous croire en la voiture du futur pour protéger nos vies ? Des voitures qui pourront communiquer entre elles, les voitures autonomes, autant d’avancées technologiques qui seront généralisées dans un futur proche et qui pourraient venir compléter les mesures de prévention pour préserver la vie des automobilistes.
Des boitiers de communication pour éviter les dangers immédiats.
Et si… Et si nos véhicules étaient équipés de boitiers capables de communiquer entre eux grâce à des signaux envoyés par chaque voiture sur la route ? Ces boitiers enverraient des informations précises sur notre vitesse, notre direction etc et nous informeraient en temps réel sur les véhicules qui nous entourent… Un système de communication « vehicle to vehicle », qui permettrait à chacun de mieux anticiper sa conduite et celle des autres et de s’adapter aux conditions de trafic plus efficacement en déclenchant un freinage ou une déviation de trajectoire automatiques, si nécessaire.
Et bien, il ne s’agit pas d’un rêve mais d’une réalité ! Aux États-Unis l’administration en charge de la sécurité du trafic autoroutier a testé ces boitiers sur 3 000 voitures entre 2012 et 2014 et en a conclu que si toutes les voitures du pays étaient équipées, 600 000 accidents par an pourraient être évités et 1 100 vies sauvées.
Une possibilité dans un futur proche ?
Dans l’immédiat, le boitier vtov ne peut pas encore être généralisé car il a d’abord besoin d’être améliorée techniquement. Avant de généraliser son utilisation, il faut prévoir une homologation mais surtout être certains que les boitiers seront protégés efficacement contre le piratage informatique. Il faut aussi régler les questions juridiques afférentes à l’utilisation de ce type de boitier, notamment les questions de responsabilité en cas de freinage causant un accident. Mais le dernier frein à la généralisation de son utilisation reste son prix. Estimé à 350 dollars par véhicule au départ, il devrait progressivement baisser. Cependant, son utilisation induit aussi une surconsommation de carburant qu’il faudra aussi prendre en compte.
Il n’empêche pourtant que cette solution reste aujourd’hui l’une des avancées qui pourrait le plus probablement être généralisée pour aider à diminuer les accidents de la route. Des géants comme General Motors ne cachent pas leur intérêt pour le système et ont d’ailleurs déjà annoncé préparer un modèle de Cadillac qui embarquerait cette technologie pour 2017. En outre, l’administration américaine qui a mis en place le test pourrait proposer prochainement un équipement graduel de tous les véhicules à partir de 2020.
Certes coûteuse à mettre en œuvre, cette nouvelle solution montre cependant que la technologie peut constituer une très bonne piste complémentaire pour assurer la sécurité des automobilistes et il serait intéressant de pouvoir aussi investir dans ces domaines en plus des mesures et campagnes de sensibilisation.
Qu’en pensez-vous ? La voiture du future pourra-t-elle nous aider à diminuer les accidents sur la route ?