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Neuf nouvelles recommandations à l’attention du Gouvernement par le Conseil national de la sécurité routière

Le CNSR est l’organisme chargé de conseiller le gouvernement en matière de sécurité routière. Le conseil s’est réuni le 28 novembre 2022 afin de faire ses propositions pour l’année à venir en matière de sécurité routière. Voici les recommandations qui ressortent de la discussion.

Conseils et recommandations du CNSR en matière de conduite

Les premières recommandations concernent la conduite, notamment la sensibilisation des usagers vis-à-vis de leurs pratiques avant et pendant la conduite. Le Conseil National de la Sécurité Routière détaille ainsi cinq recommandations qui devraient être mises en place par le gouvernement.

Médicaments et conduite

La consommation de certains produits médicamenteux a tendance à induire des comportements à risque lors de la conduite (somnolence,  Le conseil recommande de former les praticiens et de les aider à communiquer sur ces produits en amont, afin de réduire l’accidentalité liée à la prise de médicaments.

Conduite sous les effets de l’alcool

Prévenir, dépister et intervenir, voici le mot d’ordre du CNSR, afin de réduire encore et toujours le nombre d’accidents qui ont lieu à cause de l’alcool au volant. Le nombre d’accidents mortels impliquant l’alcool est constant et reste à 30% depuis plus de 10 ans.

Le CNSR recommande la mise en place systématique des EAD (éthylotests antidémarrage) pour les personnes récidivistes. La recommandation tient à tenter de repérer en amont et rapidement les comportements sous l’influence de l’alcool.

Communiquer sur l’utilisation des systèmes d’aide à la conduite

De plus en plus de véhicules sont aujourd’hui équipés de systèmes d’aide à la conduite (régulateur et limiteur de vitesse, freinage d’urgence, détection frontale et latérale d’usagers ou d’obstacles…). Leur objectif est d’assister le conducteur et non de le remplacer. La communication et la formation sur les usages de ces dispositifs d’aide à la conduite sont primordiales pour la sécurisation des routes.

Insister sur l’absence du téléphone lorsque l’on circule

L’usage du téléphone crée un risque supplémentaire d’inattention du conducteur, mais aussi des usagers de la rue. D’après le conseil, il faut insister sur les dangers liés à l’utilisation d’un écran lorsque l’usager se déplace à pied, à vélo ou en voiture, le risque est toujours présent.

Pour rappel, le téléphone multiplie le risque d’accident par 3, ce chiffre passe à 23 pour les jeunes conducteurs. A noter, que le téléphone au volant est interdit et sanctionné d’une perte de 3 points et 135 € d’amende.

→ Pour en savoir plus : « Téléphone au volant : quelles conséquences sur la conduite ? »

Communiquer sur le risque routier au travail

Artisans, professionnels des transports ou encore commerciaux, pour ceux qui utilisent leur voiture pour le travail, le risque routier est présent à plus ou moins grande échelle dans de nombreuses entreprises, TPE/PME.

Le CNSR recommande de densifier la sensibilisation des professionnels et dirigeants concernant ce risque routier, qui demeure la première cause d’arrêt de travail.

Recommandations liées à l’accompagnement des victimes de la route

Blessés de la route et de la rue

Communiquer plus ouvertement sur les conséquences et les suites d’un accident corporel en raison d’une insécurité routière. Intégrer les blessés dans la communication institutionnelle pour confronter les conducteurs aux réels dangers de la route pour eux et pour les autres.

Évaluer, prévenir et réduire les blessures psychologiques

En dehors de blessures corporelles, les cas de stress post-traumatiques ou les bouleversements liés à un accident de la route ne sont pas à prendre à la légère. Il est important d’accompagner les blessés et leurs proches après l’accident et dans la durée.

Aider les familles aussi bien sur le point de l’indemnisation et des démarches administratives, que sur l’accompagnement psychologique.

Conseils du CNSR en matière d’infrastructures et voiries

Infrastructures pour les usagers vulnérables

Il n’est pas nouveau de dire que les usagers de la route les plus vulnérables restent les piétons, les vélos et bien sûr les motards (2 roues motorisés). Ces publics doivent faire l’objet d’une protection plus intense de la part des collectivités territoriales.

Création d’infrastructures sécurisées, aménagements de la route, mais aussi information auprès de tous les usagers de la route de la présence de tous. Le CNSR propose notamment « une série de mesures pour inciter les collectivités à aménager leurs infrastructures selon les règles de l’art édictées par le CEREMA, centre technique qui fait référence en ce domaine au plan national. »

L’objectif : former, accompagner et soutenir les collectivités dans leur mise en place d’aménagements répondant aux besoins des usagers vulnérables.

Des infrastructures propices aux déplacements de tous

Tous les usagers doivent cohabiter sur la route, notamment en milieu urbain. L’objectif est de garantir et de maintenir des infrastructures entretenues répondant aux attentes de tous et toutes.

La recommandation propose d’intégrer les usagers dans les réflexions d’aménagement de voiries à la l’échelle des villes ou agglomérations. In fine, des chartes d’aménagement pourraient voir le jour afin de garantir la sécurité et la cohérence de l’espace public.

La mise en place de ses recommandations est maintenant l’affaire du gouvernement qui devrait proposer un plan d’action sur les années à venir afin de répondre aux attentes du CNSR.

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