Depuis le mois de Septembre 2013, le nouveau permis de conduire est arrivé. La place du papier rose à 3 volets a été remplacée par un petit format de la taille d’une carte de crédit munit d’une puce électronique. Et on en n’a pas encore fini avec la révolution du permis de conduire car une loi a été proposée pour qu’il soit délivré par un organisme privé.
Quelle particularité pour ce permis issu d’organismes privés ?
En termes simples, le permis délivré par un organisme privé serait un permis probatoire. Cet organisme, agréé par l’État pourra donc délivrer un permis pour une période de deux ans. Au delà de ces deux années le permis passera automatiquement en « permis jeune », à condition qu’aucune infraction n’ait été commise au cours de cette période et que le conducteur puisse justifier d’avoir effectuer au moins 3000 km. Dans le cas contraire le détenteur de ce permis « précaire » devra repasser l’examen auprès d’un inspecteur d’état.
Au cour de cette période probatoire, les inspecteurs pourront procéder à des contrôles aléatoires afin de vérifier la qualité des examens. Attention, cette proposition ne concerne que le permis B.
La mise en place de ce système aura aussi pour but de faciliter l’accès au permis, notamment pour ceux qui sont aptes à conduire mais qui, pour des raisons professionnelles ou des conditions d’accès à un emploi, ne peuvent attendre le délai d’accès à l’examen (qui peut durer de longs mois).
Pourquoi ce nouveau permis et quelles sont les avantages et risques ?
En France, chaque année, un peu plus d’un million de personnes tentent de passer leur permis de conduire en dépit de l’attente du premier examen qui peut durer jusqu’à 7 mois, l’allongement de la durée d’examen à 35 minutes ou encore la suppression du service militaire pendant lequel on pouvait passer le permis à moindre prix ne décourage pas les plus tenace fermement décidés à obtenir ce fameux « papier rose ».
Il seraient plus de 2 à 4 millions à souhaiter passer leurs permis pour seulement un million de place disponibles de qui rend le permis souvent inaccessible par son coût pouvant, dans certaine régions, atteindre les 2000€.
Selon le député Jean Christophe FROMANTIN, le permis probatoire serait plus pratique pour les jeunes, et permettrait d’éviter des conséquences sur la sécurité et le travail. La délivrance d’un permis probatoire responsabiliserait les jeunes conducteurs qui devront faire attention à ne pas perdre leurs points ―qui seront moins nombreux, que ceux du permis de conduire définitif―, au risque de devoir passer l’examen auprès d’un inspecteur d’État.
Le syndicat des inspecteurs craignent pourtant que ce système entrave la neutralité des examens, et in extenso mener à d’éventuelles menaces pour la sécurité routière. Il faut savoir que ce nouveau système pourrait être avantageux en termes de coût, lorsqu’on sait que le permis définitif revient environ de 1200€ à 2000€.