Depuis quelques jours, la controverse bat son plein suite à l’annonce de l’externalisation de la gestion des radars embarqués. En effet le gouvernement prévoit d’augmenter la présence des radars sur les routes en confiant leur circulation à des entreprises privées.
Pourquoi la privatisation des radars déplaît ?
Suite à ces déclarations, l’association 40 millions d’automobilistes est montée au créneau pour dénoncer le projet de privatisation des radars embarqués. En cause, le motif financier de cette opération : selon l’association, cela devrait permettre à l’Etat de toucher 2.2 milliards d’euros d’amendes chaque année. L’association a même lancé une pétition de protestation qui a déjà récolté 300 000 signatures. Un sondage Harris Interactive a révélé que ce n’est pas tant l’augmentation des contrôles qui dérange mais plutôt le fait qu’ils soient effectués par des sociétés privés. Même si les représentants de l’ordre sont déjà bien occupés, les français ne semblent pas décider à accorder leur confiance à des prestataires non publics.
Pourquoi confier la gestion des radars à des prestataires privés ?
Le gouvernement défend sa décision, soutenu par une troisième année consécutive d’augmentation du nombre de morts sur les routes. Le resserrement des contrôles sur les routes interviendrait donc pour assurer plus de sécurité. Le ministre de l’Intérieur Bruno Roux avance que les radars actuels sont sous exploités, avec une moyenne 1h/jour d’utilisation. L’objectif serait-il alors de garantir la sécurité ou de rentabiliser ? Il faut également préciser que si la gestion est confiée à des prestataires privés, les radars resteront « sous la responsabilité de l’Etat ».
Si dispositif est déjà testé en Normandie, le sondage Harris Interactive a aussi révélé que 78% des français sont contre. Malgré tout, il devrait prendre effet sur tout le territoire d’ici Septembre 2017.