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Dumping sur la récupération de points du permis

Soldes

Les professionnels du permis à points et les pratiques de dumping de certains organismes.

Le permis à points installé depuis juillet 1992 a fait couler beaucoup d’encre et fait encore souvent parler de lui. Les stages de récupération de points, dont l’utilité est souvent remise en question par les conducteurs, n’a pas fini de nous surprendre.

Un marché d’environ 250 000 stagiaires avoisinant les plus 50 millions d’euros annuel, de quoi faire pâlir certains secteurs d’activité et donner le tournis à une poignée d’acteurs de la profession.

 

Le marché du permis à points

Même si elle est plutôt contrôlée, l’inflation n’a pas cessé de grimper ces dix dernières années, a contrario, le prix des stages de récupération de points quant à lui n’a pas évolué.

Au milieu des années 2000, le prix constaté d’un stage permis à points était de 260€ à 265€ en Ile de France et de 240€ à 245€ en province.

 

Une tendance fortement à la baisse !

Ces deux dernières années, le prix des stages permis à points a chuté. Sous l’effet d’une concurrence farouche que se mènent les acteurs de ce secteur, on a observé des chutes de prix pouvant aller jusqu’à -50%.

Les relations de causes à effet de cette baisse de prix sont simples. D’une part, au bout de 20 ans ce marché arrive à maturité. Sous l’effet positif du dispositif du permis à points et de l’évolution de l’apprentissage de la conduite, les conducteurs commettent de moins en moins d’infractions. Ajoutez à cela, l’évolution technologique des véhicules en termes de sécurité active et passive et l’amélioration du réseau routier, vous obtenez une diminution des accidents et des infractions associées. Les chiffres de la Sécurité Routière sont significatifs en termes de baisse de mortalité sur les routes et on peut facilement extrapoler sur le fait que les français ont une conduite de plus en plus responsable et citoyenne.

Fort de ces constats, les professionnels du permis à points décident donc de jouer sur les prix pour endiguer une probable baise du marché. Une arme redoutable mais à double tranchant !

 

La psychose des acteurs

Fort de ce constat, les professionnels de l’organisation de stages de sensibilisation à la sécurité routière s’interrogent sur leur devenir.

psychose

La baisse du marché tend à faire réagir un certain nombre d’entre eux qui tentent désespérément de trouver des solutions pour conserver, voire encore gagner des parts de marché.

De plus, même si les préfectures ont vraisemblablement ralenti l’obtention des agréments à l’égard de nouveaux acteurs fraichement arrivés dans le paysage, il n’en est pas moins que de nouvelles entités arrivent encore à se frayer un passage en espérant se développer.

Tous ces facteurs sont en train de provoquer un stress important chez les professionnels du permis à points.

Tandis que les structures les plus importantes, tentent désespérément de revaloriser le prix d’un stage en adéquation avec leurs charges de structure inhérent à leur modèle économique, d’autres entités plus petites ont décidées de casser le marché en tirant les prix de façon vertigineuse vers le bas.

Dans un ce monde devenu de plus en plus impitoyable, on imagine aisément que certains d’entre finiront par disparaître.

 

Mais qu’en est-il vraiment sur le terrain ?

De façon simple, sur le terrain, c’est la guerre des prix, la valse des réductions en tout genre, la fête aux rabais !

Dans un premier temps nous voyons bon nombres de très petites structures du secteur dont les charges sont assez faibles et dont, le plus souvent le dirigeant est un animateur psychologue ou BAFM, réduire au maximum leur charges pour offrir un prix plus attractif avoisinant les 180€. Dans le même temps, bon nombres d’animateurs sont venus s’insérer dans cette pratique en créant leur organisme agréé et proposent eux aussi des stages permis à points aux alentours de 180€. Ajoutez à cela les associations à but non lucratif qui elles aussi offrent des prix bas.

guerre des prix

Dans un second temps, la bataille se durcie, certains organismes n’hésitent pas à faire appel à GROUPON pour offrir des stages à 140€, 130€, 120€. Une folie furieuse s’est emparée de ces organismes qui, quand on connait le commissionnement de GROUPON, sont prêts à vendre à perte un stage qui au final leur rapportera un chiffre d’affaire de 70€ à 60€ par stagiaire apporté par cette filière.

Et pourquoi pas un stage de récupération de points gratuit !

Rappelons que les articles L442-2 et L420-5 du code du commerce interdisent la vente à perte stipulant que c’est une pratique illicite et déloyale.

Bien entendu, les sociétés d’envergures plus importantes tentent, elles aussi, de s’aligner avec beaucoup de difficultés sur la baisse des prix, mais jusqu’à quand pourront-elles tenir ?

 

Une solution alternative

L’une des solutions alternatives pour retrouver, si ce n’est un second souffle, au moins une stabilité, serait que ces professionnels prennent conscience qu’aujourd’hui ils doivent se recentrer.

Conscience que ce n’est pas en baissant les prix que la volumétrie du marché s’amplifiera. Conscience qu’il faut maintenant cadrer l’offre à la demande pour stabiliser l’ensemble et adapter sa vitesse de croisière à la probable chute lente de ce marché encore séduisant malgré tout.

 

L’aspect positif de la chute du prix des stages permis à points

Le seul aspect positif de cette bataille, c’est que le conducteur qui a perdu des points et qui doit effectuer un stage de récupération, pourra sans aucun doute choisir parmi un des stages les moins chers du marché pour récupérer ses points.

Mais soyons lucide, cette situation, si elle perdure, risque de se dégrader et finira par provoquer un clash dans ce secteur.

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